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L’UPADS retire ses candidats des législatives

Brazzaville, Congo (PANA) - L’Union panafricaine pour la
démocratie sociale (UPADS) de l’ancien président Pascal
Lissouba a décide de retirer ses candidats aux législatives
du 26 mai prochain pour obéir à une directive du président
fondateur actuellement en exil à Londres.

"Nous sommes obligés de suivre la discipline du parti qui
demande de ne pas prendre part aux élections législatives du
26 mai. Nous allons demander à nos membres candidats de se
retirer de la course", a déclaré lundi à la presse, M.
Ongagou Datchou, président par intérim de l’UPADS.

Mais M. Datchou soutient que ces candidats sont "libres de
garder leurs candidatures" en tant qu’indépendants. "Ceux qui
n’accepteront pas de nous suivre pourront se considérer comme
libres et indépendants, mais courent le risque d’être radiés
du parti", a ajoute M. Datchou.

Dans une lettre co-signée, Pascal Lissouba, Bernard Kolelas
et Jacques Joachim Yhombi-Opango, respectivement leaders de
l’Upads, du Mouvement congolais pour la démocratie et le
développement intégral (MCDDI) et du Rassemblement pour la
démocratie et le développement (RDD), demandent à leurs
militants de ne pas prendre part aux élections législatives.

Les trois leaders estiment que les conditions de transparence
ne sont pas réunies pour permettre à leurs candidats
d’obtenir des sièges à l’assemblée nationale. Mais cet appel
au boycott a été rejeté par le RDD du général Jacques Joachim
Yhombi-Opango représenté au Congo par M. Saturnin Okabe.

"Cet appel au boycott ne nous concerne pas. Le RDD
participera au processus électoral jusqu’à son terme. Nous
maintenons nos candidats" a dit M. Okabe qui déplore la
décision de ces trois leaders.

"La politique de la chaise vide n’a jamais servi personne.
C’est pourquoi, nous n’allons pas suivre des décisions prises
par des personnes déconnectées de la réalité sur le terrain"
a ajoute M. Okabe.

Du cote du MCDDI de Bernard Kolelas, ladidte décision des
trois leaders a été rejetée par l’aile dirigée par M.
Alphonse Mampouya, actuel ministre des mines et
environnement.

"On ne construit pas un pays en refusant de lui doter
d’institutions démocratiques. Le MCDDI engagé à la
reconstruction du pays participe à tout le processus
électoral", réagit M. Mampouya.

Cependant du coté du MCDDI, aile dirigée par M. Jacques
Mahouka, proche de Kolelas, personne n’a voulu se prononcer
sur l’appel au boycott.

Paradoxalement, M. Mahouka lui-même s’est positionné à
Brazzaville, en qualité de candidat indépendant.

Lissouba, Yhombi-Opango et Kolelas avaient lancé rappelle t-
on, des appels similaires appelant leurs militants à
boycotter le referendum constitutionnel du 20 janvier et
l’élection présidentielle du 10 mars. Mais ces appels
n’avaient pas été suivis par leurs militants qui avaient au
contraire, massivement pris part à ces deux élections.

Seule l’Union panafricaine pour la démocratie et le
progrès social (UPADS) avait refusé de présenter son
candidat à l’élection présidentielle remportée par le
président sortant Denis Sassou Nguesso avec 82,41 pour
cent suffrages.

L’UPADS et le MCDDI étaient les deux plus grands partis au
Congo pendant le régime de Pascal Lissouba (1992-1997). Mais
ces dernières années, les deux parties sont en proie à de
grandes dissensions qui ont occasionné la naissance de deux
ailes radicalement opposées en leur sein.

Les unes (les plus importantes) collaborant avec le pouvoir,
les autres moins organisées sont demeurées fidèles aux
présidents fondateurs.

Les législatives se tiendront en deux tours, le 26 mai et le
12 juin prochain. Au total 1199 candidats vont briguer les
137 siéges que comprend l’assemblée nationale congolaise.

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