email

Sida : 8% de congolais sont séropositifs

Brazzaville, Congo (PANA) - Le Congo compte actuellement
200.000 séropositifs contre 100.000 en 1997 avec un taux de
prévalence de 8 pour cent, révèle samedi l’hebdomadaire
gouvernemental, La Nouvelle République paraissant à
Brazzaville.

Selon le journal, parmi les séropositifs, les femmes sont les
plus touchées, car, elles subissent tous les assautS des
hommes du fait des viols perpétrés par les gens en uniforme
militaire.

Depuis 1993, le Congo est entré dans un cycle des conflits
armés et meurtriers qui ont entraîné des viols à grande
échelle.

A Brazzaville, une enquête menée auprès de 4890 personnes,
entre juillet et novembre 1999, révèle que 1745 femmes ont
subi des violences sexuelles pendant et après la guerre de
décembre 1998-1999.

Quelques 87,5 pour cent de celles-ci n’étaient pas sous
contraception.

Récemment, le Fonds des Nations Unies au Congo a déploré les
viols qui se commettent dans les sites à Kindamba, à 150 km à
l’ouest de Brazzaville, par les hommes en uniforme.

Les statistiques ont toujours démontré que les militaires
constituent la catégorie socio-professionnelles la plus
touchée par le Vih/Sida.

Par ailleurs, le chef du Programme national de lutte contre
le Sida (PNLS), le docteur Marie Franche Puruehnce, vient de
déclarer que la lutte contre le Vih/SIDA n’est plus
uniquement l’affaire du ministère de la santé.

Dans tous les secteurs de notre vie, la lutte doit être menée
sans tabou. "A l’école, nos jeunes enfants doivent être bien
informés sur les dangers du Sida", a indiqué Puruehnce,
ajoutant que "les personnes qui sont atteintes des Infections
sexuellement transmissibles (IST) doivent être traitées et
celles qui sont porteuses du virus du Sida, prises en charge.

En juin 2002, la Banque mondiale a accordé un crédit de 1,5
milliard de Fcfa en vue de permettre au PNLS d’acquérir des
médicaments, du matériel approprié pour mener des actions
d’éducation, de réhabiliter des écoles, de construire deux
centres de dépistage anonymes et gratuits et un magasin de
stockage de préservatifs.

Ce prêt de la Banque mondiale est un ballon d’oxygène pour le
PNLS qui, depuis près de cinq ans, n’a pas bénéficié de
crédit pouvant lui permettre de mener des actions de grande
portée sur l’ensemble du territoire national du Congo.

Connaissant bien les conséquences du Sida, les opérateurs
économique du Congo ont félicité la Banque mondiale pour ce
concours financier et ont promis de mener des actions de
grande envergure dans leurs entreprises, comme cela se passe
dans d’autres pays.

Selon le PNLS, ce prêt sera défalqué sur l’enveloppe de 29
milliards de Fcfa accordée par cette institution financière
internationale au Congo, dans le cadre du projet d’urgence de
réhabilitation des infrastructures et d’amélioration des
conditions de vie des populations.

Pourtant, en 2001, le gouvernement congolais avait décidé de
consentir une enveloppe de 584 millions de Fcfa pour le
traitement de 1000 patients. Cette décision est demeurée sans
effet.

En 1997, le Congo avait notifié à l’Organisation mondiale de
la santé (OMS) 10.423 malades de Sida et 100.000 séropositifs
pour un taux de prévalence de 7,7 pour cent.

Pointe-Noire, principal centre économique du pays, est la
ville congolaise la plus touchée avec plus de 14 pour cent
suivi de Brazzaville avec près de 10 pour cent.

Ces chiffres ne reflètent pas la réalité avec l’ampleur de la
pandémie qui est devenue la première cause de décès au Congo,
indique une source proche du ministère congolais de la santé.
Pour le PNLS, le nombre de personnes atteintes du Vih/Sida
oscillerait entre 90.000 et 120.000.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.