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Le Prince Vili et M. Guitoukoulou : de l’importance des pouvoirs traditionnels

La visibilité d’une notabilité politique consiste à rendre visibles d’autres notables. Il n’y a pas meilleure voie royale de se donner une dimension nationale en tant que candidat à la magistrature suprême que travailler avec les structures du pouvoir traditionnel. Avant la pénétration coloniale, nos sociétés étaient organisées en chefferies, en royaumes. Cas des Mbochis, des Téké, des Vilis et des Kongo (sens strict).

C’est ainsi qu’on peut lire sur la page Facebook de l’actuel Prince Vili : « Le 27 juin 2015, de passage à Rouen (meeting auprès de la Diaspora), Dr Marcel Guitoukoulou, candidat aux présidentielles congolaises, a rendu visite avec sa délégation, à son domicile de Préaux en France, au Prince Sacral du Royaume de Loango, François Moë Fouti-Loemba. »

L’héritier du trône Vili, François Moë Fouti-Loemba, a reconnu la probité professionnelle du médecin congolais de Marseille : « Dr Marcel Guitoukoulou, est un Frère et aussi le médecin qui s’est occupé, à la Clinique Rambot d’Aix-en-Provence et pendant plus de 3 mois, de mon Défunt Oncle Moë Taty 1er, Roi du Royaume de Loango et décédé le 11 août 2007.  »
Être médecin des Rois est une forme de consécration. Ceux qui comme Machiavel ont fait l’analyse clinique du pouvoir disent que ausculter celui qui incarne humainement la direction d’un Etat est une forme d’ascension politique. L’histoire du Congo dira si ce postulat de l’acquisition du pouvoir est fondé ou non.

http://www.royaumeloango.org/index.php…

En Afrique, le pouvoir moderne est l’articulation du pouvoir traditionnel, vice versa. Quiconque vise le sacre doit consacrer une partie de son parcours politique aux instances sacrées issues de l’Afrique précoloniale.

Conscients de ce mariage des pouvoirs, les deux hommes, le Moë Vili et le médecin phocéen, l’ont exprimé en ces termes :

« Nous avons évoqué plusieurs sujets, notamment de la situation au Congo, et, surtout du Kouilou et du Royaume de Loango. Dans son Programme, le Dr Marcel Guitoukoulou, candidat aux Présidentielles du Congo, propose de faire du Royaume de Loango "Une Principauté". Cette proposition a, effectivement, retenue toute mon attention. La discussion fût franche, directe et constructive.  »

L’intérêt anthropologique de ce projet est de reconnaître au centre de la structure de nos Etats la dialectique du pouvoir traditionnel et du pouvoir moderne, la connivence entre ce que G. Balandier appelle le « Lignage et l’Etat ». Cette dichotomie se fait sous la méthodologie du respect. C’est ce que Sassou dans sa chasse des sages n’a pas compris en pillant infrastructures et superstructures du pouvoir Vili avec la complicité de son épouse Antoinette née Tchibota. Dans une puissante lettre aux connotations stéphan-Hesseliennes indéniables (cf. Afrique Education) , l’ancien 1er Ministre, Alphonse Souchlaty Poaty, s’en indigna à juste titre. Il reprocha au tyran congolais sa volonté déstabilisatrice de l’identité politique vili.

« Le Prince Sacral du Royaume de Loango a souhaité Bon Vent à son frère Marcel Guitoukoulou et succès dans toutes ses entreprises.  »
Dans cette bénédiction royale aussi belle que les poèmes de la Mer de Taty Loutard, Moë Fouti-Loemba François, Prince Sacral du Royaume de Loango ne pouvait pas mieux désigner le candidat de son cœur (le Dr. Marcel Guitoukoulou) dans les échéances électorales à venir.

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