Selon une dépêche AFP reprise par Le Figaro(9 mai 2012), le Président Congolais, Denis Sassou-Nguesso, a félicité François Hollande, vainqueur de Sarkozy et nouveau Président français.
« Votre brillante élection à la magistrature suprême de la République française me donne l’agréable occasion de vous adresser mes très vives et chaleureuses félicitations » a dit dans un message lu Denis Sassou-Nguesso.
La dépêche a rappelé que le Chef de l’Etat congolais est visé par une plainte pour accumulation de Biens mal acquis en France. En effet, pour nombre d’ONG, les biens de ce Président africain sont soupçonnés avoir été acquis en détournant l’argent du pétrole de son pays.
Sans rancune
Denis Sassou-Nguesso ne doit pas être un homme rancunier car dans son discours du Bourget, le candidat François Hollande avait fustigé la Françafrique et promis mettre en difficulté ce système qui sert de bouée de sauvetage aux dictateurs africains. Sans doute que Sassou, rôdé à la realpolitik, n’en a pas cru un mot.
De toute évidence, si Sassou avait le droit de vote en France, il aurait choisi Nicolas Sarkozy.
L’opportunisme du Président congolais n’a pas échappé aux internautes du Figaro. L’un d’eux a ironisé sur cette conversion de la onzième heure :
« Bizarre, je n’ai pas vu leur drapeau à la Bastille...! Un retardataire ? » a-t-il écrit.
Ad vitam æternam
En tout cas Sarkozy, malheureux candidat à la présidence de la République française, doit envier son homologue africain. Figurez-vous que Nicolas était encore militant chiraquien que Sassou était déjà Président. Elu en 2007 à l’Elysée, Sassou était encore Président. Battu en 2012, Nicolas quitte la présidence tandis que Sassou est encore Président de son pays. Si tout se passe bien, gageons que Hollande quittera le pouvoir dans cinq ans que Sassou y sera encore. Ad vitam æternam.
Les Présidents français, de Mitterrand à Hollande, Sassou va tous les enterrer politiquement.
