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Kolelas en garde à vue Kinshasa pour "usage de faux"

BRAZZAVILLE, 5 déc (AFP) - 0h58

L’ancien premier ministre du Congo-Brazzaville, Bernard Kolélas a été interpellé vendredi à Kinshasa, et placé en garde par les services de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) pour "faux et usage de faux", a-t-on appris de source diplomatique africaine à Brazzaville.
M. Kolélas exilé depuis six ans en Côte d’Ivoire, est arrivé mercredi soir à Kinshasa "sous une fausse identité", dans un vol en provenance de Nairobi dans l’attente d’une possibilité de retour à Brazzaville, selon la même source.

En 2001, il avait affrété à Abidjan un avion pour Kinshasa d’où il avait tenté en vain de rejoindre Brazzaville, le gouvernement de Brazzaville s’opposant à son retour.

Sous la pression des autorités congolaises, le gouvernement du président Joseph Kabila avait expulsé M. Kolélas vers Abidjan.

"Tout porte à croire que M. Kolélas devrait une nouvelle fois être expulsé de Kinshasa. Le gouvernement de la RDC ne veut pas empoisonner inutilement les relations avec le pouvoir de Brazzaville", a ajouté la source diplomatique à l’AFP.

M. Kolélas a été condamné par contumace en 2.000 par la justice congolaise pour des atrocités commises lors de la guerre civile de 1997, dans des prisons privées qui, d’après la justice congolaise, lui auraient appartenu dans les quartiers sud de Brazzaville.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a estimé à plusieurs reprises que le retour de M. Kolélas à Brazzaville dépendait de la justice congolaise.

Dans une interview publiée récemment par l’hebdomadaire catholique La Semaine Africaine, M. Kolélas a affirmé qu’il souhaitait rentrer au Congo pour répondre devant la justice des accusations portées contre lui.

"Chaque fois que je veux rentrer au Congo pour qu’un procès équitable soit organisé, le gouvernement s’oppose. Je trouve cela incompréhensible", avait commenté M. Kolélas.

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