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Sacrilège

La sépulture du Cardinal Emile Biayenda a été visitée à Noël par des bandits

« Laissez les morts enterrer les morts. » Matthieu 8, 21

La sépulture du Cardinal Emile Biayenda a été violée dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 décembre 2021. Le Congo est un pays très surveillé et sa police musclée aussi efficace que la Gestapo allemande et le KGB soviétique réunis fait notre fierté. Elle quadrille toute la ville et, théoriquement, ne laisse pas de répit aux bandits de grands chemins.

Alors les petits malins qui ont réussi à tromper la vigilance des fins limiers de la trempe des généraux Jean-François Ndenguet, Philippe Obara et du capitaine de vaisseau .Jean-Dominique Okemba (entre les mains desquels se trouve la sécurité de Sassou-Nguesso) ne sont pas nés de la dernière pluie. Il faut une audace diabolique (ou bénéficier d’une complicité au sommet) pour faire ce qu’ils ont fait.

Interrogé sur ce sacrilège, l’Archevêque métropolitain, Bienvenu Manamika Bafouaakouahou, n’a pu dire le nombre exact de criminels qui ont tenté de saccager la tombe du Saint Homme.

Selon le responsable catholique, le ou les violeurs n’étaient pas à leur coup d’essai. Le caveau sis au sein de la Cathédrale semble très convoité par les gredins. Ironique, un confrère a estimé que la tombe du Cardinal est tellement fortifiée que la prochaine fois les malfrats devraient s’y prendre à la dynamite pour arriver à leurs fins.

LES INCORRUPTIBLES

Froidement assassiné le 23 mars 1977 dans des conditions jusqu’alors inexpliquées, le Bon Cardinal était âgé de 50 ans au moment de sa mort.

Chose remarquable, après plus de quarante ans dans le séjour de la mort, la dépouille de l’Homme de Dieu n’a jamais subi de corruption.

Un parallèle peut être fait avec Prophète Simon Kimbangu, le Pape Jean XXIII et ...Jésus Christ Fils de Dieu. Les cas sont, en effet rares où les variations climatiques dans les profondeurs d’un caveau n’arrivent pas à bout de l’intégrité morphologique du cadavre qu’il abrite.

L’HOMME DE NKAMBA

Né le 12 septembre 1887 à Nkamba, décédé le 12 octobre 1951 à Elisabethville (actuelle Lubumbashi) le Prophète Simon Kimbangu fut d’abord inhumé dans cette localité. Neuf années plus tard, son corps fut exhumé. Quelle ne fut pas la stupéfaction lorsqu’on constata que le Prophète était intact : « comme s’il venait de se coucher la veille » affirmait-on. Un de ses geôliers d’ethnie Ngombé témoigna qu’une semaine avant sa mort le prisonnier Simon Kimbangu révéla aux prisonniers et aux soldats (assurant sa garde) l’heure, le jour, le mois et le lieu de sa mort ( ce devait arriver à 15 h sonnantes, un vendredi). Le jour J, Simon Kimbangu fit venir tout ce monde, se donna un coup sur le flanc gauche et un autre coup sur le flanc droit puis rendit son dernier souffle. Ce fut un 12 octobre de l’année 1951. L’administration coloniale belge, alertée, fit venir des médecins. On procéda à l’autopsie du corps de Simon Kimbangu. Ô stupeur ! On ne trouva in vitro ni viscères, ni poumons, ni cœur. Selon le milicien de la tribu Ngombé, le Prophète s’était volontairement vidé de ses organes après les deux coups qu’il s’était appliqué sur les côtés.

UBIQUITE

Alors que l’on constatait sa mort à Elisabethville, la présence de Simon Kimbangu fut signalée à Léopoldville à 2.000 kms de son lieu de mort. Un livre en sa possession au moment de la mort fut introuvable par les autorités Belges. Trois jours après son décès, un haut administrateur belge croisa un soldat noir en train de lire ledit ouvrage sur la voie publique. « Ses mains jaunirent et se collèrent quand le Blanc prit de force le livre » raconte le milicien Ngombé. L’homme blanc rendit le Livre au soldat Noir qui disparut comme par enchantement. On ne le retrouva plus malgré les recherches effectuées dans toute la garnison. « C’était lui-même Simon Kimbangu déguisé en militaire » conclue l’homme de la tribu des Ngombé.

