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U’Sangu Ndji Ndji, la fête a été belle

Cinq jours de liesse à Pointe-Noire grâce à Pierre-Claver Mabiala qui, une fois de plus, a franchi presque tous les obstacles pour offrir à un public trop ténu un festival qui mûrit une édition après l’autre.

Le spectacle d’ouverture du 26 juillet à l’Espace Trentenaire de TOTAL [1] fut une grande réussite. On a pu y voir un public conséquent et les représentants des préfets de Pointe-Noire et surtout de Fidèle Dimou, préfet du Kouilou qui ne s’est, lui, pas contenté de se faire représenter [2]. Monsieur Magloire Mabounda, administrateur maire de l’arrondissement 1 Lumuba, autre habitué des manifestations culturelles était là ainsi que Madame Marie Catherine Dékambi son homologue de l’arrondissement 4 Loandjili [3]. Les deux directeurs départementaux de la culture et des arts, Albert Kimbouala (PNR) et Léonard Ibouanga (Kouilou) n’ont pas raté une miette des deux premières journées.

Tous les artistes présents ont pu montrer durant une vingtaine de minutes chacun l’étendue de ses talents. Albert Kimbouala, participant off préférant offrir un discours bref mais une chanson bien enlevée en guise de speech d’ouverture.
Le groupe traditionnel de la Lekoumou Nzobi Okoa a chauffé l’auditoire avent de laisser la place aux percussions de Yaro et Guy Durand, jeune musicien ponténégrin qui fait de la musique de recherche. Djonimbo, grande révélation de l’année dernière a pris la suite. Djonimbo venu de RDC, en solo cette fois, pour parachever à Pointe-Noire son nouvel opus, (nous en reparlerons). Puis on a pu apprécier Kaly Djatou et Antoine Manana [4], qui ont laissé place à l’incroyable Motio (prononcer Motcho un peu comme on éternue) venue de Yaoundé pour la seconde année consécutive participer avec enthousiasme à U’Sangu Ndji Ndji. L’année dernière, son arrivée tardive, pour des raisons totalement indépendante de sa volonté et de celle des organisateurs, ne nous avait pas permis de l’entendre. Grave lacune, la jeune femme non heureuse de posséder une voix d’exception s’en sert en plus a merveille. La jeune camerounaise possède son propre style qui n’a rien à envier à ceux de Cesaria Evora ou de Tracy Chapman. Nous attendons avec impatience la sortie de son premier album. Le Bons Bergers, excellent groupe de gospel a pris son tour précédant , Hardos Massamba et son groupe de brazzavillois, Guy Durand de l’Espace Yaro, le rasta franco-congolais Jah Wise et son nouveau groupe de ponténégrins [5], Hardos Massamba, le brazzavillois toujours très bon a assuré la fin du spectacle.

La journée du 27 juillet a vu le déplacement des festivaliers sur le site de la commune de Loango où Frédéric Pambou a présenté un brillant exposé sur le royaume de Loango. Le podium dressé tout près de la route nationale n’a pas connu l’affluence qu’il méritait, et bien rares ont été les occupants des véhicule passant par là qui ont eu la curiosité de s’arrêter. C’est bien dommage car là encore Kaly et Antoine, Djonimbo, Hardos Massamba, Motio, Jah Wise et les autres ont enthousiasmé le public. Léonard Ibouanga à l’instar d’Albert Kimbouala la veille a su montrer qu’il est un vrai musicien.
En soirée, et tous les jours, retour à l’Espace Yaro, village du festival, pour continuer la fête jusqu’à ce que tout le monde soit parti.

Les 28-29 et 30 juillet les spectacle ont eu lieu en soirée dans la salle de Sueco. Où avons-nous donc péché, nous hommes de médias, pour que cette salle pourtant pas très grande soit aussi vide ces soirs là pour acclamer les artistes ? La qualité était au rendez-vous mais pas le public. Chacun a fait le maximum en ce qui concerne son média, mais il nous a manqué une coordination au niveau de la communication. Ya Sanza nommé à cette tâche bien tardivement n’a pas pu faire grand-chose. Il nous faudra en tirer les leçons pour l’édition à venir.
A noter l’importance que Pierre-Claver Mabiala a donné dans toutes ses interventions au partenariat de congopage.com dans l’organisation du festival.

Un autre problème a entaché le bon déroulement de cette édition. Ni Annie Flore Batchiellilys ni nos amis artistes sénégalais [6] n’ont pu se déplacer en raison d’une grève de l’ASECNA (Agence pour la sécurité aérienne en Afrique et à Madagascar).

La cuvée 2008 du festival U’Sangu Ndji-Ndji a montré l’intérêt croissant que les médias et les professionnels du spectacle portent à cette manifestation. On a pu y rencontrer la fine fleur des chroniqueurs artistiques congolais et résidents, médias d’Etat et médias privés confondus. Nous signalerons en particulier les implications de DVS+, principal partenaire télévisuel et celle de DRTV. Africa N°1, toujours partenaire a elle aussi envoyé son représentant.

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