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Le règne des cancrelats

Le Congo : 62 ans. Bravo, nous avons perdu.

«  La véritable liberté d’un peuple n’est effective que lorsque ce dernier s’appartient à lui-même.  »

Non, le propos ci-dessus ne se rapporte pas à l’épreuve de philo au Baccalauréat congolais dont, du reste, les résultats ont été, cette année 2022, « pitoyables », à l’image de la famille politique PCT.

La lumineuse pensée sur la liberté est un morceau choisi du discours de Sassou au 62ème anniversaire du charivari de la République du Congo. Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa croupissent en prison comme l’Apôtre Paul compagnon de Jésus alors qu’ils auraient du goûter au fruit de la Liberté à l’occasion, par exemple, du 62ème anniversaire de l’Indépendance par le jeu de la Grâce présidentielle. Mais Sassou n’est pas philanthrope et, c’est là son moindre défaut.

« Ô Liberté chérie, que de crimes commis en ton nom ! » barytonne Verdi dans son « Nabucco : Chœur des Esclaves »

Le blablabla du 14 août 2022 est un aveu d’échec de 40 années d’exercice de l’arbitraire. Mais ces messieurs sont fiers de leur l’incompétence.
« Bravo nous avons perdu ». Honneur aux cancres. Au diable l’excellence. Tristes Tropiques. Ebonga ébonga té toujours c’est bon.

ITOUA SUR LE TOIT DE LA DÉBILITÉ

« Quand tu veux qu’un travail réussisse, fais-le faire par un idiot. » enseignait Loubaki (un sage de mon cru).
« Lorsque tu veux abattre un roseau, fais-le faire par une brute. Elle abattra toute la forêt pour atteindre la plante . »

Pour Itoua Jean Bruno , le Parti Congolais est prisonnier de sa « conscience professionnelle ». Les Camarades s’éternisent dans la médiocrité faute d’avoir atteint le niveau de leur incompétence. Nous y sommes, nous y restons. « S’il le faut, on est là jusqu’à la fin des temps » menace ce ministre, militant PCT. Une fatwa maçonnique siérait bien à ce ministre/Pasteur de l’Eglise CIFMC, mouvement religieux sur lequel Sassou vient de jeter l’anathème. Les versets politiques d’Itoua sont des versets sataniques.

Qu’entend-on par « véritable liberté » quand elle ne profite qu’a la flagornerie, mais jamais aux déracinés du PNB et du PIB que sont les masses laborieuses, le Peuple ?

VIVE LA JEUNESSE

Georges Brassens chantait : « cette fille est laide, il me la faut ! »

Jamais fiancée courtisée n’a été aussi laide que les législatives de 2022.

« C’est sale, et ça me plaît » a fantasmé de tous ses basics instincts le roturier congolais dans son discours anniversaire de L’Indépendance cha-cha, admirant, au passage, l’âge tendre des nouveaux députés du conclave totalement « pécétisant. »

Tant pis s’il y a des jeunes qui sont vieux et des vieux démunis de sagesse.

« Vous dites les vieillards des puits de connaissance ? Ca dépend desquels » nuança l’écrivain Alain Mabanckou persuadé qu’en Afrique tout ancien qui meurt ce n’est pas forcément une bibliothèque qui crame.

« La parité est en bonne marche » a liké le despote de l’Alima en mode soft power.

Aucun Nguesso, agnat, cognat, cobra, sibling n’est en chômage politique. Le champ du pouvoir est endommagé par l’endogamie, l’inceste et la pédophilie.

ITATOLO DU POUVOIR

Paraphrasons le transalpin Vilfredo Pareto, sociologue du pouvoir, économiste.

Pareto fit cette épitaphe axiomatique à savoir que le pouvoir est le cimetière où circule à loisir l’aristocratie ou l’élite, ad vitam aeternam.

C’est le cas du Congo de Sassou avec son nouveau parlement devenu la morgue de l’élite PCT et la « maternité Blanche Gomez » des rejetons de Mwana Mouébara. La descendance Nguesso semble vouloir y naitre et mourir. L’hémicycle passe pour le « Moukounzi Ngouaka des petits Nguesso. » Vous avez eu Sassou-père, vous aurez Sassou-fils. Attendez-vous au fils du fils. Ce n’est pas moche. C’est laid comme la fille courtisée par Brassens.

