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Sécurité : en avant pour le désarmement des ex-factions rebelles

Source Congo-Site

Le Gouvernement de la République du Congo et son opposition souhaitent que le processus de désarmement et de réinsertion des anciennes factions armées en cours d’exécution soit accéléré.

"Aujourd’hui, il faut désarmer les jeunes et assurer leur réinsertion dans la vie sociale", a estimé Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, député et président du groupe parlementaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) à l’Assemblée nationale.

Pour le porte-parole du Gouvernement, Alain Akouala, "le processus de désarmement doit être accéléré".

Des coups de feu d’armes automatiques ont été entendus la nuit dernière à Bacongo et Makélékélé.

Le calme est revenu jeudi matin dans les deux quartiers où l’on fait état d’un bilan vierge, sans mort et ni blessé.

Plusieurs témoins ont rapporté que les coups de feu avaient été tirés par les ex-miliciens ninjas et Nsiloulous proches du révérend Frédéric Bitsangou alias Ntumi.

Ces ex-rebelles ont abandonné des secteurs de Bacongo et Makélékélé qu’ils avaient investis, avec leurs armes, d’après d’autres témoins.

Cette milice a fait partie jusqu’aux accords de paix de 1999 conclus sous l’égide du président gabonais, Omar Bongo, médiateur dans la crise congolaise, d’un mouvement politico-militaire, le Conseil national de la résistance (CNR), avec les miliciens cocoyes de l’ancien président déchu Pascal Lissouba.

Après les accords de paix de 1999, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a mené jusqu’en 2001 en collaboration avec l’Organisation internationale des migrations (OIM), un programme de désarmement et de réinsertion de près de 10.000 cocoyes et cobras.

Les programme a consisté en la remise des armes par les miliciens-eux-mêmes qui ont reçu en contre-partie des financements de micro-projets.

En 2001, grâce à un financement de 5 millions USD de la Banque mondiale, le Gouvernement congolais a lancé un nouveau programme de désarmement et de réinsertion d’anciens miliciens.

Ce processus comme le premier n’a pas encore touché les miliciens ninjas et Nsiloulous qui combattaient les forces gouvernementales dans le département du Pool (sud).

Le 17 mars 2003, le Gouvernement et des représentants du pasteur Ntumi ont signé des engagements pour la paix dans le Pool. Des engagements qui prévoient le désarmement et la réinsertion des Ninjas et Nsiloulous.

Les accords prévoient aussi que ce désarmement doit être organisé entre le Gouvernement et le pasteur Ntumi qui se trouve encore dans le département du Pool.

"Nous demandons à M. Ntumi de regagner Brazzaville pour commencer le désarmement des jeunes", a lancé M. Akouala.

Selon le Haut Commissariat à la réinsertion des ex-combattants, 37000 miliciens dont 1.000 Ninjas et Nsiloulous doivent être réinsérés dans la vie sociale et 42.000 armes légères récupérées.

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