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Pouvoir du peuple

Niger : Le président Mohamed Bazoum, élu par le peuple, renversé par le peuple : Réflexions sur la démocratie et l’inculturation politique

Dans un monde où la démocratie est souvent synonyme d’élections, le cas du président Mohamed Bazoum au Niger vient remettre en question le principe fondamental de ce mode de gouvernement.

En effet, l’essence véritable de la démocratie ne se limite pas à la simple élection d’un dirigeant, mais plutôt à la volonté et au service du peuple.

Le coup d’État survenu au Niger met en évidence l’inefficacité d’un système démocratique qui n’est pas enraciné dans la culture et les valeurs du peuple.
Cependant, il est important de reconnaître que l’adhésion ou le soutien apporté aux putschistes par les populations donne, d’une certaine manière, une légitimité à ce coup d’État.

Ce phénomène souligne le fait que l’armée a agi parce que le peuple, détenteur du pouvoir, se sentait impuissant face à une situation où ses besoins et ses droits n’étaient pas pris en compte.

Les peuples ont agi parce que les institutions censées contrôler l’action du Président de la République sont soit inexistantes, soit corrompues si elles existent.

Face à cette réalité, il est primordial de repenser notre approche de la démocratie et du droit constitutionnel.

L’expérience du Niger illustre l’urgence de promouvoir l’inculturation de la démocratie, un concept que nous avons développé dans notre livre « Kongo ya sika, et si nous créons notre démocratie ? »

Cette approche consiste à adapter les principes démocratiques aux réalités culturelles et sociales spécifiques à chaque pays, afin de renforcer la légitimité des institutions et la représentativité du pouvoir.

En embrassant l’inculturation de la démocratie, nous pouvons façonner des Constitutions qui reflètent les valeurs, les besoins et les aspirations de notre peuple.
Cela permettra de rétablir la confiance entre le gouvernement et les citoyens, tout en renforçant la stabilité politique et sociale.

Le cas du Président Mohamed Bazoum et le coup d’État au Niger mettent en évidence les lacunes de nos institutions démocratiques et soulignent l’importance de promouvoir une nouvelle science politique basée sur l’inculturation.

En mettant l’accent sur la participation citoyenne, l’éducation civique et la responsabilisation des dirigeants, nous pouvons bâtir des nations plus justes, inclusives et prospères, non seulement pour le Congo mais aussi comme un exemple inspirant pour le reste du monde.

Une démocratie enracinée dans la culture et les aspirations du peuple est essentielle pour relever les défis politiques et sociaux du 21e siècle.

Serge Armand Zanzala

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