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Pour la sécurité dans les trains, les cheminots exigent le retrait de la Brigade Ferroviaire

Réunis en assemblée générale extraordinaire, le 7 octobre 2008 à Pointe-Noire, les partenaires sociaux et l’ensemble des travailleurs du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO), ont demandé l’abrogation de la Convention de Partenariat du 11 juillet 2003 entre le CFCO et la Force Publique ainsi que celle du Protocole d’Accords du 29 décembre 2007, suite aux comportements anti patriotiques et honteux voire inciviques des membres de la Compagnie ferroviaire de la Gendarmerie Nationale dans les installations du CFCO.

Les participants ont condamné avec la dernière énergie les responsables de ces actes honteux perpétrés par des nostalgiques des évènements malheureux vécus dans le pays. Ils ont demandé, après avoir constaté avec regret et désolation l’indifférence notoire et coupable de la hiérarchie de la force publique en général et du Commandement de la Compagnie Ferroviaire de la Gendarmerie Nationale en particulier, le retrait pur et simple de la Compagnie Ferroviaire. Cette dernière persiste à garder le silence sur les actes dont ses éléments se rendent coupables au vu et au su de tous les congolais.

Ils ont posé un ultimatum de 20 jours à compter du 7 octobre 2008 aux autorités étatiques afin qu’elles trouvent des solutions à ces manquements qui risquent de mettre en péril la vie des cheminots et des clients. Les travailleurs du rail ont dégagé leur responsabilité face aux graves conséquences pouvant découler de l’inobservation de leurs remarques et celles de la clientèle.

Par leurs actes inciviques, les éléments de la brigade ferroviaire sèment la désolation, l’angoisse et la peur, en remettant en cause la paix chèrement acquise après les événements douloureux qu’a connus le Congo.

Mettant en garde toute récupération de leur déclaration et insistant sur le fait que leur seul objectif est de contribuer au raffermissement de la tranquillité des esprits, les cheminots invitent le Président de la République qu’ils considèrent comme le premier d’entre eux, de tout mettre en œuvre pour garantir un trafic ferroviaire rassurant, débarrassé des menaces de toute nature afin de redonner aux congolais le goût et la joie de voyager à bord de ces trains qui, hier encore faisaient la fierté de notre beau Congo.

Entre le 15 septembre et le 7 octobre 2008, 4 cheminots ont été agressés dans l’exercice de leur fonction par les gendarmes dont le rôle était d’assurer leur sécurité. On indique qu’un Cheminot a été agressé par un lieutenant dans le train ROC II du 15 septembre 2008 à 4h30 mn au départ de Dolisie. Les 3 autres cas se sont produits début octobre.

Pendant que le Président s’emploie à la relance du CFCO, l’épine dorsale de l’économie congolaise, la Force Publique (gendarmes, policiers et militaires) continue à vouloir saper et anéantir ses efforts. Retenons que lorsque l’autorité de l’Etat est foulée et jetée dans la poubelle, on ne peut qu’endurer et subir de tels comportements honteux !

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