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A Mme Antoinette Sassou Nguesso, Présidente de la Mission de Premières dames d’Afrique

Dans les articles proposés il y avait cette supplique que j’ai trouvée touchante. Nous ne pouvons que regetter qu’elle ne soit pas signée, si l’auteur voulait bien nous donner une signature, même un pseudo, il serait bienvenu.
(NDLR)

A Antoinette Sassou-Nguesso, Présidente de la Mission des Premieres dames d’Afrique

Madame,

Vos consoeurs viennent de vous confier la présidence de la Mission des Premières Dames d’Afrique pour la Paix. Le peuple congolais ne peut que s’en réjouir.
De mon côtê je voudrais que vous demandiez à votre époux de donner au Congo la véritable paix. Cette dernière passe par la réconciliation de tous les congolais. Beaucoup de nos compatriotes ne cessent de le lui dire. Malheureusement obnibulé par le pouvoir, votre époux a toujours réservé une fin de non recevoir à ces demandes de paix et de réconciliation.
Madame, il y a quelques jours vous avez perdu votre mère. Je vous ai vue très peinée et pleurer à chaudes larmes. Mes amis et moi qui avons connu votre mère, notre maman qui nous avait adoptés avec feu Majoca à kinshasa, avons partagé votre peine. Et cette peine que vous avez eue, d’autres mamans congolaises, comme les mères des Disparus du Beach ue vous avez toujours refusé de recevoir, l’ont toujours dans leurs coeurs. Comme ces milliers de mères et soeurs congolaises qui, suite à la folie et au goût du pouvoir pour le pouvoir de votre époux, ont perdu et enterré à la sauvette leurs époux, leurs enfants, leurs fères et leurs proches, dans les forêts de la Bouenza, de la Lekoumou, du Niari et du Pool, ou encore dans les rues des quartiers sud de Brazzaville en 1997 et en décembre 1998. Comme ces milliers de femmes et mères congolaises qui attendent depuis huit ans le retour de leurs époux, de leurs frères, de leurs amis et de leurs proches, exilés à l’étranger.
Malgré le fait que vous ayez été consolée et assistée dans votre épreuve par les grands de ce monde, votre douleur est aussi grande que celle de ces mères et femmes congolaises envers qui votre époux n’éprouve aucune compassion, ces "pauvres Makaya" qui attendent toujours de connaìtre la vérité sur la disparition de leurs proches ; ces "pauvres Makaya" qui scrutent quotidiennement l’horizon dans l’espoir de voir un des leurs revenir au pays.
Que cette douleur vous donne le courage de dire à votre époux " Chéri, ça suffit.Reviens à de bons sentiments. Le pouvoir auquel tu es parvenu en marchant sur les cadavres a changé ton coeur en pierre. Ton coeur est devenu aussi dur que celui d’Hérode. Ces mères qui pleurent leurs enfants et leurs parents nuit et jour sont des êtres humains comme toi et moi. Réconcilie-toi avec ton et les autres. Contrairement à ce que tu crois, le peuple te boude ; ne te fie pas trop à ce que te racontent tes courtisans. N’oublie pas que "qui presse trop la mamelle pour en tirer du lait en l’échauffant et la tourmentant, tire du beurre ; qui se mouche trop fortement, fait venir le sang ; qui presse trop les hommes, excite des révoltes et des séditions".
Madame,
La charité bien ordonnée commençant par soi-même, commencez par donner la paix au Congo.
Puisse cette nouvelle charge qui vous est confiée fasse de vous une véritable et sincère ambassadrice de la paix. Je compte sur vous, ya Tchibota


Par : Anonyme
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