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Quartier Radin

Koffi de Kinshasa, fiko fiko fion...

« Ils aiguisent leur langue comme un glaive, Ils lancent comme des traits leurs paroles amères. » PSAUME (64:4)

J’aime ce verset. Je suis concerné au premier chef.

Koffi a récemment aiguisé sa langue d’aspic contre Beniko Poly Popolipo, talentueux guitariste arrangeur de la plupart des albums de celui qui a changé de look et qu’on appelle (entre autres nom de scène) Vieux Ebola, Mopao, Rambo, Songué ya lutu, Sarkozy... et, à l’Etat Civil, Antoine Christophe Agbepa Mumba Koffi. Ouf !

Mopao (Quartier Latin) a eu raison de Koffi de Brazza (Quartier Romain). Koffi de Kinshasa n’a fait de son sosie qu’une bouchée. Conclusion : depuis l’attaque judiciaire dont l’imitateur brazzavillois a fait l’objet, celui-ci a disparu des écrans -radar. « Et de un » diraient ceux qui commentent la longue liste des victimes de Rambo. Pauvre Koffi de CFA !
Voilà comment on tue l’art.

Loque humaine

Koffi est un prédateur. Tous ceux qui ont croisé sa route s’en sont mordus les doigts et parlent de leur vie d’artiste avec amertume et, paradoxalement, sans rancunes.
Les témoignages sont légion depuis Papa Wemba jusqu’aux musiciens d’Académia en passant par Fally Ipupa (Aigle) et ceux qui sont passés au Quartier Latin et ont rejoint les limbes du chômage.
« Jusqu’à quand va-t-on lui pardonner ? » s’est indignée la masse des victimes après les circonstances atténuantes que tentent de lui trouver des journalistes complaisants et sous influence du « tchatisme del tatcho » .

C’est quoi ça ! La dernière proie en date est Beniko Poly dit « Popolipo », redoutable guitariste lead ayant trempé ses nerfs chez : Isifi, Zaïko Langa-Langa, Famille AD, Langa-Langa Star...Quartier Latin et qu’on pensait aguerri et prêt à affronter le premier dragon du show-biz. En vain.

Koffi a essuyé ses sabots sur lui. Après quoi, Poly, devenu loup solitaire volontaire et quasi bénédictin, a déclenché un torrent de larmes chez ceux qui ont écouté l’émission « Bosolo ya Politk » où il a témoigné ses misères vécues aux côtés de Rambo « Moto ya Danger (sic) » depuis qu’une attitude équivoque de Papa Wemba les amena Kofffi et Poly à faire équipe. C’était à l’époque mémorable de Molokaï.

Dans le maquis de Jonas Savimbi

« Je le croyais mon frère » a confessé Poly Popolipo, sur la chaine IMAGE PROD TV. C’était mal le connaître.

Jonas Savimbi chef de l’UNITA, l’homme le plus recherché par le MPLA (Angola) invita Quartier Latin à son anniversaire dans la brousse, avec l’aval du maréchal Mobutu qui affréta un avion, alors que le maquisard était en pleine guerre de reconquête de pouvoir contre Luanda. Koffi et les musiciens, à bord d’un vieux coucou sans sièges, atterrirent au fief du rebelle alors que les balles sifflaient dans la zone et les obus tombaient dans le sillage. Quartier Latin donna son concert, au péril de la vie des musiciens kinois.

Exorbitant cachet liquide

Bref. Bon prince, le rebelle, militaire diamantaire, paya Koffi Olomidé à hauteur de 400.000 dollars américains. Une aubaine. Koffi Rambo s’octroya la part du plus fort, à peu près 90% du butin. Quant au cachet de Beniko Poly, le musicien le mieux payé de la dangereuse tournée, il se borna à 200 dollars. Autant dire des miettes, autant dire une misère quoi !

Et alors ?

« Et alors, diriez-vous, c’est Koffi le chef. Il paye à sa discrétion ses musiciens-salariés. Tous les leaders font pareil en RDC. »

Sauf qu’on vous parle ici d’un montant équivalent quasiment à un demi-million de dollars US. Ne parlons même pas du contexte de risque que ça suppose de jouer dans une zone de combat et des primes que les courageux musiciens sont supposés encaisser car après-tout il y allait de leur vie !

Au bout du compte, des poussières pour les artistes ; la part du Roi lion pour Rambo.

