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Sassou conspué à Mbé, pays de Makoko

La résistance commencerait-elle à prendre forme ? Nous avons reçu ce texte de Brazzaville. Dans le cadre de sa campagne présidentielle, Sassou aurait essuyé un camouflet en pays Téké alors qu’il pensait y faire une promenade de santé. Sony Laboutan’ Si parlait de "commencement des douleurs". A une semaine du scrutin, les douleurs du candidat du PCT ne feraient-elles que commencer ?

SASSOU qui croyait avoir le roi MAKOKO de Mbé dans sa poche a été sérieusement conspué aujourd’hui lors d’un meeting de campagne à Mbé.

Ce samedi 04 juillet 2009, SASSOU voulait faire de son meeting à Mbé (sur les terres du roi des Batékés) le point d’orgue de sa campagne électorale, et alors qu’il croyait tenir son meeting en terrain conquis, il a été pris à partie par les populations de cette localité qui, portées subitement comme par un grand vent de liberté, se sont mises à crier : "moyibi hé hé, moyibi hé hé, assassin, assasin (entendez, voleur, voleur, assassin, assassin) et s’en sont suivis des jets de pierres venant de la foule en colère.

Surpris par l’hostilité grandissante de la foule, les hommes de la garde du Cobra en chef ont vite battu en retraite emportant leur chef avec eux, et l’ont rapidement conduit à son hélicoptère et ils ont décollé en catastrophe vers une direction inconnue (probablement en direction d’Oyo/Edou).

Et presque au même moment, à Brazzaville, après l’appel à la désobéissance civile lancé récemment par le général Emmanuel NGOUELONDELE qui demande à la population de se mettre dans la rue, aujourd’hui le pouvoir a sorti l’armée, et depuis cet après-midi les militaires occupent tous les grands espaces publics de la capitale, sans doute en prévision du grand soulèvement populaire tant redouté et qui paraît désormais inéluctable. Et pour cause ! On note des déplacements massifs des populations qui quittent déjà la capitale pour aller se réfugier à Pointe-Noire ou dans leurs villages.

Je dis que les choses ne font que commencer.

Sébastien KEBARA

L’observateur avisé.

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