Le deuxième tour de la présidentielle a bien eu lieu au Bénin. La CEDEAO, l’ONU et l’UE s’accordent sur la réussite de ce scrutin qui opposait Yayi Boni candidat indépendant (35,63% au premier tour) à Adrien Houngbèdji, ancien président de l’assemblée nationale (24,12%).
Pour la CEDEAO, l’élection présidentielle béninoise a été « paisible, libre, juste, transparente et crédible », une litanie de qualités que l’ONU, par son représentant Ahmedou Ould Abdallah, n’a pas contestée. Il a parlé du « bon déroulement du second tour ». Même son de cloche de la part de l’UE, qui elle a parlé d’un « scrutin libre et démocratique ».
Certains doutes planaient sur la date de ce scrutin, puisque la CENA (Commission Electorale Nationale Autonome) avait dû organiser ce scrutin à la hâte, après le refus in extremis du Président M. Kérékou, de la demande de cette commission de repousser la date du scrutin.
Malgré cette précipitation, la CEDEAO affirme que « d’une manière générale, ce scrutin a été mieux réussi que le premier tour ». Preuve, d’après elle, de la « maturité et l’esprit démocratique » des béninois.
Pour éviter les querelles et les contestations habituelles d’après les scrutins dans certains pays, la CEDEAO a appelé « les candidats du second tour à accepter les verdicts des urnes avec humilité, magnanimité et à œuvrer pour le renforcement de l’unité nationale en vue de la consolidation de la démocratie au Bénin ».
Le représentant de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Ould Abdallah n’a pas oublié de louer le Président sortant, M. Kérékou et son gouvernement « pour leur esprit démocratique, la Commission électorale nationale autonome pour son efficacité et le peuple béninois qui s’est rendu courageusement aux urnes et a voté librement dans le calme et la discipline ».
Blanchard Alice
