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Tout Choc Zimbabwe : le retour sur scène

L’orchestre phare des années 70/80, Zimbabwe, revient sur scène. Soum Carol, ancien leader du groupe du Plateau des 15 ans est à l’origine de cette résurrection parisienne. Les tubes qui ont marqué cette époque folle de la jeunesse brazzavilloise vont enfin être mis en boîte, au grand plaisir non seulement des nostalgiques mais aussi de la nouvelle génération aux yeux de laquelle Zimbabwe fait office de mythe.

L’orchestre phare brazzavillois de la fin des années 1970, Zimbabwé va reprendre du service. Le Phénix renaît de ses cendres à Paris.
Les raisons de la renaissance
Soum Carol s’explique.
-"Il n’était pas normal que tous ces tubes moisissent dans un tiroir alors qu’ils n’ont pas pris un seul coup de vieux" nous a-t-il assuré. Soum Carol, surprenant compositeur et co-fondateur de l’époustouflant groupe a donc décidé de raviver la flamme éteinte au début des années 1980.
Son projet de faire renaître le groupe, il l’a mûri après un séjour à Brazzaville en 2004 où des anciens fans l’ont harcelé sur le sort du médiatique orchestre du quartier ABC à Brazzaville.

Zimbabwé Axe Majeur, A.M.
D’entrée de jeu, les croyances populaires entourèrent l’orchestre d’une suspecte aura mystérieuse, voire magique, établissant des connivences avec les forces paranormales. Les foules immenses que drainait le groupe à ses concerts ne contribuaient pas à démentir ces naïves croyances faisant des musiciens du groupe des initiés ayant conclu un pacte avec le monde des ténèbres.
Rien qui ne se fait de bien ne se fait sans le secours du mal : c’est en fonction de cet axiome que le jugement public se fit d’emblée une idée du groupe.
Quand on écoute encore Soum le discours reste ésotérique à souhait.
-"Nous sommes passés à l’axe majeur. Le premier axe (le mineur) correspond au groupe d’origine, sur l’avenue des Trois Martyrs en face du PSP. Le second axe (intermédiaire) fut celui de la rue Franceville (chez Ignace Mampouya Jassy). Enfin l’axe majeur (le dernier), c’est celui qui correspondait à la rue Zananga, à ma résidence" retrace-t-il.
On aurait dit le propos maçonnique d’un grand maître.

Rétrospective
Zimbabwé est né d’une rencontre entre deux refus, celui de s’aligner sur le modus vivendi des jeunesses embrigadée dans l’idéologie marxiste des années 70 et celui de rentrer dans la modernité en reniant ses racines. La date exacte, personne ne la connaît. Les mouvements sociaux sont généralement sans date parce qu’ils ne naissent jamais au moment où ils deviennent visibles, c’est-à-dire à leur explosion. On pense situer la naissance autour des années 1974, sous la législature de feu Marien Ngouabi.
Cofondateur, Soum développe une approche merveilleuse de l’événement. Il inscrit l’histoire de Zimbabwe dans une diagonale à géométrie variable. La force de cette ligne (comprenne qui peut) s’est déplacée d’une périphérie (Plateau des 15 ans) vers un centre mystique (croisement rue Franceville/Avenue Maya-Maya ) dite aussi des "crâneurs" puis sur la rue Zananga symbolisée par l’atelier du Pablo Picasso du groupe, le peintre Miss Décor alias Misso. Ce jeune décorateur/graphiste fut à l’origine de l’emblématique pancarte publicitaire du groupe. Considéré comme un chef-d’oeuvre peint dans un style néo-réaliste, la pancarte sera le signe de rassemblement de Zimbawe.

A ce signe magique il faudra ajouter un autre signe, marketing celui-là. Bersam, un fan, eut le choix judicieux d’extraire un chorus du soliste guitariste kinois Pépé Felly en guise d’annonce publicitaire des spectacles du groupe. C’est là qu’on mesure la puissance des médias. Dès que ce chorus passait à Radio-Congo, un stimulus pavlovien se déclenchait dans le subconscient des jeunes. Cet extrait musical, inconnu du grand public, fut une géniale trouvaille. L’affiliation du groupe à l’école de Zaïko Langa Langa étonna car jusque là, la mode était de s’aligner sur Bella Bella, Empire Bakuba ou sur Rocheraud. D’anonyme, la ligne de guitare esquissée par Pépé Felly dans ce morceau devint célèbre grâce aux subtiles choix des enfants d’ABC. Chose paradoxale, jamais ce groupe ne repris ce thème sur scène. Les guitaristes, disciples de Pépé Felly, avouent encore aujourd’hui que c’est l’un des thèmes du maître les plus difficiles à reproduire sans couacs.
C’était ça aussi "L’esprit fétiche" de Zimbabwe : transformer en or tout ce que touchait le groupe et tout ce qui le touchait.
Pourtnt sujets à des procès en sorcellerie, les musiciens ne firent rien pour lever l’équivoque. Au contraire ils contribuèrent eux-mêmes à jeter l’huile sur le feu et à entretenir un flou artistique. Cependant ils niaient farouchement dans leurs morceaux d’être partisans de "l’esprit makala", "l’esprit makoffi". En revanche, soutenaient-ils, tout "Ngoudia mountou" (entendez un sapeur) devait rompre avec l’esprit belliqueux qu’on rencontrait chez les mauvais garçons.

