Brazzaville, Congo (PANA) - Des mesures de surveillance sanitaire
ont été renforcées par les autorités congolaises dans les régions
nord-ouest à la frontière avec le Gabon, en vue de prévenir une
éventuelle propagation de la fièvre hémorragique d’Ebola, a
annoncé mardi à Brazzaville une source officielle.
"Nous avons renforcé la surveillance dans les régions de la
Cuvette Ouest et de la Sangha où les équipes sont à pied
d’oeuvre", a déclaré le directeur de la lutte contre la maladie
au ministère congolais de la Santé, Dr Stanislas Mongo-Ebata.
Une Congolaise, infectée par le virus d’Ebola au Gabon, est
arrivée récemment avec son bébé dans la zone de Mbomo, venant
de la zone de Mékambo dans l’est du Gabon.
Les autorités congolaises ont conseillé aux habitants de cette
zone de limiter les déplacements en direction du Gabon, où
plusieurs cas de fièvre hémorragique d’Ebola ont été signalés.
"Nous avons identifié la femme et l’avons isolée. Nous sommes en
train d’identifier toutes les personnes qui étaient en contact
avec elle. Pour le moment, aucune d’elles n’est malade", a
affirmé M. Mongo-Ebata.
Une ceinture sanitaire a été constituée sur une zone de 200 km,
comprise entre le district de Mbomo dans la Cuvette-Ouest et la
commune de Ouesso dans la Sangha.
Mbomo abrite un parc national, le plus grand du Congo, qui a été
étendu en l’an 2000 jusque dans la Sangha. Financé par l’Union
européenne, ce parc est riche en chimpanzés, en gorilles et en
pachydermes.
"Nous avons le contrôle total de la situation sanitaire. Il n’y a
pas lieu de s’inquiéter", a souligné M. Mongo-Ebata.
La représentation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au
Congo-Brazzaville a fait savoir que les autorités congolaises
n’avaient, pour le moment, notifié aucun cas d’Ebola.
"Les autorités congolaises ne nous ont encore notifié aucun
cas, mais nous attendons les résultats du travail des équipes qui
ont été dépêchées dans la Cuvette-Ouest et la Sangha", a indiqué
un fonctionnaire de l’OMS.
