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Rentrée littéraire 2006 (1) : quand Pierre Assouline sort la tronçonneuse de Scarface...

Le livre de Christine Angot (photo) qui sort dans quelques jours et intitulé Rendez-vous (Ed. Flammarion) est annoncé par la rumeur comme Le livre qui devrait dominer cette rentrée littéraire 2006 en l’absence d’un Michel Houellebecq qui, actuellement, livre un vrai combat de coqs contre son éditeur Fayard à qui il reproche de ne plus vouloir financer le film qui aurait été tiré de son roman La possibilité d’un île. Ce livre aurait été vendu "seulement" à 300.000 exemplaires au lieu de 400.000 comme l’aurait souhaité l’éditeur pour combler l’à-valoir de plus d’un million d’euros octroyé à l’auteur français. Houellebecq, dans un Blog qui lui est attribué (http://web.mac.com/michelhouellebecq), qualifie même Arnaud Lagardère du groupe Hachette (propriétaire de Fayard, Grasset, Stock...) d’"assassin" et menace de ne plus donner ses prochaines oeuvres à toute maison d’édition dépendant de ce groupe...

Houellebecq

Selon les observateurs du microcosme éditorial français, il ne resterait alors à Houellebecq, pour publier ses livres, que Gallimard ou Le Seuil...

Rentrée littéraire française ouverte, dit-on, et pas dominée par les poids lourds. Christine Angot est donc celle qui devrait être en haut de l’affiche et donner la cadence au moment où se déverseront sur les tables de libraires plus de 683 romans de la rentrée. Pierre Assouline n’a pas attendu le sifflet qui ouvre la grande vadrouille littéraire et a jeté en premier le pavé dans la mare. Qu’on en juge avec ces analyses qu’il a consignées dans son Blog dans une chronique intitulée "Rendez-vous manqué" :

Le livre de Christine Angot ayant été annoncé par la rumeur littéraire comme celui qui devait dominer la rentrée, à défaut de l’écraser en l’éclipsant par son bruit comme Houellebecq et les siens s’y employèrent il y a un an exactement, j’y suis donc allé voir.Je précise que j’ai tout lu, quelques uns m’ayant déjà fait remarquer que j’avais vraiment du temps à perdre pour me cogner près de 400 pages aussi vides. Disons que cette lecture m’a fait regretter la précédente Angot, c’est dire !

Au moins, avec "Sujet Angot", "Pourquoi le Brésil ?" ou "Quitter la ville", elle nous exaspérait mais il y avait un ton, une énergie, une folie, une cruauté qui distinguaient l’écrivain. Alors que là, débarrassée de sa violence et de son agressivité, elle est juste sans intérêt. "Calme. Serein mais sans vie" lit-on page 234 à propos de son ex. C’est tout "Rendez-vous" : apaisé. Tant mieux pour la femme, tant pis pour l’écrivain. Tout y est désespérément plat : style, idées, imaginaire, encéphalogramme...


Pour aller plus loin sur la rentrée littéraire 2006 :

Lire notamment Le Nouvel Observateur paru ce 17 août, avec un article complet de Didier Jacob intitulé : Attention, rentrée littéraire, 683 [romans] !

"Dans une semaine, c’est la rentrée littéraire... Voici, de Christine Angot à Truman Capote quelques pistes pour ne pas manquer les meilleurs", annonce Didier Jacob qui subdivise son tour d’horizon en plusieurs rubriques : "Poids lourds", "Amour, toujours", "Foot", "Nombrils", "People", "Grosses têtes", "Etrangers : Capote obligatoire", "Gros tirages", "Artistes célèbres" et "Bestiaire".

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