email

Législatives à 4 jours du scrutin

A quatre jours du scrutin, le collectif de l’opposition, de la majorité, du centre et la société civile en appelle au boycott des législatives. Alors que ce collectif n’a pas pu obtenir du pouvoir de Brazzaville aucun de ses préalables :
 Commission Nationale Véritablement Indépendante ;
 Distribution des cartes électorales ;
 Refonte des circonscriptions électorales ;
 Remise de carte d’identité nationale.

La cerise sur le gâteau, c’est le représentant de l’opposition à la Commission Nationale des Elections (CONEL), imposée par le gouvernement. Et, les élucubrations de Frédéric Bitsanguou alias pasteur N’tumi qui donne deux jours au gouvernement pour reporter les législatives non sans au préalable avoir accepté un portefeuille à M’pila. Le ridicule ne tue pas.

Ce mardi 19 juin, le préfet du département de Pointe-Noire, monsieur Alexandre Honoré Paka a interdit un meeting populaire du Collectif de la majorité, de l’opposition, du centre et la société civile au motif de trouble à l’ordre public en application de l’arrêté N° 0055/ EMAT/DST/P/SGC du 6 juin 2007portant interdiction des réunions publiques et ceci en pleine campagne électorale. Paka, le chef du PCT au Kouilou et à Pointe-Noire nous offre là une superbe leçon de " démocrassie" sauce parti unique retrouvé..

Messieurs Clément Mierassa, Emmanuel Ngouélondélé, Damase Ngolo, Bokamba Yagouma et Anselme Mackoubou Nkouka qui ont longtemps été membres actifs du système et qui se veulent aujourd’hui les champions de l’opposition à DSN, sont pris dans l’étau du NIET. Sassou, en bon prédateur, ne lâche pas ses proies, il les a désormais à sa merci.

Peut on encore parler d’une opposition congolaise aujourd’hui ? Seuls ceux qui n’ont pas eu l’aval de leur parti pour se présenter devant l’électorat s’en réclament aujourd’hui. Plutôt se présenter en transfuge que de ne pas se présenter du tout. Tous sont peu ou prou coresponsables de la pitoyable gestion du Congo. Sans avoir jamais eu le courage de démissionner pour incompatibilité, ils dénoncent aujourd’hui, avec tambours et trompettes, les lois qu’ils ont fait voter et les excès qu’ils ne peuvent plus commettre. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils manquent d’envergure et de capacités pour infléchir le pouvoir de Brazzaville.

Force est de constater que l’opposition a raté le coche en se acceptant et participant sans vergogne à la CONEL, véritable humiliation d’une classe politique en déconfiture alimentaire.
La tragicomédie congolaise brille par son incohérence.

Déclaration du collectif de l’opposition, de la majorité, du centre et la société civile lue par Clément Miarassa sur les ondes d’une télévision à Pointe-Noire.

« Le collectif de la majorité, de l’opposition, du centre et la société civile en déplacement à Pointe-Noire, pour y soutenir un meeting populaire d’information de l’opinion publique ponténégrine ce mardi 19 juin 2007, a eu la désagréable surprise de constater l’interdiction dudit meeting populaire par le préfet du département de Pointe-Noire.

En effet, dans son arrêté N° 0055/ EMAT/DST/P/SGC du 6 juin 2007 portant interdiction d’une réunion publique, monsieur Alexandre Honoré Paka, préfet du département de Pointe-Noire a interdit ce meeting populaire au motif de rouble à l’ordre public. Le collectif des activistes de la majorité, de l’opposition, du centre et la société civile rappel à l’opinion nationale et internationale qu’il est une plate forme politique qui s’est démocratiquement et librement constituée pour exiger des élections transparentes, libres et justes à travers la revendication légitime d’une Commission Nationale Electorale Véritablement Indépendante.

Le collectif des partis de la majorité, de l’opposition, du centre et la société civile a à cet effet entre autre :

 Organisé des meetings populaires dans différents arrondissements de Brazzaville et à Kinkala dans le pool pour sensibiliser l’opinion et expliquer le bien fondé de sa revendication politique ;

 Sensibilisé l’opinion internationale à travers des correspondances et des conférences de presse pour stigmatiser des pratiques anti- démocratiques du pouvoir congolais notamment en matière de gestion du processus électoral au Congo Brazzaville. Toutes ces activités ont été menées sans qu’à aucun moment ni en aucun lieu l’ordre public ne soit troublé ou perturbé.

C’est dans ce même esprit que sa délégation est arrivée officiellement à Pointe-Noire, pour édifier les compatriotes de la capitale économique au sujet du processus électoral en cours. L’activisme politique du collectif des partis de la majorité, de l’opposition, du centre et la société civile pour une Commission Electorale Indépendante s’inscrit dans le cadre du pluralisme d’opinion qui caractérise tout système démocratique.

Aussi, le collectif s’étonne t-il qu’en cette période de campagne électorale le préfet de Pointe-Noire puisse faire cette entrave grave à la libre expression de ce pluralisme politique arraché de haute lutte par le peuple congolais à la faveur de la Conférence Nationale Souveraine.

Le collectif réaffirme son attachement aux valeurs de la démocratie pluralisme, il souscrit résolument et de manière irréversible dans la dynamique de la paix comme le reclame l’ensemble du peuple congolais. Il se tient cependant que cette paix souhaitée par l’ensemble de la nation, ne saurait être durable et viable avec un pouvoir qui a instauré un système de fraude et de tricherie comme valeur cardinale de gestion de la chose publique. Le refus d’organiser les élections dans la transparence et l’équité constitue une entorse et une entrave grave à la paix et à la sérénité collective. Pour des telles pratiques le collectif s’insurge en exigeant notamment la commission électorale véritablement indépendante.

Face à l’obstination du pouvoir, à vouloir aller coût que coût à des élections organisées dans la confusion et l’opacité, le collectif lance un appel à l’ensemble des démocrates congolais de s’abstenir d’aller cautionner la mascarade et la parodie électorale le 24 juin prochain. Mascarade dont les résultats sont connus d’avance. Le collectif décline toutes responsabilités de ce qui pourrait arriver pendant et après cette parodie électorale, met en garde le pouvoir quant aux conséquences graves qui découleraient de son attitude à vouloir organiser des élections dans la tricherie et la fraude. »

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.