Magie
En 1975 meurt dans un violent accident de moto Miss Décor Misso concepteur de l’affiche publicitaire du groupe. L’affiche prit le statut d’un totem. Comme tout objet hérité d’un mort, c’est-à-dire sacré, l’affiche de Miss Décor fut quasiment vénérée et fit partie des talismans que les membres du groupe pensaient être opératoires pour leur gloire. Du coup, s’opéra un transfert ; l’affiche/icône contamina le groupe qui devint, par métaphore, un totem, rassemblant tous ceux qui ressemblaient à des cracks dans toute la ville. Zimbabwe rimait aussi avec la sape, société des personnes élégantes, selon la déclinaison de Justin Gandoulou
-"Je veux entendre Véta" : ce fut la dernière volonté de Miss Décor quand, avant de trépasser, il sombra dans l’agonie sur son lit d’hôpital.
Cette parole d’un garçon qui va passer de vie à trépas donna à la chanson Véta une quasi dimension religieuse. Quand Zimbabwe la reprenait, on aurait dit une symphonie de Jean-Sébastien Bach.

Fin de deuil
Puis vint, un an plus tard, la cérémonie de rupture de deuil de la famille de Miss Décor Misso. Là encore la magico-religieux fut de la partie. La famille exigea que Zimbabwe reprit, là-bas, au cimetière de Moukoundji-Ngouaka, les tubes qu’aimait Miss décor de son vivant. L’esprit du défunt (disaient les nanas et les mamans en transe) demandait notamment que l’orchestre interprétât sa chanson fétiche, Véta, pendant que les maçons posaient la pierre tombale sur sa sépulture.
Le rite funéraire de Moukoundji-Ngouaka eut lieu un samedi, jour de la programmation d’un concert prévu de longue date et qui, dans la soirée, devait opposer au cours d’un face à face Zimbabwe et Ndimbola au bar Bouya Bar à Poto-Poto dans la rue Bakoukouya.arène, où (mountou hou fwa) allait sortir le meilleur orchestre jeune de la ville.
Au moment de la montée sur scène de Zimbabwé, Bizenga, un fan, libéra une rivière de vin de palme autour de la piste de danse. Ce rituel stressa le groupe rival qui accusa Zimbabwe d’avoir "travaillé" cette boisson à la nécropole de Moukoundji Ngouaka. Le bruit s’était répandu que le groupe du Plateau des 15 ans s’était adonné à des pratiques macabres dans un site funéraire. Le cliché d’amateur de la kabbale que traînait le groupe du Plateau des 15 ans se cristallisa dans l’esprit du public.
Selon les témoins de ce duel au sommet, il se passa quelque chose qui se passait d’explications rationnelles. A une époque où on ne déplorait aucun « délestage » comme de nos jours, une panne d’électricité survint brutalement quand Ndimbola remonta sur scène. Du coup le concert prit fin, laissant les spectateurs sur la nette impression de la victoire de Zimbabwé "casser casser ls mbanda". Les cracks de Moungali furent en liesse. Ndimbola d’Aurlus Mabélé (groupe de Poto-Poto) n’y vit que du feu. Les garants métaphysiques de Moukounji-Ngouaka avaient assuré leurs rôles. Zimbabwe confirma son leadership.
Toute l’histoire de Zimbabwe est un enchevêtrement de rites de passage et de consécration. Sans parler de sacrifices rituelles pour arrêter la pluie avant que celle-ci n’annule ou n’arrête un concert, Zimbabwe servit d’espace d’initiation à la sape, c’est-à-dire aux projets de départ en Europe échafaudés par ceux que la typologie commune désigne par « aventuriers », en fait des jeunes cherchant à fuir le spleen de Brazzaville.

