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Aucun dirigeant africain digne de recevoir le prix de la bonne gouvernance en 2009

Un coup dur supplémentaire pour les Présidents (pourtant) "élus" d’Afrique parmi lesquels le nôtre, Denis Sassou-Nguesso, déjà coupable de plagiat, faux et usage de faux en écriture par la Fondation Nelson Mandela pour avoir carrément détourné les propos du leader sud-africain en vue d’alimenter l’avant propos de son dernier navet au titre insipide de "PARLER VRAI POUR L’AFRIQUE".

Donc, cette année, selon un article de l’hebdomaire L’EXPRESS (20 10 09) qui reprend une dépêche de l’AFP, aucun dirigeant africain n’aura l’insigne honneur de recevoir le trophée de la bonne gouvernance. C’est une rude épreuve pour nos chefs avides de reconnaissance internationale, fut-elle symbolique. Leur sauvagerie a effrayé le généreux donataire, Mohamed Ibrahim, fortuné britanique d’origine soudanaise.

Ci-après l’article de L’EXPRESS

"L’info n’aura guère fait de vagues. Diffusée hier lundi, une dépêche AFP annonce sobrement que la
Fondation Mo Ibrahim
s’abstient cette année de décerner son « prix de la bonne gouvernance en Afrique. » Faute de lauréat jugé digne d’un tel honneur, le comité compétent, que préside le Ghanéen Koffi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, a préféré à juste titre ne pas brader un trophée attribué en 2007 à l’ex-président
du Mozambique Joaquim Chissano -aujourd’hui médiateur inlassable de l’imbroglio malgache-, l’année suivante à son homologue botswanais Festus Mogae, ou encore au Sud-Africain Nelson Mandela pour l’ensemble de son œuvre.

Cette abstention n’a rien d’un non-événement. Au contraire : elle en dit plus long sur la spirale régressive dans laquelle s’aventure le continent africain
qu’un rayonnage entier de thèses et de sermons. Si, plutôt que d’honorer la vertu, le Britannique d’origine soudanaise Mohamed Ibrahim, richissime magnat
des télécoms, s’amusait à récompenser le vice, il ne manquerait pas de prétendants 2009.

Sont nominés :

Pour la palme de la sauvagerie, le Guinéen Moussa Dadis Camara ;

Pour le grand prix du putsch sanctifié par les urnes, le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz ;

Pour le glaive d’or du bricolage constitutionnel, le Nigérien Mamadou Tandja ;

Pour l’isoloir d’argent de la fraude électorale, le Gabonais Ali Bongo Ondimba ;

Pour le hochet de bronze du meilleur espoir dynastique, le Sénégalais Karim Wade et le Libyen Seif al-Islam Kadhafi.

Qui l’eut cru ? Outrageusement dominé par l’Afrique francophone, ce palmarès imaginaire reflète aussi la reddition, sur le front de la « rupture » tant
promise, de Nicolas Sarkozy, plus attentif aux oracles de ses sorciers blancs -Claude Guéant et Robert Bourgi en tête- qu’aux appels des démocrates africains.

A défaut de ceindre de lauriers un front méritant, la Fondation Mo Ibrahim a publié pour la troisième fois son indice annuel de la Gouvernance africaine.
Instructif. Sur 53 pays classés, le Tchad figure au 52e rang. Le Congo-Kinshasa est 50e, la République centrafricaine 48e, la Côte d’Ivoire 47e, la Guinée-Conakry
44e, le Congo-Brazzaville 41e… Qui dit pire ? "


L’Express 20 10 09
"Une année blanche pour l’Afrique noire"
le 20 octobre 2009 15h24 | par
Vincent Hugeux

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