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Bonne année

Vœux de nouvel an de l’association Actions pour le Congo-Brazzaville Avec Jean Marie Michel Mokoko – France (ACB-J3M)

Congolaises, Congolais, mes chers compatriotes,

Permettez-moi au nom de l’ACB-J3M de vous adresser, en ce début d’année 2022, mes vœux les meilleurs ! Santé ! Santé ! Santé ! C’est tout ce que je peux vous souhaiter quand on sait les conditions dans lesquelles vous vivez ! L’année dernière, vous avez survécu à des conditions socio-économiques très pénibles. Nombreux sont ceux qui ont pu terminer l’année précédente grâce à un instant de survie. En effet, mis à part les éternels naïfs, vous saviez par anticipation que votre situation socio-économique restera statique puisque votre bourreau, Denis Sassou Nguesso, demeure toujours à la tête du Congo-Brazzaville, celui-là même qui n’a jamais caché son mépris envers vous, ses concitoyens.

Sassou Nguesso est un autocrate qui a toujours été animé par le seul désir de mourir au pouvoir avec les honneurs de Président. Et, pour parvenir à ses fins, il use de tous les moyens de l’Etat congolais pour son confort, vous imposant de fait une misère caractérisée, profonde. Sa logique est simple : plus vous êtes des nécessiteux, plus facile il peut asseoir son pouvoir. Cela fait donc plus de quatre décennies qu’il a fait de vous ses otages, ses esclaves, son bétail.

Chers Compatriotes, comme à l’accoutumée, Sassou Nguesso s’est récemment livré à un bavardage de mauvais augure dans son message sur l’état de la nation : un discours désolant, creux, truffé de mensonges éhontés, ne reflétant pas la réalité de la situation sociale, économique et sécuritaire du Congo. Le fossé est tellement flagrant entre ses propos et votre quotidien que nous Congolais sommes en droit de nous poser un certain nombre de questions : qui de Sassou ou de sa plume a un problème de santé mentale ?

Dans son discours, Sassou s’est félicité d’avoir instauré des instruments d’une bonne gouvernance, à tous les niveaux : à savoir la gouvernance électorale, institutionnelle, économique, financière, judiciaire, pour ne citer que cela. Il présente ainsi le Congo comme un pays en développement. Mais le Congo est tout sauf un pays en développement. Sous le règne de Sassou, le Congo a fait un bond de plusieurs décennies en arrière, tellement votre vie est misérable. Le Congo-Brazzaville est devenu un mouroir, une prison à ciel ouvert, un enfer.

De quelle gouvernance électorale et institutionnelle Sassou Nguesso parle-t-il lorsque nous savons qu’il est le champion des coups d’état anticonstitutionnel et des vols électoraux en Afrique ? D’ailleurs, il règne en maitre absolu depuis plus de quarante ans sans qu’il n’ait gagné aucune élection.

A quelle gouvernance judiciaire Sassou fait-il allusion lorsque nous savons que le Congo est une zone de non-droit où se développent la criminalité organisée, la corruption, les assassinats des paisibles citoyens dans les locaux de commissariats de police, les assassinats politiques par les forces de l’ordre, les tortures sans que ses auteurs ne soient inquiétés ? Pourquoi sa famille, ses collaborateurs qui sont régulièrement cités dans les scandales financiers, tels que panama papers, pandora papers, enquêtes d’investigation, ne sont jamais poursuivis ? Ces derniers continuent ainsi leurs activités criminelles en toute impunité. Les Congolais attendent toujours que son fils, Kristel Sassou Nguesso, une figure du grand banditisme, rende des comptes de sa gestion frauduleuse de la société nationale des pétroles du Congo. Etrangement, Sassou qui vante les efforts de bonne gouvernance tente dédaigneusement de nous l’imposer pour sa succession. Peut-on accepter de mettre à la tête d’un Etat un homme qui pose un grand problème de probité morale. N’est-ce pas là, l’hôpital qui se moque de la charité ?