J.J Bayonne, Armand Kaba, Soum Carol, Mac la Jeannot, chez FOFO à Pointe-Noire

Sans avoir connu la jeunesse congolaise (et pour cause !) Jean Cocteau écrivant Les enfants terribles devait penser aux garçons dans le genre de ceux qui s’inscrivaient dans la mouvance de Zimbabwe. D’ailleurs certaines scènes de la vie parisienne de Balzac avec des dandies comme Lucent Nucingen peuvent être subtilisées aux scènes de la vie brazzavilloise a posteriori.. Les Franck Louya, Agoumaré, Muller Maloga Godéric, Color, Patrick Kolléla, Mamba Léonard, Peter, Omer, Dérail, Destin, Frikoum, Sakila Yvon, Blanchard Loussakou étaient les répliques des dandies de Balzac. Ce fut un mouvement de folie et d’insouciance que celui que ces enfants terribles de l’avenuedes Trois Martyrs, Section 12 puis de la rue Franceville imprimèrent avec succès dans l’imaginaire social.
Certaines terribles pathologies actuelles étaient inconnues. Aussi, les garçons et les filles, y allaient "peau contre peau", (yango na yango) sans se soucier outre mesure de lendemains qui déchantent amèrement.
C’était ça Zimbabwe "casser casser les mbanda" (rivaux et rivales n’ont qu’à bien se tenir) ou "Sauver l’école", slogan qui rendit furieuse l’inévitable UJSC alors qu’il ne s’agissait pas d’inciter la jeunesse à faire école buissonnière. La jeunesse du parti unique, l’UJSC, ne pouvait pas comprendre qu’il ne s’agissait que d’art, d’esthétique, de modus vivendi, de jeu, de " phase koi"

Moukoutou mbala ou moukoumpala
Le champ d’igname (moukoutou mbala) continue de donner des tubercules après la jachère. C’est le symbole de l’éternel recommencement.
Donc en 2004, récent retour au pays de Soum Carol où le monde se souvient encore de lui, ainsi que de la pluie et du beau temps que le groupe faisait à cette période. Le compositeur de Moukoutou mbala est visité par l’énergie de la nostalgie quand il repasse (si on ose dire) sur les lieux du crime culturel.
"Il faut faire quelque chose" lui disent à l’unanimité les fans de cette époque. Les plus farouches nostalgiques furent parfois ceux qui n’avaient pas connu cette période ou n’avaient pas encore l’âge de raison. Des gamins, quoi.
-" On a entendu parler de toi comme d’un mythe " confièrent à Soum des adolescents âgés à peine de 18 ans.
-"Il fallait reprendre le flambeau, rallumer la flamme qui brillait dans l’oeil vif de ces adolescents" se dit Soum Carol.

Un impact de longue portée
"Tout choc Zimbabwe" avait pour port d’attache Moungali, à un jet de flèche du cinéma ABC, mais son influence s’étendait sur toute la ville, particulièrement à Bacongo où les "cracks" ( les sapologues) se reconnaissaient dans l’esprit véhiculé par ces enfants "dans le vent"
La chanson, "Véta", écrite par l’inénarrable Soum Carol (Gaspard Nanitélamio) aurait été à l’origine du fulgurant succès de Zimbabwé. Ce titre mythique qui servira, on l’a vu, de requiem au trépas du graphiste Miss Décor dit Misso, était aussi mystique.

Mais qui est donc cette ndoumba qui troubla l’artiste ?
Fille de Moungali, amour impossible, Véta fut la muse qui ne cessa de hanter Soum Carol. Cette takasse obsédera à l’extrême le système de composition de l’artiste. Il y aura Véta 1, Véta 2, Véta 3. Soum sera tellement amoureux d’Yvette (Véta) que comme le héros de Carmen de Prosper Mérimée, cette fille sera le moteur d’une inquiétante tragédie musicale. Soum en meurt spirituellement (nga na wé mama). Dans l’au-delà où se retrouve l’artiste, l’esprit de Soum rencontre "bayé ba kufwa kala " (les âmes des ancêtres de la musique ) : Paul Kamba, Maurice Obambi, Bavon Siongo, Mamadou Loméka.
Lorsque Véta fut interprété à Macédo Lumicongo ( Bacongo) des groupies entrèrent en transe sur scène. Le mythe Zimbabwé était né. Le groupe s’alignait sur le grand-frère ZaïKo, outre-fleuve, mais avec une touche locale, avant-coureur du style d’un autre enfant terrible de la chanson : Bernard Rapha Boundzéki.
Le ciel de Bacongo fut déchiré par un cri : "A nti sila bo ? Ba tari ngué ! "
Cette injonction en lari amusa tout le monde et fut comprise des locuteurs de n’importe quelle langue. Ainsi sont les choses simples de tous les jours. Ca touche les coeurs puisque ça fait partie du vécu quotidien. Ainsi naquit aussi la danse "Nti sila bo".
Soum accoucha de plusieurs autres tubes : Zouani Coletta, Mikoutoumpala, Flora etc.

