BRAZZAVILLE, 8 sept (AFP) - 17h28 - Deux projets de production du magnésium et d’aluminium en cours de réalisation dans le département du Kouilou (sud) sont bloqués à cause du manque d’électricité, a-t-on appris mercredi au ministère congolais des mines et de l’énergie.
La société canadienne Magnesium Alloy se propose de produire 60.000 tonnes de magnésium par an. Cette société a besoin de 120 mégawatts pour commencer ses activités dans la zone de Hinda près de Pointe-Noire dans le département du Kouilou.
Le groupe américain Reynolds-Rusal entend produire de l’aluminium dans le Kouilou, mais doit au préalable couvrir les besoins en électricité évalués à 460 mégawatts.
Les deux sociétés canadienne et américaine avaient envisagé d’importer de l’électricité du barrage d’Inga en république démocratique du Congo (RDC), mais se sont heurtées aux hésitations des autorités de ce pays.
Lundi, une table ronde a regroupé des représentants de plusieurs ministères congolais et des deux entreprises pour étudier la possibilité de construire un barrage sur le fleuve Kouilou, d’une capacité de 2000 mégawatts.
Magnesium Alloy et Reynolds-Rusal ont constitué un consortium appelé Old-Mutual Properties pour rechercher des financements afin de construire le barrage.
A l’ouverture de la réunion, le ministre congolais des mines et de l’énergie, Philippe Mvouo a déclaré que "de grands projets miniers et industriels existent (au Congo), mais l’insuffisance ou le manque d’énergie retarde leur exécution". "C’est là un frein au développement qu’il convient d’éliminer", a-t-il dit.
Le projet de production du magnesium pourrait créer dans le département du Kouilou plus de 1500 emplois directs.
Le Congo est confronté à des problèmes d’approvisionnement en énergie électrique.
Brazzaville importe de l’électricité du barrage d’Inga en RDC, alors qu’à Pointe-Noire, les autorités ont installé une centrale à gaz pour approvisionner la ville en énergie électrique.
Pour réduire cette dépendance énergétique, le gouvernement a décidé de construire un barrage sur la rivière Léfini au nord de Brazzaville. Ce barrage aura une capacité limitée de 280 mégawatts.
