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Fête Nat.

Les Congolais de Nice ont célébré l’an 63 de l’Indépendance de leur pays dans une ambiance garden party

Cette année 2023, l’Association des Congolais de la Côte d’Azur (ACCA) n’a pas dérogé à la tradition.
Chaque 15 aout est vécue à Nice par la communauté congolaise comme un sacerdoce. Normal. En plus de l’Assomption de Marie, il s’agit de la date anniversaire de la fête nationale du Congo-Brazzaville. L’Abbé Fulbert Youlou, maire de Brazzaville en 1960, résolut de mettre son pays nouvellement indépendant, sous la protection de Marie, mère de Dieu. C’est ce qu’on appelle faire d’une pierre, deux coups.

1960-2023. Soixante-trois berges

63 ans ce n’est pas rien. « C’est l’âge de la raison  » a philosophé le président de l’association, Valentin Mouanfoulou. La raison a-t-elle un âge ?

Soleil torride : c’est la température qu’il a fait sur les Arènes se Cimiez (ruines gréco-romaines) ce mardi.
« Pourquoi fêter ? » problématisent les esprits chagrins de la Nation. « A-t-on jamais été Indépendants ? » fusent les critiques.

« Je suis souvent la proie de messages agressifs de compatriotes sur l’insoutenable irrationalité d’un évènement quant à la conscience de notre pays d’être libre » a ironisé le Président Mouanfoulou. Le principe de cette représentation sociale est régulièrement accueilli de façon mitigée. Certains trouvent la commémoration « symboliquement inutile » tandis que pour d’autres elle est « historiquement nécessaire. » et nationalement fédératrice.

Nota Bene

Dans le contexte des évènements du Niger et de la CEDEAO, Nicéphore Soglo, ancien Président du Bénin, a récemment traité De Gaulle et Foccart, de noms d’oiseaux. Ca veut dire que ce qui se passa à Brazzaville le 15 aout 1960 sous l’égide du ministre gaulliste de la Culture, André Malraux, était un piège à gogo.
En tout cas, la vague des Indépendances africaines, n’a pas fini de faire couler les salives. Tout un débat.

A un jet de fleur rose des ruines gréco-romaines des Arènes, le monastère de Cimiez oliviers de Cimiez : nombre de chrétiens et de touristes ont donné à la journée congolaise du 15 août une densité humaine bigarrée.

On a fêté sur un site classé au patrimoine de l’Unesco comme l’a été la rumba congolaise produite ce mardi par le trio Michel, Ego, Armel.

Allocution et Statuts de l’Association

Dans son speech, ce mardi 15 aout 2023, le Président Valentin Mouanfoulou a remercié la communauté d’avoir répondu présent et a estimé que son curriculum vitae à la tête de l’ACCA invitait au passage de témoin car il a trop longtemps présidé l’assoc. Place aux autres ; place aux jeunes.
Pour la relève le regard se tourne naturellement vers ce qui semble le fer de lance de la mobilisation associative dans le département des Alpes-Maritimes : Thierry Mantsounga, Auguste Tchinianga, Magloire Nganga Zéphirin, Jacob Matouty, Lié, Jean-Pierre Ngouala etc.
V. Mouanfoulou a rappelé que cet anniversaire s’est déroulé sous le signe de la solidarité active. La veille, une petite délégation, sous sa conduite, a rendu visite à des compatriotes malades dans la communauté. Le compte-rendu de leur état de santé est rassurant.

Dans un contexte international riche en évènements géopolitiques, la situation du Niger a été succinctement évoquée par l’orateur face à une foule grave qui a manifesté son intérêt par des applaudissements.

Ordre de successions nationales

Fulbert Youlou (1er Président de la République) alors maire de Brazzaville reçut les clés de l’Indépendance des mains du représentant de de Gaulle, André Malraux, auteur de « La Condition Humaine ». Alphonse Massamba-Débat (« Alphonse » et non Albert, excusez le lapsus) lui succéda en 1963. Ensuite Marien Ngouabi en 1969. Joachim Yombi Opango en 1977. Denis Sassou-Nguesso en 1979. Pascal Lissouba (1992). Puis, de nouveau Denis Sassou-Nguesso de 1997 à nos jours.
La condition humaine des Congolais a-t-elle changé en 63 ans d’Indépendance ? La question demeure.

En conclusion, le Président a enjoint ses compatriotes de méditer, entres autres petites phrases, la célèbre pensée de JF Kennedy sur « non pas ce que la Nation a fait pour vous » mais ce que vous avez fait pour la Nation. (En anglais dans le texte)
Il a clôturé son laïus par un vibrant « Vive le Congo ! Vive La France ! »

Interaction communautaire

La commémoration de ce 15 aout 2023 s’est déroulée alors sous l’action d’un réseau de relations intercommunautaires qui en dit long sur l’image positive des Congolais dans le paysage niçois. Congolais de la RDC, Ivoiriens, Cap-Verdiens, Camerounais, Béninois, Colombiens, Français, touristes de passage au Jardin ont savouré la rumba de l’orchestre d’animation et pour certains démontré leur savoir-faire au jeu de dames.

Quant à la logistique de l’organisation, elle a échu Thierry Mantsounga, Auguste Tchinianga, Jacob Matouty. On a noté également la participation active de : Ange Tchinianga, Magloire Nganga Zéphirin, Michel Pambou, Romuald Tchivongo, Jean-Pierre Ngouala, Pulchérie Tchinianga... Régis Bidounga et famille, Dieudonné Maniongui, Nkodia, Alice Nkuma, Bely, Maria, Flore Milandou, Blanche Matsima, Yasmina Bendjama, Marguerite Matingou, Tite B. Paoua, Dieudonné Maniongui, Lutera Ngomambi, Nkodia, Victor et Patricia Achy.

Le couple Rodrigue et Judith Alida Mounguéngui, tous deux Capitaines en charge de l’antenne Armée du Salut à Nice, était présent à Cimiez où, au milieu des oliviers centenaires, flottait le drapeau tricolore congolais.

La prochaine garden party se fera probablement sous l’initiative de Thierry Mantsounga.

T. O

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