L’école Zaïko
-"C’est moi qui ai suggéré ce style au groupe" se souvient Soum Carol dont le don prémonitoire du succès à venir est impressionnant.
Pourtant, en vérité, Soum, bien que co-fondateur, avait pris le train en marche. Il souvient de ce premier jour, à la Section 12 :
-"Je passais par là, comme par hasard, quand, soudain, mes oreilles furent attirées par les sonorités d’un groupe d’amateurs en train de répéter tant bien que mal un chant. Je ralentis mes pas. Après hésitation, j’entrai dans le jeu après que Jean-Jacques Bayonne et quelques comparses l’eurent invité."
Soum s’en souvient comme si c’était hier :
-"A l’origine, ça imitait "Empire Bakuba". J’ai trouvé ça ringard. J’ai recadré le style en s’inspirant de l’orchestre kinois Tout choc Zaïko Langa-Langa " reconnaît-il.
L’effet fut monstrueux. Dans les années 80, le groupe devenu Zimbabwe de la capitale, s’alignera sur l’école des Bantou (cf. Doulouman)
La transition entre roumba binaire et folklore ternaire dans un même morceau frappa agréablement la critique. Véta et Zouani Coletta furent arrangés suivant cette dichotomie harmonique. Zimbabwe était l’acteur d’une innovation culturelle. Le public en raffolait.
Il ne se passait pas un concert sans que toute la jeunesse branchée n’afflue vers La Cabane Bantou où, évidemment, les sapeurs se livraient à de féroces duels vestimentaires. On avait le choix des armes. Ou on se battait à coup de Jean St-Martin ou à coup de costume borsalino, pied de poule, prince de galle, (complet) ou demi-dakar.
La sapologie a partie liée avec la musique. Cependant dans l’inflation des "orchestres amateurs" toute les musiques ne cristallisaient pas le phénomène de l’esthétique vestimentaire car en plus de cette ambiance il fallait représenter un contre-pouvoir. Des groupes, la ville en comptait : Thu Shaïma, Bilengué Sakana, Kashamnkoï, Kinako, Chanta-Bouita, les Techniciens, Mayi Ndombé, Dzouéla, Liséki Mondo Mondo, Ififi Ngongui, etc.

Zimbabwe se positionnait comme un espace de tranquille rébellion à l’ordre des choses. Il faisait la jonction entre la jeunesse de la moyenne bourgeoisie du "Quartier Chic" et celle du prolétariat des faubourgs de Moungali, Ouénzé, Poto-Poto, Talangaï.
Alors qu’il se disputait le leadership dans Bazzaville Sud avec Ndimbola Lokolé d’Aurlus Mabélé, Pédro Otsoua, Mav Cacharel, Ngouala Baron, Cortez Maboundou etc. Tout choc Zimbabwe trouvait aussi grâce auprès de l’imperméable public de Bacongo. Son impact était de longue portée. Tous les quartiers de Brazzaville sud étaient fascinés par ce groupe de "Ntéba" (Poto-Poto) qui savait restituer musicalement leur raison d’être (entendez la sape).

Dans ces Brazzavilles rouges de l’époque marxiste pro-soviétique, la jeunesse congolaise étouffait. L’UJSC (la jeunesse du PCT) voulait mettre tout le monde dans un moule, le même pour tous, glorifiant le PCt et la révolution.
La jeunesse ne l’entendait pas de cette oreille.
L’espace de la musique apparut comme une échappatoire à la mainmise idéologique qu’exerçait l’UJSC sur les adolescents gavés de propagande révolutionnaire. Zimbabwe fut donc le groupe qui incarnait le mieux cette liberté réclamée par des jeunes rendus, de surcroît, sensibles aux sirènes des "Parisiens" (résidents congolais en France). Zimbabwe eut sur la jeunesse congolaise le même effet que les Beatles sur lajeunesse anglaise.

