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Un congolais sur deux souffrirait d’anémie

L’enquête EDS menée en 2005 par le ministère du plan sur l’ensemble du pays, a montré que 432.383 enfants de 9 à 59 mois (65%) ; 103.180 femmes enceintes (70%) ; 88.841 femmes allaitantes et 499.826 femmes en âge de procréer sont anémiques, ce qui a des conséquences très grave sur le développement intellectuel des enfants et entraîne la baisse de la productivité. D’où devant ce problème crucial de santé publique, Le gouvernement qui a prit conscience de cette anémie carentielle et ferriprive, va s’investir pour un programme de 5 ans (2009-2013) dont le montant s’élève à 3 milliards 324 millions de F CFA.

L’objectif poursuivi est de contribuer à la réduction des cas d’anémie particulièrement chez les enfants de moins de 5ans et chez les femmes en âge de procréer, ce qui pourra réduire le taux de maladies et de décès parme ces deux couches de la population congolaise.

D’où le Ministre congolais du Développement Industriel et de la Promotion du Secteur Privé, Monsieur Emile MABONDZO, a dit au cours de la réunion du plaidoyer sur la feuille de route sur la fortification de la farine de blé, tenue le lundi 12 novembre 2008 à Pointe-Noire que, « le Congo met en œuvre aujourd’hui une stratégie complémentaire à la supplémentation en fer des enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, basée sur la fortification d’un aliment de large consommation, en occurrence le blé pour sa lutte contre les carences en fer qui constituent le problème crucial de santé publique.

Ainsi pour le suivi de cette stratégie, un comité de coordination qui regroupera les trois ministères cités sera mis en place pour la mobilisation des fonds et d’un secrétariat exécutif élargi aux autres partenaires pour : l’élaboration des différentes stratégies et définir les normes et standards nationaux de la farine de blé fortifiée en fer ; assurer qu’au moins 80% de la farine fournie sur le marché congolais soit fortifiée en fer ; amener au moins 80% des ménages à consommer les aliments à base de farine fortifiée en fer et enfin suivre et évaluer l’ensemble du programme durant cette période.

Trois communications ont été présentées au cours de cette réunion, par l’UNICEF, de l’Equipe Technique Pluridisciplinaire (Ministères du Développement Industriel et de la Promotion du Secteur Privé ; du Commerce, de la Consommation et des Approvisionnements ; et de la Santé , des Affaires Sociales et de la Famille. ) et la société MINOCO qui est la société productrice locale de la farine.

Il faut retenir dans l’ensemble que la fortification de la farine de blé en fer consiste à ajouter du fer et de l’acide folique dans cet aliment de large de consommation aux fins de prévenir l’anémie car, la carence en fer constitue aujourd’hui, un des problèmes majeurs de santé publique eu République du Congo.

Clôturant son propos, le Ministre MABONDZO a félicité et remercié l’équipe technique pour la présentation de ce programme de 5 ans à venir. Poursuivant, il a exhorté toutes prenantes qu’il s’agisse de la MINOCO pour la farine produite localement ou des importateurs pour la farine importée ; de la société civile ou des Institutions ou des ONG intéressées, de participer à la concertation engagée au travers de tous les mécanismes qui seront mis en place pour que la farine fortifiée soit présente sur tout le territoire national et que l’anémie ferriprive soit jugulée au bénéfice de la santé de la population cible et toute le population congolaise en général.
C’est pourquoi, il a réitéré sa formule : « unissons-nous pour nos enfants et unissons-nous pour notre santé » afin de bouter hors de notre pays l’anémie ferriprive.

De son côté, la Ministre de la Santé , des Affaires Sociales et de la Famille , Mme Emilienne RAOUL, a demandé toutes les parties concernées de soutenir et d’apporter leur contribution pour la réussite de ce programme car, au Congo, un enfant sur 8 meurt avant l’âge de 5ans à cause la situation alarmante de la malnutrition chronique qui touche 26 % de ces enfants.

Il sied de dire que le Congo est durement frappé par l’anémie carentielle et ce trouble nutritionnel constitue un grave problème de santé publique, causé par le manque de fer, élément essentiel et important pour l’élaboration de l’hémoglobine. Ainsi devant cette situation grave et aussi devant la paupérisation de la vie des citoyens, on est en droit de se demander que fait le gouvernement congolais ? Les gisements de pétrole sont découverts du jour au jour sans oublier le bois, et rien ne se fait réellement pour sauver cette population souffrant de plusieurs maladies (anémie carentielle, sida, diabète, paludisme, typhoïde et autres). C’est pourquoi chaque citoyen est interpellé sur cette mise en œuvre de la fortification en fer de cet aliment, notamment la farine de blé, afin de nous permettre de sauver le reste dans cette lutte contre les carences en fer,en acide, en zinc et autres minéraux au Congo. Que le bon dieu aide dans ce combat. A chacun de faire sa prière. Merci et à …

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