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Nous les avions données pour décisives, mais les législatives qui se sont tenues au pays, se sont révélées d’une irritante conformité aux traditions congolaises de toujours. Même inorganisation,même cafouillage, mêmes tricheries, violences et même guerre : le Congo a fait comme toujours.

Certes, il faudra attendre le second tour et les résultats définitifs. Certes, la Commission nationale d’élection a tenté de convaincre de sa détermination à faire réaliser un vote propre. Certes aussi, l’intérêt de nos politiques a été évident, il n’y a qu’à voir leur pléthore par rapport au nombre de sièges du futur parlement.

Mais chacune de ces « avancées » est une face de la médaille car, comme toutes les médailles, on n’a rien vu tant qu’on n’a pas découvert le revers. Quelle que soit la qualité du second tour, elle n’effacera pas les à-peu-près du premier. La CONEL a écarté des candidats parfois de poids pour des motifs parfois valables, mais elle n’a pas réussi à désarmer le soupçon que ces mesures avaient des visées partisanes.

Quant à la pléthore des candidats, signe de vitalité dans une démocratie qui veut s’exprimer, elle est aussi, hélas, la marque d’une avidité à peine cachée. Les violences, montrent que l’appât du gain a fait sortir des couteaux de leurs fourreaux. Peu sérieux, les électeurs qui croiront qu’on s’est battu pour eux !

Au total donc, nous avons une élection conforme à une triste tradition. Face à la soif d’une démocratie vraie qu’exprime notre peuple par tous les signes, on ne nous donne à voir que de pitoyables répétitions saupoudrées d’un vernis de pluralisme par conformité aux dogmes de l’heure.

Même l’opposition, qui devait jouer un rôle clef de levier pour une alternance authentique, ne s’y est pas pris autrement. On l’a peu entendu sur les progammes, peu vu en débats face au camp en face. Comme si tous nos futurs députés, quelle que soit leur étiquette politique, voulaient se battre dans une mentalité de partie unique.

De tout ceci, rien d’autre à conclure. Sinon que les résultats qui nous seront donnés conformeront la suprématie du P.C.T . Les opposants, vont rentrer dans le rang, car incapables d’une vraie stratégie. Puis viendra le temps de la carotte : la distribution des portefeuilles dans un gouvernement d’union. Et là, nous ne saurons plus qui est qui. Le vernis n’a qu’un temps.

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