Concertation citoyenne : Déclaration du Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes du Congo

Les hommes d’église ont fait une déclaration à la concertation citoyenne qui se tient au palais du parlement. Le conseil œcuménique élève ses prières à Dieu le Tout-puissant, pour que cette concertation citoyenne permette au Congo d’avoir une élection présidentielle apaisée où les citoyens n’auront aucune crainte d’accomplir leur devoir civique. Cela n’est possible que si fraternité, la concorde et le respect de l’autre, même dans l’adversité de la conquête des suffrages, l’emporte toujours sur l’orgueil, l’égoïsme, le mépris de l’autre et les velléités de division dont le peuple n’a pas besoin note la communication.

Communication

Dieu éternel et tout puissant, toi qui tiens en ta main le cœur des hommes et garantis les droits du peuple, regarde avec bonté tes fidèles, tous les habitants de notre pays ainsi que ceux qui exercent le pouvoir ; donne-nous la sécurité et la paix, le progrès et la prospérité, la vérité et l’amour, la liberté et la joie. Que ton règne arrive. Amen !

Le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes du Congo adresse ses félicitations que sa reconnaissance au président de la République, au gouvernement, à la classe politique, à la société civile et à toutes les forces vives de la nation, pour avoir écouté la voix de la sagesse, en rendant possible la tenue de ces assises.
Dieu aime le peuple congolais. Son amour pour lui est ci fort qui lui a donné d’abord son propre Fils qui est devenu semblable aux hommes et lui accorde ensuite des occasions de dialogue, de partage, de réflexion e de communion pour poursuivre l’œuvre de la création.
Réunis au sein du conseil œcuménique les responsables des églises chrétiennes du Congo n’ont jamais cessé d’attirer l’attention des chrétiens de toute personne de bonne volonté sur la nécessité de préserver la paix et l’unité nationales, au-delà des divergences politiques et de la pluralité des opinions qui caractérisent la vie démocratique de notre nation, particulièrement pendant les périodes électorales où les passions se déchaînent.

Ce mardi 14 avril 2000 devient une date inoubliable dans la mémoire du peuple congolais. Ce jour marque le début d’une concertation des fils et filles du Congo appelés à ces assises à dégager un consensus sur les questions liées à l’organisation du scrutin présidentiel. Cette concertation est pour nus un don du ciel, un haut lieu de réflexion, de méditation, de dialogue constructif, de tolérance, de liberté d’expression et de conscience, de respect de soi et des autres, de prière pour aller à la rencontre de la paix, de l’amour, de la justice et de la vérité.
Le Congo, le précieux bien que nous avons, tous, chèrement en commun a tant souffert des ardeurs politiques aveugles qu’aujourd’hui, chaque fille et chaque fils de ce pays ont le devoir de s’abstenir de toute attitude de nature à remettre en cause la paix laborieusement et patiemment reconquise après des années de déchirement fratricide.
En effet, la paix comme l’amour, la vérité, la justice, le dialogue, l’humilité, la sincérité, l’honnêteté sont des denrées rares et chères. Nous les trouverons que dans le cœur transpercé de notre seigneur Jésus-Christ qui a dit : « Je vous donne la paix, je vous laisse la paix » ; « je suis le chemin, la vérité et la vie ». Notre seigneur Jésus est venu pour que les hommes aient la vie c’est-à-dire la paix, la vie en abondance.
Quand les apôtres sont bouleversés, traumatisés, quand ils ont peur des chefs juifs, quand ils se sont enfermés dans la maison du cénacle, Jésus debout au milieu d’eux leur dit : « la paix soit avec vous ». Ce palais de parlement devient u cénacle pour le peuple congolais tout entier, c’est ici que le Christ ressuscité veut donner sa paix, sa justice, sa liberté, son amour, sa vérité. Que chacun s’efforce donc d’être fidèle au Seigneur et de s’engager à la construction de notre pays en pleine solidarité avec ses frères.
Dieu nous accorde cette occasion non pas pour qu’on s’entredéchire, mais pour que nous construisions notre nation avec les pensées de paix, d’amour et de convivialité, car ce Dieu veut, c’est la paix pour son peuple.

Le conseil œcuménique est convaincu que tout problème entre les hommes ou dans une société peut trouver une solution dans le dialogue ou la concertation, prévu que chacun y mette la bonne volonté et le respect de m’autre.
Le jeu politique, qui conduit la lutte des intérêts partisans, n’est sain que s’il est débarrassé de tout esprits jusqu’auboutisme, destructeur des valeurs sociales.
Nous qui vous parlons cet après-midi, c’est nous qui souvent restons avec les populations, dans le souci de les soigner et de les nourrir lorsqu’elles sont abandonnées par les promoteurs de guerres.
Ce triste passé de notre pays doit faire prendre conscience, à chaque acteur politique que la vertu qui s’impose à lui devant son peuple, c’est l’humilité. Il faut être humble, car tant de torts causés au peuple l’auraient condamner à ne plus se présenter de nouveau devant lui, pour solliciter sa confiance.

Parlons en disant la vérité, en cherchant l’unité, en purifiant nos intentions, en travaillant pour le progrès et prospérité de notre nation. La paix exige une pensée commune, un travail en équipe, une ouverture d’esprit, un esprit aimant, une vision large des choses. Tout ceci nous permettra d’organiser nos élections dans la vérité, la transparence, la légalité, le respect des règles de la démocratie, notre peuple en a vraiment besoin.
Pour ce faire, il faut un minimum de clartés, des conditions, en somme un minimum de consensus, pour éviter tout prétexte susceptible d’engendrer des dérapages et les désordres ; ce qu’il faut c’est une commission consensuelle pour créer les conditions d’une élections apaisée.

Le conseil œcuménique élève ses prières à Dieu le Tout-puissant, pour que de cette concertation citoyenne sorte ce qui va permettre au Congo d’avoir une élection présidentielle apaisée où les citoyens n’aurons aucune crainte d’accomplir leur devoir civique. Cela n’est possible que si fraternité, la concorde et le respect de l’autre, même dans l’adversité de la conquête des suffrages, l’emporte toujours sur l’orgueil, l’égoïsme, le mépris de l’autre et les velléités de division dont le peuple n’a pas besoin.

Puisse le seigneur purifier nos cœurs et éclairer nos intelligences, pour que les travaux de ces assises soient la hauteur des attentes du peuple tout entier. Le Conseil œcuménique souhaite une franche collaboration et un fructueux travail à tous.

Merci de votre aimable attention e que Dieu vous bénisse tous !

Fait à Brazzaville le 14avril 2009