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Entretien avec Gervais Didas Mossilo-Libonguet, joueur congolais du CS-ONE, handball

 "Le championnat marocain est d’un niveau assez relevé"

Maroc, (LEC/Libération)-Le Congolais Gervais Didas Mossilo-Libonguet, ancien sociétaire de l’Inter club du Congo, devrait évoluer cette saison à l’ONE, club de Casablanca.
L’actuel sociétaire du KAC (Kénitra Athletic Club), a répondu à nos questions.

Vous évoluez depuis deux saisons au Maroc. Que pensez-vous du championnat marocain ?

Le championnat marocain est assez relevé par rapport au nôtre notamment au niveau des moyens et des structures. Grâce aux nombreux clubs, les compétitions locales sont organisées de sorte qu’on peut jouer durant 6 mois. Cela permet aux joueurs d’être constamment en compétition, ce qui crée beaucoup d’émulation entre ces clubs. Cette situation m’incite à améliorer mon niveau et rester en bonne condition physique.

Le Maroc est-il aussi un tremplin pour l’équipe nationale congolaise ?

Bien sûr. La preuve, j’ai déjà été appelé en équipe nationale pour participer à la Coupe d’Afrique qui s’est déroulée en Egypte. Malheureusement, pour des raisons d’organisation, je n’ai hélas pu répondre à cette invitation. J’ai reçu mon billet la veille de la compétition alors qu’il me fallait entreprendre des démarches pour l’obtention du visa, puisque je devrais m’y rendre via la France. Malheureusement, je ne l’ai pas obtenu.

Comment s’est passée votre intégration au Maroc ? Quels sont les problèmes qui ont attiré votre attention ?

Ça n’a pas été trop difficile. Mais il est vrai que le championnat marocain exige qu’on s’adapte très vite.
Le plus grand problème de ce championnat est à mon sens, celui du non-respect des contrats passés entre les clubs et les joueurs. Cette question touche aussi bien les étrangers que les Marocains. De nombreux clubs ne respectent pas à la lettre les termes du contrat qui les lient aux joueurs. Ces derniers doivent constamment défendre leurs droits. Dans certains cas, vous êtes obligé de vous engueuler avec les responsables pour respecter les termes du contrat. Sinon, il est simplement ignoré. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains joueurs préfèrent des contrats ouverts, afin de pouvoir changer de club quand ils se sentent lésés.
Le second concerne particulièrement les étrangers. Il s’agit d’un règlement de la Fédération Royale marocaine de handball qui interdit aux clubs de faire jouer plus d’un étranger au cours d’un match. Cela ne nous arrange pas. Certains responsables de clubs l’appliquent malgré eux.
Par ailleurs, je constate que les dirigeants des clubs ne font pas évoluer hors du Maroc leurs clubs. J’ai le sentiment qu’ils lésinent sur les moyens, qu’ils ne veulent pas dépenser, alors que plusieurs clubs disposent de moyens financiers assez importants pour participer aux nombreuses compétitions organisées à l’étranger.

Votre ancienne équipe, version dames, a perdu à deux reprises face aux Angolaises, lors du 26è Championnat des Clubs champions...

L’équipe angolaise passe pratiquement la moitié de son temps à l’étranger, à se perfectionner. Ce qui n’est pas le cas pour les Congolaises qui, du reste, jouent bien. Le fait de se frotter souvent aux équipes étrangères permet d’acquérir de nouvelles expériences. C’est aussi une question d’organisation : les responsables congolais devraient mettre un peu plus de sérieux dans la préparation de nos équipes pour de telles compétitions.

Comptez-vous poursuivre votre carrière au Maroc ?

Je viens d’obtenir un nouveau contrat avec l’ONE (Office national de l’électricité) que j’ai l’intention d’honorer. J’espère apporter un nouveau souffle à ce club, et, évidemment acquérir de nouvelles expériences.

Propos recueillis par Alain BOUITHY


Par : Joss
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