BOUKA, MBOULOU, MBAKA, FERREOL GASSACKYS

Henri Bouka, Gabriel Mbaka et Zéphirin Mboulou (trio infernal) ont sapé tous les moteurs de recherche de la démocratie et gagné toutes les courses au pouvoir qui s’organisent depuis 1997, rallyes non inclusifs, toute honte bue. Tiercés truqués depuis 1969.

Ferreol Gassackys, député de la boue (Poto-Poto) a gagné à l’insu de sa propre médiocrité bien qu’il ait cristallisé toutes les rancœurs des damnés de Poto-Poto et les vomissures des déracinés de la manne pétrolière.

« On a le sarcasme bruyant, à vaincre sans péril » : en l’occurrence le déjà nominé Ferreol Gassackys, toujours en première ligne de l’euphémisme quand il s’agit de faire la promotion de la bassesse. Il est de toutes les impostures, comme au « Festival de la sapologie, » Mardi Gras organisé à Ouenzé par son misérable acolyte Marcel Nganongo. La Sape passe désormais pour un carnaval où des jeunes désœuvrés jouent les bouffons et les pitres.
La perspective de la jeunesse, ce sont, selon eux, ces ridicules parades en haillons auxquelles elle s’adonne sous le regard béat de ces Dom Juan des faubourgs.

CITADELLE

Ferreol Gassackys est persuadé que le 3ème arrondissement de Brazzaville est une « citadelle imprenable » . Il se croit en Corée du Nord, propriété de la dynastie des Kim. Ferreol non plus n’aura pas volé sa fatwa à la Restauration quand les compagnons de la Liberté prendront les choses en main.

Que ces gros cons donnent seulement «  la véritable liberté  » aux électeurs, on verra si ces bastions sont aussi imprenables que Fort Knox ou la lune dans un seau d’eau. Des sots.

En 1992 ces citadelles bétonnées depuis 1969 s’écroulèrent comme des châteaux de cartes sous la pression des Forces du Changement. La transparence est l’Etatolo des tricheurs au po-ker, le cimetière-Bouka des polissons et des aliborons pris le doigt dans le pot de confiture.

INES INGANI

Poto-Poto et Moungali sont de grandes écoles de la tricherie, assidument fréquentées par des élèves sans talent, notamment la camarade Ingani. Cette fille a cassé le stylo de l’éloquence. Après une faramineuse offrande, on lui donna la parole dans son église évangélique. Le résultat fut catastrophique.

Candidature unique d’un parti unique, Ines Ingani Neferti du PCT a été parachutée dans une circonscription de Moungali où elle s’est acharnée contre elle-même et a gagné... faute d’adversaire.

Après cette victoire, parions que Mme la députée ira dans son Eglise ivoirienne de Réveil à St-Denis ( 93 ) afin de rendre grâce à Dieu, sous un déluge d’Alléluia. On ne connaissait pas son passé politique là bas au Congo-Brazzaville. Du coup, nous revient en mémoire le dicton : « A beau mentir qui vient de loin.  »

Comment ose-t-on qualifier de « Liberté d’un Peuple » ces courses de fonds où les candidats de la majorité présidentielle (et eux-seuls) disposent littéralement chacun de 30 millions de CFA comme frais de campagne !

L’ECOLE DE MPILA

Et la citadelle est imprenable précisément parce que nos soudards n’ont jamais livré bataille. Personne n’est invincible sauf celui qui ne livre pas combat.

Lisez le Livre de 1 Samuel où des monstres tombent comme des mouches.

La Bible dit que le berger David décapita Goliath, haut de 3 mètres. Le Philistin ne paraissait géant que parce que les Israélites étaient à genou. Sassou, tigre de papier ?

LE PCT A BACONGO

Les quartiers sud de Brazzaville, citadelle imprenable du MCDDI et YUKi, sont tombés aux mains du PCT comme des fruits verts. Du jamais vu. Mais depuis que les Hérode de la Commission électorale (Bouka/Mboulou) s’occupent du sale boulot, on aura tout vu.

