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Mort du président du Togo

Le président du Togo, Gnassingbé Eyadéma, est mort samedi, alors qu’il était évacué du pays pour recevoir des soins. Il était âgé de 69 ans.

Dans le communiqué diffusé par le gouvernement tongolais, Lome affirme que la mort de M. Eyadéma est « un grand malheur » et « une véritable catastrophe nationale ». Le gouvernement togolais a ordonné le bouclage immédiat des « frontières terrestres, maritimes et aériennes » du pays.

Le principal opposant au président, Gilchrist Olympio, en exil à Paris depuis 1992, a souhaité que la mort de M. Eyadéma permette que le Togo « se mette sur le chemin de la démocratie ».

Repères biographiques

Au pouvoir depuis 1967, Gnassingbé Eyadéma est l’un des principaux instigateurs du coup d’État qui a renversé le régime civil du premier président du Togo, Sylvanus Olympio, assassiné lors du putsch.

Nicolas Grunitzky, le perdant des premières élections de 1958, prend le pouvoir, mais il peine à rétablir l’ordre. Eyadéma fomente ainsi un second coup d’État quatre ans plus tard. Sa junte militaire dissout les institutions, dont le Parlement, et suspend tous les partis politiques de 1967 à 1969.

À l’issue de cette période, il proclame la prévalence du Rassemblement du Peuple togolais (RPT), qui sera le seul parti autorisé pendant 22 ans. Il rétablit le multipartisme en 1991, mais écarte tout adversaire sérieux lors des élections.

Pendant 38 ans, son régime est la cible de critiques acerbes de la part d’organisation des droits de l’homme, notamment Amnistie internationale. Il est aussi mis au ban de la coopération économique et financière par les principaux bailleurs de fonds, dont l’Union européenne.

En juillet 1999, il promet au président français, Jacques Chirac, qu’il passerait la main après plus de trente ans de pouvoir - ce qu’il n’a jamais eu l’intention de faire, selon l’opposition tongolaise.

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