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Le livre de la desinformation

30 ans de révolution pour rien : l’ouvrage d’un "ex-homme politique"

L’ouvrage mi-figue mi-raisin de Christophe Moukouéké

MM Mwana Mboka, actif débateur dans les réactions aux articles postés par Congopage, et vif critique à notre manière de voir les choses, puisqu’il nous trouve toujours trop oppositionnels au pouvoir de Brazzaville, nous livre ce papier plutôt médiocre. Si nous vous le servons c’est pour montrer à ce monsieur que nous ne sommes en rien des censeurs.

Il nous repproche par ailleurs d’être des soutiens du "poolailler" (sic). Au delà de l’expression tout à fait intolérable et xénophobe, nous réafirmons ici haut et fort que nous ne sommes inféodés à aucun parti, courant politique ou ethnie quels qu’ils soient.

Etre critique contre quelque chose ou quelq’un n’implique en rien être pour ce que MM Mwana M’boka pense être son contraire.

En ce qui concerne l’ouvrage cité, nous ne l’avons pas lu et ne nous prononcerons pas sur le sujet tant que nous ne l’aurons pas eu en mains.

Monsieur Christophe Moukouéké Secrétaire général de l’UPADS qui est en exil depuis la victoire militaire des partisans de Denis Sassou Nguesso, vient d’écrire un ouvrage qui n’est autre qu’un virtuel projet de régionalisation du Congo.

30 ans de révolution pour rien se veut d’bord dans son ensemble un mea culpa. En effet, Moukouéké en critiquant la fameuse révolution qui devait apporter un havre de paix aux Congolais, fait ipso facto sa propre autocritique. Ce qui est un geste de franchise et de bravoure pour un homme politique.

Malheureusement, cette bravoure ne va pas plus loin. Dans son livre, il commence par un rappel historique et une analyse des faits marquants de la révolution. Parlant pêle-mêle des mandats de Youlou, Massamba-Débat, de Marien Ngouabi, de Yombi et de Sassou. Il est vrai que Moukouéké a soulévé le fait qu’étant lui-même l’un des tenors de cette soi-disant révolution, il reconnait sa part de responsabilité dans le mensonge véhiculé par le système monopartiste. Fausse modestie, car sa nature le rattrape un peu plus loin. D’abord sa critique des intellectuels est une manière de reporter la responsabilité sur des personnalités comme Noumazalaye qui, selon lui, serait les tenants de cette idéologie.

Deuxièmement, sa modestie remplace simplement la diffamation en parlant de Denis Sassou Nguesso. Il affirme que Denis Sassou Nguesso avait préparé la guerre de 1997 depuis longtemps. Certes, cela peut être vrai, mais Moukouéké doit manifester une modestie sincère. Les blindés de ville, les véhicules appelés niara-niara par la population de poto-poto n’étaient pas achetés pour orner les artères de Brazzaville. Il ne faut pas oublier les hélicoptères de guerre qui ont détruits les maisons des paisibles citoyens. Et lorsque Moukouéké affirme que Lissouba avait fait une erreur, car l’armée n’était pas encore préparée à cette guerre. Nous voyons bien que derrière cette modestie, il y a un esprit belliqueux qui n’est humble que parcequ’il n’est pas encore au pouvoir.

Troisièmement, Moukouéké dans son ouvrage parle d’un point très capital pour comprendre sa stratégie : l’ethnicisation de la politique. En France, il y a des ethnies, mais jamais les Français n’ont mis une identité culturelle en avant pour imposer un homme politique dans une région ou dans un département. Monsieur Moukouéké, lui, ne passe pas par quatre chemin. Pour lui, le nibolek doit être une force politique. Se faisant, il donne raison au général putschiste qui devrait massacrer des milliers de gars du Sud pour reéquilibrer la carte électorale congolaise.

Le niboland n’est pas une région, mais un ensemble de régions et ce nom a été imaginé par des hommes politiques comme Moukouéké pour rassembler au nom des affinités ethniques des personnes. Il oublie qu’un parti politique classique est sollicité par son programme ou projet de société et il peut être désavoué si le peuple dans sa majorité constate que ce projet auquel ils avaient adhéré n’a pas été respecté. Il parle de ceux qui, mécontents ont créé leurs partis politiques et que cela a bénéficié à Sassou Nguesso. Ce qui illustre bien que ce Monsieur n’est autre que l’un des hommes politiques qui ont instrumentalisé le niboland pour réaliser leurs rêves : la conquête du pouvoir. La politique régionaliste ; tel est son leitmotiv. Ce qui prouve que cet homme soit classé parmi les ex-hommes politiques.

La dernière partie de son livre est consacrée à ce qu’on pourrait qualifier de projet de société. Mais, elle est tellement confuse qu’on se dit que cet homme est vraiment deconnecté de la réalité du pays.

Parlant de façon subjective. Nibolek je le suis, mais en politique, ce n’est pas parceque Moukouéké est de ma région que je rejoindrais son camp.


Par : mwana mboka
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