Des années plus tard, la justification de Mopao Rambo sera sans appel sur le plateau de la chaine télé « Bosolo Na Politik » :
« J’avais trente à quarante musiciens à gérer au Quartier Latin » se dédouane celui qui se dit Patron de la Musique congolaise.
Puis, sans aucun sourire sur la commissure des lèvres :
« Le couteau entre les dents, le regard injecté de sang, un salarié de l’orchestre (il tait son nom) s’en est offusqué. Pourquoi cet ouvrier exprime tant de haine envers moi. Que lui ai-je fais ? Combien voulait-il empocher, lui tout seul ? » lâche Mopao, Patron « autoproclamé » de Quartier Latin, fou de colère et sûr de son bon droit.

Le psalmiste connaît ce genre d’individu. Voici ce qu’il en dit :
« Ils se fortifient dans leur méchanceté : Ils se concertent pour tendre des pièges, Ils disent : Qui les verra ? » (Psaume 64:6)

Sauf que « Dieu voit tout », Il sait tout et Il entend tout. Ironie du sort, la morale le fit dire à Koffi puisqu’il il intitula une de ses œuvres « DIEU VOIT TOUT ».

Interdit de deuil

Rambo est stupéfait d’entendre du plaignant Beniko qu’à sa mort, lui Mopao n’aura pas intérêt à faire acte de présence sur les lieux de la veillée.

Réponse de Rambo alias Quadra  : « D’où lui est venu l’idée que j’allais assister au rassemblement où sera pleurée sa dépouille ? »

Il est temps de rappeler les Saintes Ecritures :

«  Ils méditent des crimes : Nous voici prêts, le plan est conçu ! La pensée intime, le coeur de chacun est un abîme. » (Psaume 64:7)

Aux yeux de Koffi Olomidé, Beniko Popolipo, arrangeur de musique émérite, notamment au sein du Quartier Latin, n’est qu’un larbin (mwana mossala), « boy », « garçon de course », « domestique », « valet de chambre », « homme de maison », « homme à tout faire » parmi d’autres ouvriers. Alors qu’il la boucle. Pourquoi la ramène-t-il à tous les coups ?

« Je l’ai connu demandeur d’emploi chez Wemba. Il n’était pas comme ça » se souvient Popolipo sur le plateau de IMAGE PROD TV.

Le mépris des êtres est allé crescendo chez Vieux Ebola, en proportion avec la taille de ses comptes en banque et en fonction de la conspiration du silence des journalistes sur ses méfaits. Car Rambo terrorise la presse kinoise. Certains n’osent pas citer son nom de peur de se faire coller un procès.

Frappé de malédiction

Ce n’est pas la première fois que Koffi est déclaré « persona non grata » à une veillée mortuaire. Déjà Papa Wemba le Nkuru, le frappa d’une fatwa du même ordre. Wemba a quitté cette terre sans absoudre le « Patron de la musique ».

C’est ça qui a rendu Rambo parano, mytho ?

Dans les mœurs et coutumes bantoues, il n’y a pas pire abomination pour un vivant que d’être banni d’un lieu où on pleure un mort, de ne pas être associé aux pleurs du village.
Seuls les chiens, les fous et les sorciers peuvent rester de marbre face à une telle exclusion et s’en enorgueillir.

Courtisan

Les Congolais de Brazzaville ont encore en tête sa récurrence à appeller à voter Sassou à toutes les mascarades électorales du dictateur de l’Alima. L’homme de « Ma Campagne » (sans jeu de mot) qualifia de « plus beau des Présidents africains » la canaille qui égorgea Marien Ngouabi et, le long de son règne, fait mourir de faim ses compatriotes en vidant le Trésor Public.

Les Congolais de Brazzaville n’ont pas tort d’avoir une dent contre lui, précisément après avoir aggravé son cas dans la rude charge qu’il porta contre Koffi de Brazza, sa caricature musicale rive droite du fleuve Congo.

C’est un doux euphémisme d’accuser le grand Quadra de chacal de l’espèce humaine.

