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L’Afrique ne veut pas d’un bureau de la CPI

L’Union africaine réunie en sommet à Kampala a décidé de rejeter une demande de la Cour pénale internationale d’ouvrir un bureau africain, a appris l’AFP dimanche de source diplomatique.

« L’UA a rejeté une demande de la CPI d’ouvrir un bureau en Afrique », a indiqué sous couvert d’anonymat un diplomate d’un pays membre de l’organisation continentale.

Le rejet de cette demande, décidé lors d’une réunion préparatoire samedi soir, doit être entériné par les chefs d’Etat de l’UA d’ici la fin de leur sommet mardi, a ajouté cette source diplomatique.

La CPI avait sollicité l’ouverture d’un bureau à Addis Abeba, siège de l’UA, afin d’améliorer le dialogue avec cette organisation et de mieux faire comprendre son action en Afrique.

L’Union africaine accuse la CPI d’« acharnement » contre l’Afrique, selon l’expression du président de la Commission de l’UA Jean Ping, en faisant valoir que toutes les poursuites engagées à ce jour par la juridiction internationale l’ont été contre des personnalités ou des dirigeants africains.

Les pays de l’UA ont prévenu qu’ils refuseraient notamment de mettre à exécution un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, inculpé depuis 2009 par la CPI pour crimes de guerre et crimes de l’humanité ainsi que, depuis le 12 juillet, pour génocide dans la province soudanaise du Darfour.

« Mettre un chef d’Etat en exercice sous le coup d’un mandat d’arrêt porte atteinte à la solidarité africaine, ainsi qu’à la paix et à la sécurité en Afrique pour lesquelles nous nous sommes battus pendant des années », a estimé dimanche le président en exercice de l’UA, le président du Malawi Bingu wa Mutharika.

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