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Euthanasie

Les « kikineries » ou l’enfantillage politique de Christel Denis Sassou Nguesso, dit Kiki !

Volée de bois vert de Kiki aux camarades membres du PCT pour obstruction de sa marche vers le trône de papa. Planification de génocide chimique dans le Pool par le même kiki. Cet homme est dangereux.

Depuis quelques semaines, un texte attribué à Christel Denis Sassou Nguesso, fils du président illégal du Congo, Denis Sassou Nguesso, défraie la chronique. Dans ce document, l’auteur met en garde les caciques du Parti congolais du travail (PCT), le parti dont il est membre et dont son père est président, qui sont contre sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2021.

Nous aurions voulu être indifférent à ces enfantillages politiques, puisque le problème est interne au PCT. C’est donc aux cadres de ce parti de lui répondre.

Misanthropie sur fond de philanthropie

Mais, d’autres informations le concernant et qui font allusion à la campagne sanitaire qu’il mène dans le Pool, nous obligent à rompre notre silence. (voir article de Me Massengo Tiassé). Parce que dans ce projet de santé, il y a aussi la contribution des fils du Pool on est concerné au premier chef. Ce serait donc un acte cruel de la part des organisateurs, notamment du prénommé Aimé, oncle maternel de Kiki, de retourner le projet contre les populations du Pool. On le verra plus loin.
Aimé (NDR), c’est cet homme qui est à côté de Kiki et qui n’est pas en costume, pour ceux qui ont vu les images sur le lancement de cette campagne à Kinkala.

L’Etat a-t-il démissionné de ses missions ?

Le domaine de la santé étant très sensible et lié à la vie des Congolais, nous ne comprenons pas comment un individu peut se substituer à l’Etat ? Quel type de contrat a-t-il avec l’Etat pour mener une telle campagne dans un département aussi sensible et fragile comme celui du Pool qui a connu la guerre ? Comment le gouvernement a-t-il accepté cette substitution ? Quel est l’organe qui contrôle les soins administrés et la qualité des produits distribués ?
Voilà, entre autres, les questions que se posent les Congolais et auxquelles ils attendent les réponses de la part du gouvernement et de leurs députés, par exemple Emmanuel Yoka, oncle de Sassou, élu de Vindza.

Cette campagne mérite tout simplement d’être arrêtée pour mettre fin à toutes les contestations et suspicions de continuer par empoisonnement la guerre dans le Pool.
Nous voulons tout simplement interpeller, un certain Aimé, conseiller spécial et oncle maternel de Christel Denis Sassou Nguesso et lui rappeler que dans ce projet, il y a aussi la part des fils du Pool. C’est donc une récupération malsaine car à l’origine de ce programme ce n’est pas du tout ce qui était convenu.

Pour la petite histoire

Le lieu de naissance de ce projet est le restaurant Le Zoo, en face du CEG Nganga Edouard, à Brazzaville. Les accoucheurs ? Trois gentlemen : un certain Aimé, pharmacien à l’hôpital militaire Pierre Mobengo de Brazzaville ; un certain Diallo, ancien directeur du marketing à la société Primus, et un certain Serge Armand Zanzala, ancien journaliste à La Semaine Africaine.

Nous nous sommes retrouvés dans ce restaurant, à trois reprises, pour réfléchir sur l’idée de relancer ce que l’on appelait, autrefois, les Groupes mobiles. Nous avions convenu d’utiliser le terme de « Clinique mobile » plus moderne.
Nous avouons que l’idée est d’Aimé. Mais, c’est Diallo qui lui avait donné de la chair et qui l’avait habillée avec des concepts techniques pour la mettre debout sous la forme d’un projet.

Nous nous sommes retiré du projet lorsque nous avons vu qu’il commençait à servir le politique. D’ailleurs, un article avait même été publié dans La Semaine Africaine sous la plume de Diallo. Voilà pour la petite histoire.

Que ce projet se retourne, aujourd’hui, contre le Pool pour tuer sa population, nous demandons tout simplement à Aimé qui est le conseiller spécial de son neveu Kiki, de se ressaisir, d’avoir un peu d’humanisme et d’être animé par l’esprit que nous avions eu lorsque nous cherchions, ensemble, sans voir nos origines ethniques ou régionales, comment soulager les peines des populations des coins les plus enclavés du Pays.

Aussi, avons-nous été déçu de ne pas voir Diallo dans la mission de Kinkala. Que s’est-il passé avec Diallo, mon cher Aimé ?

Les « kikineries » politiques de Christel Denis Sassou Nguesso

Quant au texte de Christel Denis Sassou Nguesso, nous voudrons l’analyser paragraphe par paragraphe.

