Voilà une fois de plus
Le Kongo perd l’un de son fils
Voilà une fois de plus à 44 ans
Partir pour apprendre
Partir pour apporter à sa famille
Partir pour ne pas foirer, comme tous ceux qui sont destinés à foirer
Partir pour chercher le bonheur à la sueur de son front
Partir pour compter pour quelque chose, dans le pays où rien n’est donné
Partir parce qu’il fallait partir.
Silence !
Merde !
Où va-t-on mettre les Ma Ndalas.
Les Ma Ndalas pour indiquer la route à ceux qui vont venir à la veillée.
Les Ma Ndala pour ceux qui viennent pour pleurer.
Pleurer celui qui a lutté contre cette maladie qui n’a pas de nom dans la langue de sa mère.
Tata Bitemo Felix Ku na Musana
Mama Nzoumba Ku na Musana
Mama Elodie Bitemo Ku na Ma fula
Nbéno Ba ku Musana
Tata Adrien, le sapolgue Mayass
Ya Bitemo est mort.
Mort sur la terre de son Exil
Mort comme un autre
Mort de douleur, de la solitude
Silence, oui celui de la mort
Nous ses parents et sœur-S et frère-S
Tremblement de terre, le monde tremble, mais non c’est moi
De quoi j’ai peur
Et toi, mon frère de quoi tu as peur ?
Lui il s’est battu très longtemps, aux hospitalité et dans les hôpitaux
Meurs, mon frère, et Réserve nous une Place a côte des Nôtres
On te pleurera toujours.
Il est mort sur la terre d’Exil
Loin de Musana
Jorus Mabiala,
Conteur