BRAZZAVILLE, 16 avr (AFP) - 16h57 - Un avion chargé de 40 tonnes d’aide humanitaire destinée aux déplacés de guerre de la région du Pool (sud) est arrivé mardi à Brazzaville, a annoncé la coordination humanitaire des Nations unies.
Affrété par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’avion était en provenance de Copenhague.
L’aide comprend des médicaments essentiels, des couvertures, des biscuits protéinés destinés aux personnes déplacées à cause des combats qui opposent depuis le 29 mars dans le Pool les troupes gouvernementales et les miliciens ninjas du pasteur Frédérik Bitsangou alias Ntumi, a indiqué le représentant de l’UNICEF au Congo, Raymond Janssens, lors d’un point-presse à l’aéroport de Brazzaville.
Près de 20.000 personnes fuyant ces affrontements ont trouvé refuge dans les régions voisines, les Plateaux (centre), la Bouenza (sud-ouest), à Brazzaville et à Kinkala, chef-lieu du Pool.
Un premier avion affrété par l’UNICEF était arrivé dimanche dans la capitale congolaise avec 20 tonnes d’aide alimentaire et médicale pour les mêmes déplacés de guerre.
De son côté, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Congo (OMS), Lamine-Cissé Sarr, a assuré que l’OMS disposait de médicaments qui peuvent couvrir pendant un mois les besoins de 30.000 personnes.
Le délégué du Programme alimentaire mondial (PAM) Sory Ouane a indiqué qu’il y avait 3.000 tonnes de réserves alimentaires dans les entrepôts du PAM à Pointe-Noire, Nkayi (sud-ouest) et à Brazzaville.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculturedispose d’un fonds de 80.000 dollars qui lui permettra de financer la réinsertion socio-économique des populations civiles en cas de retour dans leurs lieux d’origine.
Le coordinateur du système des Nations unies au Congo, William Paton, a demandé aux autorités congolaises et aux miliciens ninjas de faciliter la distribution de l’aide aux déplacés.
"Nous demandons à toutes les parties impliquées dans le conflit de respecter les droits des civils, de ne pas les violer, de ne pas les tuer", a lancé M. Paton.