Premier paragraphe : « Je ne crains personne parmi les caciques du pct surtout ceux qui s’opposent à l’idée de ma candidature pour succéder au président Denis Sassou Nguesso dont je suis le fils. »
Christel Denis Sassou Nguesso révèle aux yeux du monde qu’il a un problème avec les caciques du PCT, le parti dont il est membre. Nous imaginons que s’il y a un conflit ce n’est pas parce qu’il est le fils de Sassou Nguesso ; mais parce que sa candidature n’est pas passé par le parti. C’est donc un indiscipliné que le PCT doit déjà sanctionner si jamais ce parti n’est effectivement pas une racaille politique.

Mais, Kiki semble aussi être ingrat. Il oublie que son père, lui-même et tous les membres de son clan doivent tout à ce parti : ce qu’ils sont et ce qu’ils ont. Que seraient-ils, lui, son père et tous les membres du clan s’ils n’étaient pas au PCT ? Kiki serait peut-être un shegue (malfrat kinois) !

Deuxième paragraphe : « Ceux qui se targuent d’être au pic de l’art politique et membre influent du parti congolais du travail (PCT ), ne le sont pas en réalité sans les largesses du président Sassou en dépit de leur incompétence et leur boulimie des finances.  » Christel ne se rend pas compte que cette injure se retourne contre son père. Alors que les Congolais veulent que l’on mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Voilà que Kiki leur révèle que c’est par la largesse et non à partir des compétences que son père nomme les cadres du Pct et ceux de l’administration publique. En plus, il fait découvrir que les cadres qui animent ce parti ne sont élus ni par le congrès ni par leurs instances mais nommés par largesse seulement. Pauvre Pierre Ngolo !

Pourtant cela est vrai. Puisque dans le Secrétariat de ce parti, il y a même un ancien batteur de tam-tam dans un groupe folklorique. Michel Ngakala. Effectivement, il est là parce qu’il est parent de Sassou Nguesso.

Troisième paragraphe : « Quel gage devrais-je encore mettre sur leur table après avoir garanti l’exemption des poursuites judiciaires à leur égard pour le saccage du trésor et la spoliation des sommes thésaurisées pour les générations futures ?  » Au moment où les Congolais et le FMI veulent mettre fin à l’impunité qui caractérise le pouvoir et la gouvernance de Sassou Nguesso et cherchent à savoir où est parti le fonds réservé aux générations futures, Christel avoue qu’il connait la destination et déclare que c’est lui qui protège les voleurs des biens publics et les pilleurs du Trésor public. Cependant lui-même est aussi grand voleur de renommée internationale.

Quatrième paragraphe : « Ma personne comprendra que l’opposition Congolaise parle de la dynastie ; mais jamais je ne pourrai admettre les mêmes propos émanant des membres du PCT, un parti politique qui n’a jamais gagné une élection et n’a des élus que grâce à mon père. » Kiki avoue que son père veut instaurer une dynastie, et, est un président illégal, illégitime et non élu. Or il était le candidat du PCT, un parti qui n’a jamais gagné une élection. Pendant, les quatre décennies que son père s’est imposé au pouvoir, il n’a donc gagné aucune élection. Pouaaaaaaaa ! Même la présidentielle anticipée du 20 mars 2016 n’avait donc pas été gagnée ? C’est grave ! Allo, le président de la cour constitutionnel, Auguste Iloki ! Allo, le président de la Conel, Henri Bouka ! Avez-vous entendu cela ? Sassou Nguesso n’avait pas gagné l’élection présidentielle de 2016.

Cinquième paragraphe : «  Rien ne pourra m’ébranler ni entraver ma candidature en 2021 qui est une évidence, le Congo que je veux est celui du renouvellement de la conscience mais dans la continuité de l’œuvre de celui qui a bien voulu faire de moi son successeur.  » Il parle, à la fois du renouvellement et de continuité, alors que son père parle de rupture. Pire encore, l’œuvre de celui qui veut bien faire de lui son successeur, est connue de tous les Congolais. Elle se résume à travers les coups d’Etat, les assassinats, les empoisonnements, la gabegie financière, les détournements des deniers publics, le génocide du Pool, la démilitarisation de l’armée…

Sixième paragraphe : « Il est temps pour les jeunes membres et caciques du parti congolais du travail (pct), qui ont mûri l’idée de rendre caduque ma candidature à la présidentielle qui se peaufine, de tout remettre en ordre dans leur conscience de peur d’être pris pour les ennemis du Président.  » Des menaces. Denis Christel Sassou Nguesso veut dire que celui qui est contre sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2021, est donc un ennemi de son père ou sera son ennemi lorsqu’il sera Président. Le génocide du Pool va donc continuer puisque les fils de ce département ne voteront pas pour un voleur. En tout cas Dieu seul sait s’il ne sera pas en exil à l’étranger en 2021.

« Petit frère mela biberon, Nanu okoli te ! » (Bois du lait grand dadais )

Voilà un comportement qui révèle l’infantilisme de celui qui veut être le président de la république du Congo. C’est trop bas ! Nous n’avons rien d’autre à dire que de reprendre ces paroles de Werrason, le président du groupe Wenge Musica, « Petit frère mela biberon, Nanu okoli te !  » (Bois du lait pour te faire les dents)

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

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