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Un laboratoire de biologie moléculaire de lutte contre le SIDA

Brazzaville, Congo , 05/30 - Le gouvernement congolais vient de se doter, grâce au concours de la clinique des maladies infectieuses de l’université de Gène, en Italie, d’un laboratoire de biologie moléculaire afin de lutter contre la propagation du VIH/SIDA dans le pays.

Réalisé avec le concours financier de la société pétrolière italienne ENI-Congo, ce laboratoire installé à Pointe-Noire (sud du Congo) assurera des médicaments antirétroviraux appropriés, selon le schéma codifié par les protocoles internationaux.

Le nouveau laboratoire de biologie moléculaire pour le diagnostic et le suivi du VIH/SIDA, qui a coûté 50 millions de francs CFA, est un centre d’excellence au niveau de l’Afrique centrale.

Il permet le dépistage des femmes séropositives en état de grossesse, afin de réduire la transmission du virus du VIH/SIDA de la mère à l’enfant, a annoncé samedi à Brazzaville, une source proche du Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS).

"Avec ce laboratoire, les femmes séropositives enceintes bénéficieront d’un traitement efficace qui leur permettra d’accoucher des enfants sains", a indiqué la même source.

Intervenant lors de la cérémonie d’inauguration du laboratoire, le directeur général de la société ENI-Congo, Luigi Lusuriello, a rappelé les bonnes relations qui existent entre sa compagnie et le Congo.

"ENI est présent au Congo depuis 35 ans. Nos contributions à l’économie du pays ne sont jamais limitées à la production pétrolière, mais nous avons toujours le souci de la communauté dans laquelle nous vivons", a-t-il déclaré.

Quant au Préfet du Kouilou, Alexandre Honoré Paka, il s’est réjoui de la réalisation de ce laboratoire à Pointe-Noire soulignant qu’il "vise la réduction de la morbidité et de la mortalité à travers l’appui au programme de prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant".

Le taux de prévalence national du SIDA au Congo est estimé à 4,2 pour cent avec des disparités d’une ville à une autre, selon une enquête réalisée en novembre 2003 par le Centre d’étude pour le développement en santé publique, avec l’appui financier de la Banque mondiale.

Le nombre de personnes infectées oscille entre 80.000 et 110.000, tandis que le taux de prévalence du VIH/SIDA est particulièrement élevé dans la tranche d’âge 35 à 39 ans (8,4 pour cent) et 40 à 44 ans (7,8 pour cent).

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