ZIMBABWE - PANAPRESS
Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a reconnu mardi à Harare que l’invasion des fermes appartenant aux fermiers blancs était préjudiciable à l’économie de son pays, menaçant de sévir contre les coupables.
Dans un discours prononcé devant le Parlement, il a affirmé que les invasions de fermes et perturbations des activités agricoles ne seraient plus tolérées et que la Police et les autres forces de sécurité seraient déployées pour empêcher de nouvelles confiscations.
« Concernant les perturbations dans les fermes, le gouvernement n’hésitera pas à s’occuper fermement de tous les cas d’indiscipline dans les fermes », a prévenu M. Mugabe.
La production agricole du Zimbabwe a nettement chuté depuis 2000 en partie à cause de la forte baisse de la culture du tabac, l’une des principales sources de devises du pays.
« Nous devons continuer à nous focaliser sur la suppression de ces obstacles en vue de parvenir à une productivité optimale dans le secteur agricole. Ceci inclut une mobilisation suffisante et à temps des ressources mais aussi la sécurité du mode d’occupation des fermes, la stabilité dans les fermes, les questions liées à la fixation des prix des denrées, la production et les programmes d’appui aux fermiers », a déclaré M. Mugabe.
Il a estimé qu’en dépit de cette situation difficile, la réforme agraire initiée par son gouvernement a été une réussite.
Le gouvernement zimbabwéen a lancé, il y a cinq ans, un programme de réformes agraires, confisquant les terres des fermiers blancs pour les attribuer aux paysans locaux sans terre.
La campagne de confiscation des fermes est essentiellement menée par d’anciens combattants de la guerre d’indépendance du Zimbabwe, encouragés en cela par le gouvernement.
