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Laurent Bidié, dit Nono Ngando a tiré sa révérence

La Dame en noir a encore fauché le champ des hommes. Laurent Bidié, Nono Ngando pour les uns, Mâ Ngandou pour les autres, a rejoint les limbes le weekend à Paris à l’âge de 59 ans.

Une nouvelle terrible ! Gémissons, gémissons, gémissons. La communauté congolaise de France vient de perdre l’un de ses mastodontes de la sape et de l’amabilité.

Chacun se souviendra que ce nom est indissociable de la sape et de la joie permanente. Celui qui chantait son quartier d’adoption Makélékélé ( l’un de ses cris préférés Makélékélé oyez !) celui qui respectait tout homme quel que soit son âge ; celui que Papa Wemba a immortalisé dans la chanson « Jeune 1er  » était vraiment un people. Il était dépourvu de préjugés, parlait d’égal à égal avec les jeunes et les moins jeunes.

Il laissera des souvenirs indélébiles tant en France qu’au Congo. C’est le moment de rappeler qu’on est tous fait d’une matière moins durable que le temps. Nul ne peut défier le temps, pas même les pyramides égyptiennes, et quoiqu’on puise reprocher à Ya Nono ses excès «  partir » est la loi suprême.

Réactions

Simon Mavoula : « Nous avons passé un excellent samedi chez Taty à Paris, au mois de mai. Sourire en coin, il respirait la profonde sérénité, parlait peu mais le peu qu’il disait faisait mouche. C’est ça la sagesse : économiser la parole quand on sait beaucoup de chose. Salue Gondé Maléba. Que la terre te soit légère. »

Bedel Baouna : « Nono Ngando, un homme d’une immense générosité. »

Sylviane Bakéla  : « Le 1er jour où j’ai vu cet homme, Ya Nono, je n’en finissais pas de sourire, tellement désopilant et incarnant la sérénité. »

Un sénateur congolais, sous couvert d’anonymat : « Je l’ai connu à Paris en 1978, jeune étudiant. Nos échanges portaient sur la reconstruction du monde, prolongeant les débats ambiants émanant de Mai 68.  »

Un dandy, Milos de Mouangasa : «  C’était une légende. Dans le monde de la sape, il était devenu comme l’Arlésienne d’Alphonse Daudet : tout le monde en parlait mais personne ne le voyait. Ainsi sont les mythes. Ils s’inscrivent dans le monde imaginaire en continuant d’influencer le monde réel. Adios Ngando, tous les porteurs des crocos marcheront sur tes pas. Nous te saluons. Dieu t’a rappelé mais tu resteras présent dans nos cœurs. »

Alain Kounzilat, Editeur : « Nono Ngango incarnait l’élégance, la jovialité et la bonté des jeunes de Bacongo. Paix à son âme. »

Frikoum, un des potes qu’il côtoyait : « Nono Ngando était connu au collège, à Pointe-Noire, sous Nono de Lestaubiere, du nom du directeur de l’hôtel Atlantic Palace. Avec son complice de l’époque, Tchimbaya, les deux faisaient la pluie et le beau temps dans la ville océane, dans les années 1970. Paix à son âme, on ne l’oubiera jamais, car il aura vécu comme il aura voulu !

« Fuego ! Feu !  » aimait-il dire quand il commençait à déconner autour d’un verre. Repose en paix, de Lestau ! »

Veillée : Samedi 30 juin 2012 salle Le Kermesse ( L’Abattoir) 46 rue St-Denis à LA COURNEUVE

RER B La Courneuve Aubervilliers, bus 170, arrêt Pont du chemin de fer

Contacts :

06 11 64 73 32

06 21 48 14 45

06 52 24 34 05

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