De quelle gouvernance économique et financière parle-t-il lorsque nous savons que les entreprises privées et publiques se ferment les unes après les autres ? De quelle attractivité économique parle-t-il lorsque nous savons que la tentative des autorités politiques congolaises de vouloir s’auto-inviter à l’université du MEDEF (Mouvement des Entreprises DE France) l’an dernier, s’est soldée par un échec ? La mafia congolaise soigneusement organisée par Sassou est telle qu’il n’y a pas de garantie, ni de possibilité de l’essor d’une quelconque entreprise sur le sol congolais.
Chers compatriotes, s’agissant toujours du volet économique, Sassou Nguesso, a une fois de plus, fait des promesses d’investissement, en particulier dans le domaine agricole comme si les Congolais avaient la mémoire courte. Mais les Congolais n’ont pas oublié les nombreux plans quinquennaux et les projets d’auto-suffisance alimentaire qui s’étaient tous soldés par des échecs du fait de sa voracité à diriger. L’ancien ministre de l’Agriculture, Rigobert Maboundou, n’a jamais rendu des comptes sur ce qu’il a fait des fonds alloués aux projets agricoles.

Aujourd’hui, le Congo importe tout, jusqu’aux papiers de toilette. Toutes les entreprises ont été systématiquement détruites par Sassou, parmi lesquelles l’usine à pâtes à papier, les coopératives agricoles, et bien d’autres. Le passé récent nous édifie sur l’incapacité de Sassou à tenir ne serait-ce qu’une seule de ses promesses ? C’est donc une gouvernance économique qui laisse à désirer.

Sur le plan sanitaire, Sassou se félicite de ses avancées. Or sur le terrain, la situation est très catastrophique. Aucun établissement sanitaire digne de ce nom n’a vu le jour sous Sassou Nguesso. A titre d’exemple, l’unique centre hospitalo-universitaire du pays, le CHU de Brazzaville, ressemble plus à une porcherie qu’à un établissement destiné aux soins médicaux pour des humains : il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, pas d’ascenseurs, pas de toilettes, etc.

Les carences en matière de gouvernance sanitaire sont patentes, le plateau technique inexistant. Pourquoi les autorités politiques restent-elles indifférentes à l’absence d’eau et de toilettes dans l’unique CHU du pays ? Est-il normal que les patients hospitalisés soient obligés de se lever très tôt le matin pour aller faire leurs besoins autour des bâtiments du CHU ? De quel progrès parle-t-il ? Qu’a-t-on fait des fonds attribués à ce secteur vital ? La situation est similaire pour le secteur éducatif, très chaotique.
Aujourd’hui, votre pouvoir d’achat est nul : les fonctionnaires, retraités et étudiants accusent plusieurs mois d’arriérés de salaires, de pensions et de bourses !

Pendant ce temps, Sassou se pavane dans les réunions et sommets internationaux pour faire des selfies avec les dirigeants des grandes puissances. Or, nous savons pertinemment que sa parole tout comme celles des autres autocrates africains, ne pèse pas lourd à l’échelle internationale, par exemple au cours des sommets sur l’environnement ou le conflit Libyen. Nul besoin de rappeler ici qu’il prend part à ces retrouvailles mains vides c’est-à-dire sans aucune proposition pertinente. Il est donc un figurant, un mythomane qui veut se donner une certaine image de soi qu’il ne mérite pas. N’est-ce pas, encore, l’hôpital qui se moque de la charité ?

Chers compatriotes, Sassou nous a imposé une grande misère alors que notre pays est immensément riche : riche de ses ressources naturelles, quatrième pays producteur de pétrole en Afrique, grand producteur de bois précieux, et des conditions climatiques favorables à l’agriculture. Des richesses dévolues exclusivement à la conservation du pouvoir de Sassou. Si bien que parfois les mots nous manquent pour décrire les maux dont souffrent les Congolais.

