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Insécurité et technologie

La police du général Jean-François Ndenguet bosse

Le niveau de qualité des caméras de surveillance est très élevé. Il fait échouer (a posteriori) beaucoup de projets morbides.

Dans une rue déserte de Brazzaville, probablement dans les quartiers nord, cinq individus agressent ex abrupto, un couple. Le guet-apens est un succès. Le mode opératoire est l’effet de surprise ; les instruments de travail des armes blanches. En deux temps trois mouvements, l’association des malfaiteurs passe à l’action ; les victimes sont délestées de leurs téléphones, de leurs économies : une centaine de milliers francs (cfa) pour la femme et une quarantaine de milliers pour l’homme. Du travail propre.

Manque de bol, ce coup-ci, les dieux des braqueurs ne sont pas du côté des outlaws. La dynamique de la scène est capturée par une caméra sécuritaire. Les bandits, en bande organisée, sont arrêtés le lendemain, grâce au disque dur. Flagrant délit. Difficile de nier. La résolution numérique est bonne, le film net : les malfrats sont confondus.
La police de Jean-François Ndenguet n’a rien à envier aux détectives de Scotland-Yard ni à ceux du mythique Eliot Ness. L’enquête a été rapide, sans bavure. Louable diligence. La police n’a pas tué. Dans l’affaire Félicité Massamba-Débat non plus.

Désormais, « Bébés noirs » « Arabes » et « Américains » ont du souci à se faire. La technologie anticriminelle ne leur fera plus de cadeau, de jour comme de nuit. Ok Brazzaville, malgré ses tours jumelles n’est certes pas Chicago. Mais tout de même : ras le bol des microbes à l’ivoirienne, des coupeurs de route à la nigériane, des dépeceurs à la kuluna qui troublent l’ordre public.

La vidéo du braquage est devenue virale sur les réseaux sociaux. Ces temps-ci le général Jean-François Ndenguet n’arrête pas de marquer des points. Sa police travaille.

Résolutions

Quant à savoir si la caméra a filmé une scène du crime ou s’il s’agit d’une mise en scène : mystère et boule de gomme. La question est du même tonneau que celle de l’identité des véritables assassins de Marien Ngouabi même si le 18 mars 1977 aucune caméra ne balayait le champ de l’Etat-Major, bien que lieu de très haute sécurité.

Les bandits sont passés aux aveux.

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