Comme aux Disciples d’Emmaüs au temps de Jésus, Simon Kimbangu fit de multiples apparitions sur tout le territoire de l’Etat du Congo Belge après sa mort supposée du côté du Katanga.

Plus de soixante ans après sa mort, la dépouille intacte du Prophète Simon Kimbangu 1er repose dans son mausolée à Nkamba dans le Bas-Kongo en RDC. Sa prison à Elisabethville est devenue un musée kimbanguiste, son mausolée dans son village natal un lieu de pèlerinage.

L’HOMME DE MALELA BOMBE

Ceux qui avaient enlevé le Cardinal Emile Biayenda dans la nuit du 23 mars 1977 l’avaient enterré vivant afin de provoquer sa mort par asphyxie. Son assassinat eu lieu sur une colline à Kintélé. Une autopsie du corps fut faite. Le médecin légiste rédigea un rapport d’autopsie fascinant. Le toubib s’exclama à la Conférence Nationale : « Lorsque j’ai vu la dépouille, je n’en revenais pas. On dirait qu’il dormait ». Le légiste Nkounka Mbemba se posa cette question : « Mais de quoi es-tu mort ô Père ? » » (en kongo dans le texte)

Les petits malins qui ont tenté de subtiliser le corps du Saint Homme promis à la béatification ne devraient pas être au bout de leurs surprises.

A la mort de Mgr Barthélémy Batantou, l’oraison de Mgr Ernest Kombo était une prière d’intercession du Cardinal pour tous les morts politiques congolais. Lâché par le Nonce Apostolique à cause de son homélie, Mgr Kombo fut sauvé des griffes du Pouvoir en colère grâce à une défense en règle du professeur Jean-Pierre Makouta-Mboukou (de confession évangélique) dans un vigoureux article.

L’évocation du Cardinal dans nos suppliques est un Psaume qui guérit. Nombre de chrétiens voient son image apparaitre dans leurs prières. Anecdote : Maurice Massengo-Tiassé fit imprimer en début de l’année 1997 un calendrier en hommage au Cardinal. La date du 5 juin ne parut jamais sur l’almanach à l’impression. L’imprimeur crut en une coquille. Mais non. Un nouveau tirage ne donna rien. Dans son miracle le Saint Homme mettait en fait en garde les Congolais. La guerre du Congo éclata en effet un 5 juin 1997, date fatidique à travers laquelle les Congolais n’y virent que du feu. Le Cardinal, parle, agit, guérit depuis l’au-delà.

Comme le Prophète Simon Kimbangu, né Kongo, Emile Biayenda est né à Malela Bombé en société Kongo. Son corps n’a jamais été atteint par la corruption. Mgr Emile Biayenda est venu au monde dans une région où l’on situe l’écosystème d’où le Nil prend l’une de ses sources mystérieuses : Le Bassin du Congo. On dit des Kongo une ramification de l’Egypte ancienne ou l’inverse. Les professeurs Cheik Anta Diop et Théophile Obenga ont vérifié plusieurs hypothèses à ce sujet.

LE SYSTEME DE CONSERVATION DES CORPS

Les Egyptiens avaient maîtrisé la momification des corps. Des dépouilles de pharaons traitées depuis plus de 5000 ans nous sont parvenues intactes. Cependant, le changement majeur est que depuis l’avènement de Christ, les corps des Dieux se conservent désormais en Esprit et en Vérité. Comme celui du Cardinal, comme celui du Prophète Kimbangu.

Les crétins qui ont failli voler le corps conservé à la Cathédrale de Brazzaville sont anathèmes. « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (Luc 24.5)

« Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » (Matthieu 28 , 10)

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