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Les partis politiques au Congo : l’imbroglio

Dans cette période de démarrage de la campagne électorale, la plus grande confusion règne dans la course aux postes entre les différentes formations de soutien à Denis Sassou Nguesso.

Alors que tout semble favorable pour les partis de la majorité vers un départ en rangs serrés pour la bataille qui se profile :
  Un objectif commun : la reconduction du Président Sassou dans ses fonctions.
  Un programme commun : la poursuite de son idéal de société la "Nouvelle Espérance" .
A moins de six mois des échéances, alors que l’heure devrait être à l’union, on assiste à une dispersion de toutes ces forces en une multitude de tendances que l’électeur aura bien du mal à différencier autrement que par les hommes qui les animent.
  CADD-MJ d’Okombi Salissa
  MAR de Tati Loutard
  Energie d’Anicet Poaty-Amar
  Club 2002 de Willy Nguesso
  Le PCT, très probablement en l’absence des conservateurs, doit enfin tenir ses assises, et rejoindre, sous la conduite d’Ambroise Noumazalay, la déjà longue liste. En ce qui concerne les conservateurs, on voit mal comment Lékoundzou pourrait lâcher Sassou.
  ...
D’évidence, seule compte désormais pour les hommes de poids de la majorité leur positionnement dans la course aux honneurs et aux portefeuilles. Le MCDDI de Bernard Kolélas s’est ralié, lui-même briguant sans doute la primature, ne quitte plus d’un pouce le Chef de l’Etat dans ses déplacements. Et l’UPADDS de Martin Mbéri, dissidente de la formation de Pascal Lissouba ne jure plus que par Sassou.

Dans cette situation archaïsante qui ressemble tant aux luttes de factions qui ont animé la scène politique congolaise du temps du mono, et alors que jamais l’homme de la rue n’a autant manifesté son mécontentement et sa frustration devant la dégradation de ses conditions de vie, on s’étonne du silence quasi total de l’opposition.
Cette discrétion pourrait laisser croire qu’elle n’existe plus au pays, il est vrai que ses caciques sont pour la plupart en exil ce qui ne leur accorde pas le droit de se présenter, pas plus que celle de voter. Pourtant la dispersion des hommes de la majorité lui laisse l’opportunité de se fédérer.
Elle considère les déclarations oppositionnelles tonitruantes d’ Emmanuel Ngouélondélé, qui n’ont pas été sanctionnées, comme un piège destiné à ce qu’elle se découvre. Sans doute reste-t-elle traumatisée par le souvenir des répressions qui l’ont frappée dans le passé.
Ses membres sauront-ils passer outre leurs problèmes d’ego afin de proposer aux congolais la voie de l’alternance ?

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