Le psalmiste moralisa voici un peu plus de 2.000 ans :
« Leur langue a causé leur chute ; Tous ceux qui les voient secouent la tête. » (64:9)

Koffi aiguise sa langue d’aspic contre tout ce qui bouge dans l’arène de la faune musicale. Il a manqué avaler sa langue quand il a compris que pas plus tard au mois de décembre 2023, AIGLE (Fally Ipupa) son ancien ouvrier va faire la mythique salle parisienne U Aréna et pas lui. Rambo devait « faire » U Arèna en octobre de cette année 2023. Mais faute de billets suffisamment vendus le spectacle a été reporté sine die , c’est-à-dire : jamais le patron de la musique congolaise ne fera cette mythique scène parisienne.
Serait-ce la fin des haricots du dernier des Mohicans ? Le bonhomme occupe la place depuis la fin des années 1970. Il est temps qu’il perde l’illusion d’être incontournable et d’être le meilleur, le nec plus ultra de la rumba congolaise.

Pas de quartier pour les anciens du « Quartier Latin »

Celui qui interdit à ses anciens co-équipiers d’utiliser le nom de « Quartier Latin » devrait méditer la pensée du Latin Horace : « Pede poena claudo » - Le châtiment au pied boiteux - (Quel que soit le temps que met le châtiment, il finit par arriver).
Une fois le crime commis, l’auteur oublie. Clopin-clopant le châtiment le rattrape quand il ne s’y attend plus. Il le frappe. Tout se paie ici bas voulait dire Horace.

L’Etre et le Néant

Koffi, pour reprendre les catégories du philosophe Allemand, Martin Heidegger, se situe dans l’étant et l’étance. Autoproclamé Président comme son idole Sassou, l’Etre (de Eit) se croit éloigné du Néant (De N-Eit). L’obscur ancien étudiant Bordelais a eu raison de son destin. Jadis à l’ombre de Papa Wemba, il a progressé vers le Son c’est-à-dire aussi le SUN (Soleil) . Martin Heidegger parle de l’Etance, du On (du verbe avoir), du ONT DIT ou du ON DIT. Du On au SONT c’est la complexité de l’Etre. Je panse donc je suis. Olomidé (l’homme aux milles idées ) pense donc il est. L’anti Descartes. koffi joue à fiko fiko fion (koko maléké). Il gagne et pense surtout à sa panse. Il est millionnaire. Peut-être milliardaire. Aux dépens des dictateurs/milliardaires, à leurs dépens également. 400.000 dollars de cachet chez Jonas Savimbi, c’est l’argent du sang...des autres ; un pognon de dingue. Des millions grapillées autour de la famille mafieuse des Sassou, fils, filles, nièces et tutti quanti. Autour de Koffi the SEEN, the SUN, the SHINE, c’est l’océan de misère. Beniko se décarcasse chaque Week-end comme un diable dans un piano-bar,Porte de Clignancourt, avec des amis de fortune : Fofo, Flavien Makabi. Pour des cachets de misère. En revanche, Koffi bouffe tous les droits d’auteurs des chansons composées par d’autres. Surtout arrangées par Beniko Poly Popolipo.

Après les prestations au bar de Porte de Clignancourt, Beniko descend, en compagnie de l’ami fidèle, Flavien Makabi (ancien bassiste d’Ok-Jazz) voir son potentiel biographe, l’éditeur Alain Kounzilat, à Corbeil-Essonnes où il tape, à l’occasion, le bœuf avec Dieudonné Safou (Malou), excellent guitariste Brazzavillois.

Bref, Koffi ne perd rien pour attendre. Suite à l’affaire Koffi de BrazzaKoffi de Kinshasa a fait preuve d’intolérance caractérisée, les Congolais de Brazza l’attendent au tournant.

Lambert Ekiranganzon

Beniko Popolipo à Corbeil-Essonnes

2 (64:3) Garantis-moi des complots des méchants, De la troupe bruyante des hommes iniques !

3 (64:4) Ils aiguisent leur langue comme un glaive, Ils lancent comme des traits leurs paroles amères,

4 (64:5) Pour tirer en cachette sur l’innocent ; Ils tirent sur lui à l’improviste, et n’ont aucune crainte.

5 (64:6) Ils se fortifient dans leur méchanceté : Ils se concertent pour tendre des pièges, Ils disent : Qui les verra ?

6 (64:7) Ils méditent des crimes : Nous voici prêts, le plan est conçu ! La pensée intime, le coeur de chacun est un abîme.

7 (64:8) Dieu lance contre eux ses traits : Soudain les voilà frappés.

8 (64:9) Leur langue a causé leur chute ; Tous ceux qui les voient secouent la tête.

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