Quant à son nouveau premier ministre, Anatole Collinet-Makosso, qui se vante d’être le plus jeune que le Congo n’ait jamais connu, il ignore même ses attributions à en croire ses sorties médiatiques. Il est tout aussi médiocre que son maitre Sassou Nguesso, a fortiori quand on sait qu’il n’a jamais fait ses preuves dans les différents ministères où il est passé. De toute évidence, la pandémie à covid-19 dont l’incidence n’est pas connue au Congo, devient un prétexte à la mauvaise gouvernance.

Chers Compatriotes, aujourd’hui le numérique nous fait sortir de l’obscurantisme. Il a notamment éveillé nos consciences, nous a permis d’accéder à des informations sur l’évolution du monde qui jusque-là, nous échappaient. Les Congolais ne peuvent rester en marge de ce monde en pleine mutation. Pour affronter les défis du siècle, notre pays a besoin d’une nouvelle élite politico-intellectuelle affranchie des clivages ethniques, privilégiant l’intérêt général. Cette élite, si tant est qu’elle existe, devra participer à la conscientisation des populations sur la place du Congo, être à mesure d’assainir les institutions viciées par Sassou. Elle devra œuvrer à l’éclosion d’une classe moyenne, base du développement du pays.

Quant à la jeunesse congolaise, je vous exhorte, à rompre avec la paresse intellectuelle, à aiguiser votre curiosité intellectuelle, en vous adonnant à la lecture, car seule l’instruction sera à même de briser le cercle de l’ignorance qui vous accable, vous, jeunes Congolais.

Chers compatriotes, notre pays est toujours plongé dans une crise multidimensionnelle consécutive à la crise post-électorale de l’année 2016. En effet, la privation de liberté ou l’assassinat des adversaires politiques comme un moyen de règlement des conflits politiques, est un frein à l’émancipation de notre pays. De ce fait, les Congolais continuent de réclamer la libération sans condition du Général JMM Mokoko et des autres acteurs politiques. Ils attendent également que la lumière soit faite sur la disparition tragique de certains acteurs politiques, parmi lesquels Guy-Brice Parfait Kolelas. L’apaisement du climat politique et la réconciliation nationale en dépendent.

Par ailleurs, face à des populations en détresse, désabusées par un pouvoir illégal et illégitime, le bon sens aimerait que les institutions républicaines censées les protéger prennent leurs responsabilités. Sinon elles seront considérées comme co-auteures de ces actes criminels. De ce fait, la question fondamentale que la majorité des Congolais se pose est de savoir jusqu’à quand les forces armées congolaises (FAC) continueront de raser les murs. Jusqu’à quand ces officiers et sous-officiers continueront de servir d’éternels marchepieds d’un tel régime ?

Chers Compatriotes, face à ce tableau sombre, les lamentations ne nous emmèneront nulle part. Au demeurant, les pleurs n’ont jamais libéré une nation de la servitude. En tant que responsable de l’association d’un leader politique actuellement privé de liberté pour ses convictions politiques, il est de mon rôle de rassembler ce qui est épars. Seule l’union fait la force, dit un adage. Nous devons mutualiser nos moyens. J’invite donc mes compatriotes qui se sont égarés ou trompés de cibles, à réintégrer les rangs de la résistance pour mettre en déroute ce régime autocratique.

Ainsi, à l’aube de cette nouvelle année, et en ma qualité de président de l’association ACB-J3M, regroupant en son sein les partisans du Général J3M autour des valeurs de paix, de justice sociale et d’équité, je vous exhorte à être pro-actifs pour faire sortir notre pays de cet abîme.

Chers compatriotes, je conclus mon propos en vous invitant à ne pas perdre de vue notre objectif primordial, la récupération de notre bien commun, le Congo-Brazzaville.

Vive le Congo-Brazzaville

Je vous remercie.

Thierry-Paul IFOUNDZA - Président de l’ACB-J3M-France
https://youtu.be/oyEmMraSryc?t=4
Lille, le 9 janvier 2022

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