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Papa Wemba interpellé près de Paris pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier en France

PARIS (Reuters) - Le chanteur d’origine congolaise Papa Wemba a été interpellé près de Paris pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier en France, a-t-on appris auprès de la police judiciaire.
De son vrai nom Shungu Wembadio Pene Kikumba, le chanteur de 53 ans, de nationalité belge, devait être présenté dans la soirée au parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en vue de sa mise en examen, a-t-on précisé.

Véritable prophète dans son pays d’origine, la République démocratique du Congo, Papa Wemba est devenu au fil des ans l’une star de la World Music.

Il a été interpellé à son domicile d’Aulnay-sous-Bois, près de Paris, sur la base des déclarations à la police de ressortissants congolais trouvés porteurs de faux documents et d’attestations de travail.

"Selon leurs déclarations, Papa Wemba faisait venir des soi-disant artistes munis de faux passeports pour son groupe ’Viva la Musica’, moyennant finances", a dit un porte-parole de la PJ française.

"Il est soupçonné d’avoir participé depuis deux ans à un trafic d’immigration clandestine concernant plusieurs centaines de personnes", a-t-il ajouté.

Papa Wemba est né en 1949 dans le sud du Congo-Kinshasa (Zaïre de 1971 à 1997, puis République démocratique du Congo), dans la région du fleuve Kasaï.

Il a participé à la naissance d’un des principaux groupes zaïrois des années 70, "Zaïko Langa Langa", qui est vite devenu la figure de proue d’une génération de jeunes Zaïrois qui trouvaient la rumba traditionnelle trop lente et désuète.

Papa Wemba a créé en 1977 "Viva la Musica", groupe d’une quinzaine de musiciens qui, après de multiples transformations, existe toujours aujourd’hui.

Adulé dans son pays, le chanteur a fini par s’installer en Europe en 1986 et à entamer une carrière internationale, du Japon aux Etats-Unis.

En 1993, il a passé beaucoup de temps avec l’Anglais Peter Gabriel, musicien et créateur du fameux label de World Music, Realworld. En 1999, Papa Wemba a vu deux de ses titres ("Maria Valencia", "Le Voyageur") choisis par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour illustrer son dernier film, "Paradiso e inferno".

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