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L’UE renforce ses mesures de lutte contre la grippe aviaire

L’ampleur du foyer détecté en Allemagne pousse les pays de l’UE à rester vigilants. Les experts vétérinaires de l’UE ont pris de nouvelles mesures jeudi pour le cas où la grippe aviaire viendrait à toucher des volailles.

Dix nouveaux cas du virus, ont été confirmés jeudi soir sur des cygnes et une oie sauvage sur une quarantaine d’oiseaux morts à Rügen, une île allemande de la mer Baltique. Ces oiseaux présentaient le virus dans sa forme virulente H5N1.

Aux portes de l’UE, la présence du H5N1 sur des volailles a été confirmée dans un 31e foyer à Ostrov, dans le sud-est de la Roumanie.

Pour l’instant, la grippe aviaire ne touche que des oiseaux sauvages dans l’UE. Si une ferme venait à être infectée, tous les volatiles et les oeufs de la ferme concernée devraient être immédiatement détruits, ont décidé les experts vétérinaires réunis depuis mercredi à Bruxelles.

Il est également prévu qu’une zone de protection d’un rayon de 3 km soit mise en place autour du lieu où a été trouvée la volaille malade, et une zone de surveillance d’un rayon de 7 km supplémentaires. Les volailles seraient confinées dans un rayon de 10 km, la vente des volailles vivantes interdite et la désinfection imposée dans toutes les exploitations.

A ce jour, plusieurs Etats membres ont déjà décidé, par précaution, de confiner leurs volailles : l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Danemark, la Suède, la République tchèque, l’Estonie et le Luxembourg (à partir du 20 février). Hors UE, la Norvège et la Suisse ont aussi décidé le confinement.

Des cas d’oiseaux sauvages porteurs du virus H5N1 pouvant être mortel pour l’homme, ont été confirmés en Grèce, en Italie, en Autriche, en Allemagne et en Slovénie. En Hongrie, des cas d’oiseaux touchés par le virus H5 sont en cours d’analyse pour déterminer s’il s’agit du H5N1.

Aux frontières de l’UE, la Bulgarie, la Croatie, la Roumanie et la Turquie, pays dans lequel le H5N1 a même fait quatre morts en janvier, sont également touchées.
Toutes ces mesures contre la propagation du virus n’ont pas empêché de semer la panique dans certains Etats membres où la consommation de volailles a chuté parfois de façon spectaculaire.

Concernant l’indemnisation des éleveurs, la Commission a expliqué qu’aucune mesure n’existait au niveau européen pour compenser les pertes de leurs revenus. Seul le remplacement des volailles détruites dans le cadre des mesures obligatoires d’abattage pourra être financé à 50% par le budget européen. Toutefois, les pays membres de l’UE pourront octroyer une somme de 3 000 euros sur trois ans aux éleveurs touchées.

En outre, certains pays pourraient décider de mieux indemniser leurs éleveurs, mais pour cela, ils devront prouver d’une baisse de revenu d’au moins 30% et que cette baisse soit directement liée à la maladie.

Blanchard Alice

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