Brazzaville, Congo (PANA) - Le tribunal de grande instance de
Paris vient de condamner l’écrivain François Xavier Verschave à
payer un euro symbolique et à prendre en charge les frais de
justice pour le chef de diffamation à l’égard de deux Congolais,
a annoncé jeudi à Brazzaville un des intéressés.

Auteur du livre "Noir silence" paru en 2000 à Paris, M. Verschave
était poursuivi en justice par un général de l’armée congolaise,
Norbert Dabira et un civil, Gabriel Oba Apounou, pour les avoir
mêlés à l’attentat du DC-10 de la compagnie française UTA, le 19
septembre 1989, au dessus du désert de Ténéré (Niger).

L’appareil, qui reliait Brazzaville et Paris via Ndjaména,
s’était écrasé avec 171 personnes à bord, dont 49 Congolais.
Un fils du général Dabira avait péri dans la catastrophe.

Dans son ouvrage, M. Verschave écrit que le fils du général
Dabira était descendu à l’escale de Ndjaména et se trouvait au
Maroc, d’où il se rend régulièrement en France pour rencontrer
ses parents. Il affirme aussi que Oba Apounou, un proche du
président Denis Sassou Nguesso, alors chef de l’Etat du Congo,
s’était abstenu de prendre le vol d’UTA après avoir été prévenu
de la catastrophe.

"Il s’agit d’affirmations cousues de fil blanc. C’est très grave.
Mon fils est mort dans l’accident. M. Verschave a cru utile de
reprendre les rumeurs qui circulaient à l’époque à Brazzaville
pour les mettre dans son livre. Je suis satisfait du verdict qui
a été rendu. Je n’attendais pas qu’on me verse des centaines
d’euros. L’avantage est que la vérité ait éclaté au grand jour
dans cette affaire", a dit le général en réaction.