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Sassou serait mis KO dès le 1er tour

Les nouvelles ne sont pas bonnes pour Sassou, candidat à sa propre succession. Les premiers résultats des urnes le placent en 4è voire en 5ème position après Mokoko (38%), Koléla (20%), Sassou-Nguesso n’a pu recueillir que 11% des voix arrivant en 4e position après Okombi Salissa. C’est le comble pour un Président sortant qui avait promis l’Apocalypse pour ses adversaires.

Si le dépouillement total confirme ces chiffres, alors Sassou aura été le premier à contredire le théorème des tricheurs selon lequel « En Afrique on n’organise pas les élections pour les perdre. »

Enseignements

Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de cette élection d’un genre particulier.
Le premier enseignement : Sassou s’est tiré une balle dans la jambe lorsqu’il a résolu d’anticiper les choses. Prévues pour le mois d’août 2016, contre toute attente, il ramena les élections au mois de mars. Tout s’est passé comme si l’histoire a voulu rendre justice aux Congolais en leur épargnant d’attendre cinq mois supplémentaires alors qu’ils avaient bu la coupe du sassouisme jusqu’à la lie, ce durant plus de trente ans. Les choses se sont précipitées dès que le vieux tyran avait résolu de faire son référendum pour changer la Constitution afin de briguer un 3ème mandat. Si Sassou n’était pas allé vite en besogne, peut-être qu’aurait-il régné jusqu’à la fin du monde.

Deuxième enseignement : en coupant le signal internet, paradoxalement, le dictateur infatigable n’a réussi qu’à braquer le regard de la terre entière sur le Congo.

Troisième enseignement, en craignant que l’Opposition ne proclame de faux résultats, c’est son ministre Zéphyrin Mboulou qui aura le plaisir d’annoncer la victoire du rival de son poulain Sassou. Le comble de l’humiliation pour un homme dont le patron avait promis le KO à ses adversaires.

Troisième enseignement de cette élection : n’ayant pas été prévue pour se dérouler en deux tours, on se retrouve dans le scenario où ce sont deux alliés qui passent le cap du premier tour. Comme si Bayrou et Juppé s’affrontaient au 2è tour en 2017.

La situation est inédite. Que vont faire Mokoko et Kolélas ?
Iront-ils au bout de cette logique absurde ?

Ironie du sort : nous voilà dans une situation où Sassou qui se croyait invincible en est réduit à appeler à voter pour l’un de ses deux heureux adversaires. Bien sûr s’il n’est pas mauvais perdant...

Yi Wiri eeeeeeeee !

Simon Mavoula

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