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toute petite revue de la presse congolaise

Voici deux éditoriaux parus ces derniers jours qui risquent de surprendre.

LE CHOC en date du 2 décembre 2003

En une le titre :

Graves faiblesses du gouvernement

Le Congo confirme son état voyou

 Des bandes armées convoient lres trains à raison de 720 000 Fcfa de prime par convoi.
 Un certain colonel EYOME a fabriqué sa rébellion à Ngabé.
 Une administration foncièrement corrompue.
 Des éléments de la force publique qui s’entretuent en pleine ville faisant, par balles perdues, des victimes inocentes.

Editorial de ASIE Dominique De Marseille

Cans un Etat voyou, une rébelion peut en cacher une autre

Que l’on ne s’étonne pas d’entendre crépiter les armes et piailler les âmes dans cette autre partie du pool ! Et pourquoi donc se pose en doute du doute de votre doute devant un pouvoir qui s’obstine à ne pas servir l’Etatde droit et choisir allègrement de servir l’Etat de gauche.

Que vaut une Nation qui n’aura voulu tout régler par des compromis voire des compromissions drues et drôles ? Donnez-moi votre opinion. La mienne n’a pas besoin de plonger dans le noir des obscurités compromettant le règne de la règle de Droit. Quand un pouvoir élabore ses options, il est évident que tous les citoyens ne regardent pas dans la même direction ou, alors s’ils regardent, ils ne peuvent voir et percevoir les mêmes couleurs de la raison. Si, en vérité, la politique est l’art de diriger la cité, alors, en réalité, on peut avoir opté de mal la diriger.

Si Ntoumi a réussi à gargariser avec la République jusqu’à clore au pilori un Etat qui aurait bien voulu être de Droit, pourquoi s’exclamer de voir surgir une autre horde de rébellion ? Et si celui-ci s’appelle Boniface ANDESSA alias colonel EYOMA, en quoi est-il différent de celui-là qui se nomme Frédéric BITSANGOU alias Ntoumi ? Tous deux citoyens congolais, le gouvernement se doit donc de les traiter équitablement : une belle villa pour Ntoumi, donc une aùtre pour EYOMA ; Nous en sommes là et par la faute de qui ?

Que pense SASSOU NGUESSO de sa presse ? Ne fait-elle, vraiment pas son job de critiquer tous les pouvoirs qui auraient pu le mériter ? ( évangile selon saint Denis : chapitre l,verset 1)

Il est évident que chacun donne son opinion et voici la mienne, faite d’amertume et de déconcertation car je reste convaincu que le p’Ouvoir va vers. .. Non ! J’en ai terminé.

ASIE Dominique De Marseille


LA SEMAINE AFRICAINE du 4 décembre 2003

En une le titre :

 Les "BOB", ou ninjas-nsiloulou, dictent leur loi !
 "Disparus du Beach" : Témoignage émouvant d’un rescapé

Editorial de Joachim BANZA

A quoi sert réellement la loi des finances ?

Selon une tradition bien républicaine, trois ou deux mois avant le début de la nouvelle année civile, le gouvernement présente le projet de loi des finances au parlement. Car, les ressources financières de l’Etat, tout comme les dépenses publiques, relèvent .du domaine de la loi. Dans notre pays, peut-on dire que cette tradition républicaine et démocratique est respectée ? Il serait surprenant de répondre par la négative. Car, au dernier trimestre de chaque année, le ministre des finances se rend toujours au parlement présenter le nouveau projet de loi des finances. Comme Rigobert Roger Andely l’a fait la semaine dernière. Il est allé présenter le projet de loi des finances exercice 2004. Celui-ci est arrêté, en recettes et en dépenses, à la somme de 882,513 milliards de F Cfa. Le budget 2004 connaît ainsi une hausse significative de 54,241 milliards de F Cfa, par rapport à celui de 2003.

Ce projet de budget 2004 1aisse une place non négligeable au social. La santé, l’éducation, les affaires sociales ont des chapitres non moins importants. Les deux caisses de sécurité sociale vont bénéficier d’une subvention de 8,8 milliards de F Cfa. Une bonne nouvelle pour les retraités. Côté recettes, ce projet de budget prévoit pour le pétrole, par exemple des revenus de l’ordre de 378,7 milliards de F Cfa Pour une production qui selon les prévisions atteindra 12,1 milliards de tonnes et un prix du baril estimé à 24 dollars. Une importante manne. Malheureusement, une bonne partie de cette manne va au remboursement de la dette extérieure et de la dette gagée.

Le parlement s’apprête donc à voter ce projet de loi des finances qui exprime la volonté du gouvernement de ne plus négliger le volet social. Mais, force est de reconnaître que tout cela ne demeure que sur papier. Une fois votée par les deux chambres du parlement et promulguée par le président de la république, la loi des finances prend la direction des tiroirs. <<personne ne la regarde plus. Le gouvernement s’assoit dessus et fait ce que bon lui semble avec les recettes publiques. Sûr de ne courir aucun risque politique. On l’a vu encore cette année. Ayant réalisé des surplus dans les revenus pétroliers, le gouvernement n’a pas jugé utile de faire voter des collectifs budgétaires au parlement, selon la règle de l’art, pour intégrer ces recettes dans le budget de l’Etat et en prévoir les dépenses. Il aura fallu le gendarme F.m.i, pour savoir que le Congo avait eu des surplus dans les recettes pétrolières. Et dès que cela a été annoncé, le gouvernement s’est répandu en explications. A quoi sert une loi des finances, si elle n’est pas respectée par la suite ?

Le parlement, pour cela, a une lourde responsabilité. Il veiller au respect la loi des finances par l’exécutif. Et chaque fois que le gouvernement enregistre des recettes en surplus, celles-ci doivent faire l’objet de collectifs budgétaires votés par le parlement. Si le budget 2004 donne une place importante au social, reste à savoir, dans la réalité ce que cela donnera. Car le sort de la loi des finances, c’est d’être oubliée, une fois promulguée.

Joachim MBANZA


En lisant ces titres peut-on réellement supposer que la presse écrite est censurée au Congo, ou qu’elle est dans son ensemble inféodée au pouvoir ?

On peut bien sûr supposer que le pouvoir laisse parler la presse pour mieux pouvoir recenser les journalistes à éliminer en cas de besoin, mais la publication au vu et au su de toute la population de ces propos aura fait son oeuvre dans tous les cas.

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