Sanctions
Prenant prétexte sur le slogan "Sauver l’école", imaginé par Soum Carol, l’UJSC suspendit le groupe. On reprocha aux artistes de faire un mauvais coup au projet ngouabiste de "l’Ecole du Peuple, Ecole Agréable". Des éditoriaux radiophoniques incendiaires furent dirigés contre le groupe. Plus aucune autorisation ne pu être accordée pour jouer à Poto-Poto (arrondissement rouge) car il fallait une attestation en bonne et due forme, signée du secrétaire général, pour pouvoir faire de l’art.

Entre tradition et modernité
Très ancré dans la modernité, Zimbabwe puisait également dans la tradition profonde du moukoutoumbala. Perspicace, Soum Carol savait trouver la juste formule qui galvanise. C’est lui qui fut à l’origine de la formule magique qui propulsa le groupe au firmament de la gloire. Le slogan, en langue lari, Ntsi silabo, ba tari kwa ngué eut l’effet d’un catalyseur dans la conscience collective.
Ce cri de guerre fut mieux reçu dans le subconscient juvénile que les slogans de "conscientisation politique" fabriqués dans le laboratoire de l’UJSC très riche en langue de bois et en formules politiquement correctes.

Le groupe fondateur
Voici les noms des musiciens du groupe d’origine :
John Boxingo (lead guitare), Tobali (lead guitare), Malonga Papillon (guitare rythmique), Blandin ( Bass), Ntys (battérie), Prince (Lokolé).
Chant : Soum Carole, Jean-Jacques Bayonne, Malik, Koko, Mac la Jeannot, Armand Mando.
Ensuite : Rigo, Baudoin, Ngouala Baron, Ley Mamadou.
Après les défections, les guitaristes par ordre d’arrivée sont : Mouk, Dave (guitariste soliste), Pembellot (guitariste soliste), Bénazo (rythmique), Franchard ( solo) , Demozair (rythmique), Lazare Balossa (rythmique), Mawawa (rythmique).
Les bassistes par ordre chronologique : Bijou, Force de frappe

Suite au départ de Ntys, à la batterie se succèdent ou alternent : Belmys, Lilas, Laypé.
Djo Mali (percussion).
Martineau est le premier Président. Jassy Ignace Mampouya lui succède. Bayonne Carlito prend la relève Jassy.
Le premier concert a lieu au Super Jazz, rue Makoko. Pour un coup d’essai ce fut un coup de maître. Cette sortie inaugura le chemin d’une gloire sans fin, laissant le public sur sa faim au début des années 80, période marquée par l’apothéose des départs en Europe.

Le chant de cygne et la renaissance
Au début des années 1980, la vague migratoire emporta tout ce monde en Europe pour tenter l’aventure. En France, les diktats de la vie quotidienne firent oublier les velléités musicales à chacun. Signalons qu’en 1983, le groupe essaya de se reconstituer à Paris : en vain.
En juin 2007, le démon de la musique a semblé reprendre le dessus. Un récent coup de fil de Soum Carol me fit savoir qu’il voulait donc reprendre du service.
"Je suis en studio avec Blandin" m’assura-t-il.
Soum venait d’écrire Jeny, dans un style dont il a seul le secret.
-"Je suis repartis aux fondements de Zimbabwe. Il s’agit d’une roumba "saturée", tendance concert." expliqua-t-il.
Pour mesurer l’impact que pouvait avoir ce morceau sur le public actuel, Soum Carol testa la maquette au cours d’une soirée congolaise "où on n’entendait que du Koffi et du Werason".
L’effet ne se fit pas attendre. La différence fut telle qu’une agitation envahit la salle.
"Mais c’est du Zimbabwe ! " reconnurent les mélomanes.
Le test fut jugé positif.
-"A la différence de nos frères de la RDC, il nous manque des "agitateurs de conscience" à Paris. Je sais que les Congolais issus de Bacongo sont capables de déclencher cette charge mystique qui propulse un produit culturel. La sapologie, c’est eux. On les voit sur internet en train d’affirmer leur identité. Leur artiste c’est Boundzéki, car Boundzéki incarne leur idéologie de la sape. Or, enfant, Boundzéki fut un disciple de Zimbabwé, groupe dont l’influence se ressent dans son style des débuts" analyse Soum Carol.
Une autre expérience sera tentée ce samedi 18 août 2007 en région parisienne. Le champ d’igname ,"moukoutou mbala", a repoussé. Avis aux amateurs.

Le bureau actuel : (liste non exhaustive)
-Jean-Daniel Ntouta
 Ignace Mampouya
 Makwézi
 Mamba Léonard
 Ntys
 Milandou
 Blandin
 Bimbou

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