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Questions à une infirmière diplômée d’Etat au chômage

Alors que le gestionnaire du système dénonce le déficit en personnel qualifié, nous avons rencontré une jeune femme, Infirmière Diplômée d’Etat depuis 2005. Elle attend depuis lors son intégration dans la fonction publique.
Pour des raisons de convenance personnelle elle préfère garder l’anonymat.

Daniel Lobé Diboto : Mademoiselle qu’elle formation avez-vous reçue ?

Melle X : J’ai fait IDE (Infirmier Diplômé d’Etat) à l’école paramédicale Jean Joseph Loukabou, de Dolisie. J’en suis sortie en juin 2005.

DLD : Depuis 2005, vous n’avez pas trouvé de travail ?

Melle X : Je n’ai effectué que des stages pratiques lors de ma formation à l’hôpital de référence de Dolisie. Depuis de juillet à octobre 2006 j’ai fait un stage non rémunéré à l’hôpital de Nkayi

DLD : Pourquoi n’avez-vous pas été intégrée ?

Melle X : Mes camarades et moi avons déposé nos dossiers à Brazzaville en janvier 2006, parce que l’administration nous a dit qu’un recrutement devait avoir lieu. Depuis nous attendons.

Ya Sanza : Combien votre promotion comportait-elle d’étudiants, et, à votre connaissance combien parmi eux ont-ils trouvé un emploi ?

Melle X : Nous étions un peu plus de quatre vingt sur Dolisie, et aucun n’a trouvé de travail. Mais je dois dire que les diplômés des sessions précédentes de 2002 à 2004 ne sont pas encore tous intégrés. Nous devons nous armer de patience.

DLD : N’avez-vous pas peur de perdre l’habitude de traiter les malades pendant que vous êtes au chômage ?

Melle X : Bien sûr, mais en faisant des stages par ci par là, on garde la main. Même si on ne gagne pas d’argent l’essentiel est de ne pas perde l’habitude.

YS : Vous nous dites qu’on a promis vous intégrer en 2006, bientôt nous serons en 2007, donc de toute évidence on a pas tenu parole ?

Melle X : Malheureusement non, c’est ça la réalité. C’est au ministère de la fonction publique de prendre la décision. Il avait promis de nous intégrer mais jusqu’à présent on ne voit rien venir. Nous ne comprenons pas qu’on gâche nos formations par ces lenteurs administratives, d’autant que nous connaissons les énormes besoins du pays en personnel soignant. Si nous avons choisi cette voie, c’est bien sûr que ce travail nous intéressait, mais aussi parce que nous pensions trouver rapidement un emploi.
Je vous remercie de nous avoir offert cette tribune. Nous espérons qu’elle recevra un écho parce que nous ne savons vraiment pas comment nous faire entendre.

Congopage : C’est Congopage qui vous remercie et qui vous souhaite de trouver très rapidement l’affectation à laquelle vous aspirez.

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