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Œuvres de l’esprit

Le métier d’éditeur (2)

I – Introduction

L’édition est au carrefour de plusieurs activités à savoir : L’étude ; la conception d’un document ou d’un produit ; l’encadrement des auteurs ; la réalisation du projet (livre, logiciel, ou CD) ; la commercialisation ; la prospection, etc…

Les publications se structurent souvent sous forme de collections ou de marques, en fonction de la politique éditoriale d’une maison d’édition et du public visé. Les préalables à réaliser pour éditer un manuel ou un projet quelconque sont :
1. La conception éditoriale ;
2. L’aspect juridique (contrat) ;
3. L’étude technique (Fabrication) ;
4. L’étude commerciale ;
5. La prospection.

II. La Conception Editoriale

Elle consiste à travailler avec l’Auteur après avoir accepté son manuscrit ou Tapuscrit. Souvent les candidats à la publication envoient leur manuscrit chez l’éditeur par voie postale, accompagné d’une lettre de motivation. Ce qu’ils négligent en fait, c’est bien souvent un réseau d’affinités qui oriente l’auteur vers l’éditeur.
Après avis d’un comité scientifique ou éditoriale, l’évaluation du projet peut être confiée à des experts scientifiques. Si l’avis de l’expert, du directeur de collection ou du comité éditoriale est favorable, alors l’éditeur définit un projet, puis recherche des acteurs (correcteurs, illustrateurs) pour améliorer le Tapuscrit. Bien entendu, un contrat d’édition est nécessaire avant tout.

(Thierry Lorel, directeur de collection)

Plusieurs types de contrats existent : Contrat classique ; Contrat à compte d’Auteur ; Contrat à compte partagé ; Coédition ; Contrat avec souscription, etc.
Une fois le contrat signé, le comité éditorial travaille avec l’auteur pour que son livre soit le meilleur possible. Il s’agit pour cela de :
  Définir les compléments au manuscrit (Préface, illustration, avant-propos, avant - dire, après - dire, etc.) ;
  Chiffrer les coûts éditoriaux (rémunération des lecteurs, correcteurs, illustrateurs, maquettistes).
La partie éditoriale est finie quand l’auteur signe ses B.A.T. (Bon À Tirer), c’est-à-dire que le livre est prêt à être fabriqué (ou à être envoyé à l’impression).

III. Etudes Techniques

Cette partie consiste à déterminer :
  Le support de l’édition (papier, numérique) ; le format ;
  Le type d’impression (Offset, Rotative, Numérique) ; le façonnage ;
  La maquette de la couverture (logiciels utilisés : XPRESS ; PHOTOSHOP ; PUBLISHER ; IN DESIGN).
  Chiffrer les coûts de fabrication. Pour cela, il faut faire des devis et les comparer.

IV. Etudes Commerciales

Avoir un bon commercial dans une Maison d’édition est très important. C’est lui qui fait les devis des projets et se met en contact avec les fabricants (imprimeurs) et la PRESSE. Le commercial fait l’étude du marché et demeure en contact avec les journalistes et les librairies. Il organise les signatures avec les Auteurs et dresse le calendrier des participations de la maison d’édition dans les manifestations littéraires (Salon du livre, Foire du livre, etc...). Il met en place une stratégie publicitaire.

(Jacques Roignant, directeur commercial aux Éditions ICES)

Un bon commercial peut aussi être le WEB-MASTER de la maison d’édition. Il suit les ventes en ligne et référence les livres à la Base ELECTRE (ISBN) et à la FNAC ou au M.P.P. (Messagerie Parisienne de la Presse).

V. Prospection

Le Directeur de la maison d’Édition doit contrôler toute la chaîne graphique et commerciale. Il supervise le produit fini. À tous les stades, l’éditeur exerce un « contrôle de qualité ». Il signe le BAT (Bon À Tirer) destiné à l’imprimeur ou pour une publication numérique, au prestataire informatique et suit la fabrication jusqu’au façonnage et au conditionnement. Il contrôle les ventes.

(Alain Kounzilat, directeur général des Éditions ICES)

Une fois la fabrication achevée, l’éditeur s’acquitte du dépôt légal auprès de la Bibliothèque nationale de France. Il pérennise ainsi la publication.

Mais le tout, ce n’est pas d’éditer un livre, le plus important c’est de pouvoir le vendre. C’est pour cela qu’une bonne politique commerciale et de prospection est nécessaire.

Après avoir évalué tous les coûts, l’éditeur doit anticiper le prix de vente du livre, estimer le tirage initial et exploiter les dérivées éventuelles.

En fonction des ventes, il propose par contrat à l’Auteur une rémunération. L’éditeur s’engage à exploiter l’œuvre dans l’intérêt de l’auteur et le sien.

(Mary Alfred Ngoma et Alain Kounzilat au salon du livre de Genève)

Enfin, il existe plusieurs prix littéraires pour couronner un livre. L’auteur ou l’Éditeur doit participer à ces prix pour donner de la valeur à la publication. Plusieurs Associations contribuent dans ce sens, et souvent les Éditeurs eux-mêmes organisent des Grands prix !

(Pr. Roger Armand Makany, 1er lauréat du grand prix du groupe ICES)

(Me Dieudonné Nkounkou, Grand prix du Groupe ICES et grand prix de la radio-télévision congolaise pour ses romans : L’Histoire secrète de Kimpa Vita et le Sororat)

Alain KOUNZILAT

Directeur Général des Éditions ICES
[email protected]

(Salon du livre à l’Université de Guyane)

(Expositions des livres dans un parc à Evry Courcouronnes)

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