Ils organisent les défaites des vainqueurs.

PEAU D’ÂNE, PEAU DE CHAGRIN

Il a été court ce discours du 14 août 2022. Chaque année les discours rétrécissent comme peau de chagrin.
Quand le chien se lèche les couilles, la chasse est terminée.

Car la bête veut arrêter le combat (livré contre le peuple) en le continuant par héritier interposé. Christel Nguesso le dauphin, candidat « par défaut » est doté de tous les défauts et est sous le coup de plusieurs enquêtes internationales pour vol caractérisé.

Ce petit voyou dans les veines duquel coule du sang exogène, vaut son pesant d’or dans le système endogamique de la transition du pouvoir clanique mbochi. Il est multimilliardaire grâce à la vente de notre pétrole.

L’ AVENIR DES MBOCHI

Ceux qui craignent pour l’avenir des Mbochi peuvent espoir garder.
Le chef s’en ira sans partir. Loin des yeux, près du cœur du réacteur du pouvoir. La tribu-classe Mbochi ne sera pas dépossédée et déconnectée des mœurs et coutumes mafieuses. Le père mort, le fils prendra le flambeau.

Finies les rumeurs qui circulent que : « Sassou est fini. » Le général Sassou demeure fort. Pour montrer sa belle forme il a couru le marathon de Brazzaville organisé à l’occasion des soixante deux ans de l’Indépendance Nationale.

Ceux qui veulent être Khalife à la place du Khalife peuvent aller se faire cuire un couscous sous une tente dans le Sahara. El Sass est viril.

Oyo est une ville nouvelle où les éléphants blancs ont poussé comme des champignons ces deux dernières années. Le Roi vit à Brazzaville et règne à Oyo. Ou l’inverse.

ISIDORE AYA TONGA

L’herbe verte pousse dans les parcelles infestées de serpents venimeux. « Le budget du Congo-Brazzaville retrouve des couleurs » a analysé Benjamin Bitadys Bilombot (ibidem). Le Congo de Sassou brille par sa mal gouvernance et bénéficie de l’onction de Dieu de l’économie. Choquant oxymore.

La réflexion a rendu fou de colère l’irrésistible blogueur Isidore Aya Tonga qui n’a pas compris l’ironie du propos de l’économiste Benjamin Bilombot Bitadys.

Ce pays est une caverne d’Ali baba ; la kleptomanie abonde et la grâce de l’embellie financière surabonde. A ceux qui ont tout volé, on ajoute à leur butin. C’est ça le propos de Bitadys.

Les paraboles du talent et des ouvriers de la onzième heure sont savoureuses : Que disent-elles ? Ceux qui ne fournissent aucun effort sont les mieux récompensés.

Dieu a fait grâce au Congo en le dotant de pétrole que la région de Pointe-Noire pisse avec une incontinence scandaleuse pendant que la guerre fait rage en Ukraine, augmentant le prix de l’or noir. D’où l’embellie dont parle Bilombo Bitadys. La situation a crée l’envolée du prix du blé, aliment entrant désormais dans la composition du pain quotidien du Congolais, reléguant notre bon vieux manioc en arrière-plan.

Et le chemin d’avenir n’a jamais fait vaciller la balance commerciale. Elle est déficitaire. On exporte exclusivement du pétrole et du bois et on importe tous les produits de première nécessité à des prix faramineux.
« C’est insoutenable » pleurniche Mathurin Denis Sassou, l’homme du 5 juin 1997.

Où étiez-vous au temps chaud ? Vous dansiez ? Nous en sommes fort aise.

La débauche est frénétique. « Il faut vivre pour s’encanailler » résume le fonctionnalisme de Sassou à la tête du pays. Continuez de danser dans des garden-party sous chapiteau.

LE CRI

« Aux armes Citoyens ! ». Il y a des monstres qui font peur et vous font prendre la fuite. Mais ce sont des Goliath. Osez résister. Ils seront terrassés. A bon entendeur kia ngui ého !

LAMBERT EKIRANGADZON

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