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Plus de 15 000 déplacés de la région du Pool au Congo

Brazzaville, Congo (PANA) - Plus de 15 000 personnes ont quitté
la région du Pool, au sud de Brazzaville, où les forces
gouvernementales traquent les miliciens Ninjas proches du chef de
l’ex-rébellion congolaise, Frédéric Bintsangou alias Ntumi, a-t-
on appris mardi de source proche de l’Organisation humanitaire
française Médecins sans Frontières (MSF).

"Plus de 15.000 déplacés du Pool ont été accueillis à Kinkala,
Kindamba, Mayama", a déclaré à la presse le chef de MSF-France à
Brazzaville, Philippe Cachet.

D’autres personnes, a-t-il poursuivi, sont arrivées dans les
localités de Zanaga et de Loutete situées dans les régions de la
Lékoumou et de la Bouenza, voisines du Pool.

Pour le moment, a dit M. Cachet, il n’y a pas de situation
d’urgence. "Il n’y a pas de problèmes spécifiques de santé et
d’épidémie, mais si la situation perdure, nous aurons à faire
face aux cas de diarrhées et de paludisme", a-t-il ajouté.

Toutefois, MSF a installé un petit poste de santé fonctionnel à
Kinkala, chef-lieu de la région du Pool où 3000 personnes
déplacées sont déjà arrivées.

Face à l’afflux des déplacés, le ministre congolais de la Santé
et de l’action humanitaire, le Dr Leon Alfred Opimbat, a réuni,
mardi matin à Brazzaville, différentes organisations humanitaires
internationales et les agences spécialisées des Nations unies,
pour travailler en collaboration et coordonner toutes les actions
à mener.

Les violences armées avaient repris dans le Pool à la suite de
l’attaque, le 2 avril dernier, par les Ninjas, d’un train
voyageur, faisant 2 morts et 14 blessés.

Depuis lors, les forces gouvernementales préparent une grande
offensive dans diverses localités du Pool où le pasteur Frédéric
Bitsangou s’est retranché avec ses miliciens, notamment dans les
forêts de Vindza à plus de 200 Km au nord-ouest de Brazzaville.

Le pasteur Ntumi est l’un des chefs rebelles signataires des
accords de paix de novembre et décembre 1999.

Entretenant encore une milice armée, il demande à avoir un statut
militaire et à être associé à toutes les décisions politiques
importantes du pays. Des réclamations que n’accepte pas le
pouvoir de Brazzaville.

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