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Congo : plus de 300 pygmées vaccinés dans des zones difficiles d’accès

Brazzaville (AFP)

Plus de 300 pygmées vivant dans des zones difficiles d’accès dans l’extrême nord du Congo ont pu être vaccinés en février lors d’une campagne de prévention contre une dizaine de maladies, a annoncé lundi à Brazzaville une ONG italienne à l’origine de l’opération.

"Il y a eu d’énormes difficultés pour atteindre les populations autochtones [1] cachées parfois dans des lieux très inaccessibles", dans des villages de la zone forestière d’Enyellé, dans le département de la Likouala, qui abrite une forte communauté pygmée, a expliqué lors d’une conférence de presse Rino Martinez, président de l’ONG Ali Per Volare.
M. Martinez a indiqué que plus de 300 autochtones ont été vaccinés lors de cette campagne ayant totalisé 20 jours en février et qui visait des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, pour prévenir une dizaine de maladies dont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la poliomyélite et la méningite.
L’opération a par ailleurs permis de donner des soins de première nécessité aux pygmées mais aussi à des milliers d’autres habitants de la zone, a indiqué le chef du Programme élargi de vaccination (PEV), Edouard Ndinga. Il a estimé le total à 60.000 personnes.
La campagne a été menée en partenariat notamment avec le ministère congolais de la Santé.

Les pygmées représentent 10% de la population congolaise (estimée à 3,6 millions de personnes). _ On les trouve dans la quasi-totalité des régions du pays.
En Afrique centrale, on les estime à 3 millions de personnes. Des responsables pygmées de la région avaient dénoncé en 2007 une marginalisation de leur communauté, déplorant l’absence de loi les protégeant.

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NDLR : Si l’on s’attache à la formulation de cette dépêche, on peut s’étonner la mise en avant des soins apportés à la société pygmée. En effet il est dit que 60 000 personnes ont été atteintes par cette campagne, dont 300 pygmées. Soit 0,5% de la population touchée alors qu’ils représentent 10% de la population congolaise. Dans cette opération la communauté pygmée se trouve une fois de plus marginalisée, puisque pour respecter les proportions ce sont 6 000 pygmées qui auraient dû bénéficier des soins.

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