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Ecoles de danse (suite)

L’école des Bi vundji
personnage loufoque, mais pas tout à fait fou ; un peu envoûté ; un peu saoulard. Il dit parfois tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il ne détient pas la vérité, mais il n’est pas menteur non plus. Et pourtant, il fait l’unanimité autour de son état : c’est un irresponsable, on ne peut le traduire en justice.
A-t-il un domicile ? Pas du tout. C’est un SDF. Et il dit lui-même qu’il vit entre l’asile, la morgue et le cimetière. Son métier ? Songueur en chef .

L’école de la Liboka
La Liboka est une danse de divination ; elle est pratiquée pour découvrir l’auteur d’un ensorcellement grave et ayant échappé à la divination des singanga chi kutesi ou chi ku bul lisuku
La liboka tient son nom d’un arbre dont l’écorce et les racines servaient autrefois de poison de preuve.
Le nganga s’est ceint la taille d’un pagne de raphia n’lele ngombo. Sur sa poitrine, sont croisés deux baudriers simpat’kni= et chaque bras est orné d’un bracelet de même nature Tchitchia fukula . Sa tête est coiffée d’un chapeau en peau de genette sinzi ou en peau plumée Mpu sala . Il tient à la main le tchikunda sorte de grelot).

L’école de Mérengué, Lélikage ou gaffe.
Née au lendemain des indépendances, la danse Mérengué est devenue par la suite Lélikage .
Le Lélikage est l’action de prendre, qui s’apparente à une sorte de révolte des jeunes longtemps tenus en joute par le pouvoir qu’exerçaient sur eux, non seulement les colons mais aussi les aînés.
Alors, ils (les jeunes) préfèrent se faire prendre, supplice suprême, plutôt que d’abdiquer. Avec le temps, le lélikage est devenu selon les anciens, « une gaffe » qui conduirait vers la dépravation des mœurs.
Le rythme est produit par un seul batteur jonglant avec harmonie sur trois ngoma  ; à ses côtés, se tient debout un maracassier se servant souvent d’un morceau de bois qu’il doit cogner prudemment sur une bouteille vide : la joie est à son paroxysme. Les langues se délient ; la vie est belle.

L’école de Mbounga
Cette danse est issue des pays du Niairi. Le voisinage l’a véritablement fait traverser les frontières artificielles pour le faire ancrer dans les confins de notre Sous-préfecture. Deux rangées de danseurs se font face et le rythme imprimé par les batteurs donne la mesure de l’activité. C’est celui qui lève le pied en premier qui l’emporte. Aujourd’hui, le siège de cette école se trouve à Kouani chez Maître Lengos.

L’école de Bonyoma édjoka
Bonyoma édjoka signifie littéralement que « le cœur se blesse ». En vérité, il s’agit de toucher le cœur, la voie cardiaque.
C‘est une école RDCéenne issue de la tribu mongo de la province de l’Equateur et pérennisée dans la Sous-préfecture le long du fleuve Kouilou précisément dans les villages de Loukouala, Mvilani et Tchibébé. Les rythmes suivent une chorégraphie spécifique : Bonyoma, inongo, zébola, tokisaké, bonyomi ...
Les instruments utilisés sont le ngomo (tam-tam), lokolé (cloche), élonza (clochette), ilola (trompette à corne) et autres.

L’école des B’ kisi (village de Yanga)
Il arrive que des calamités sanitaires ou économiques frappent nos contrées. Pour conjurer le mal, une danse de circonstances est effectuée devant les Bibila Bosquets sacrées ou sanctuaires des principaux clans.
Cette danse exécutée généralement par des mamans de rouge vêtues, est aussi pratiquée en l’honneur des jumeaux et est appelée la tchinkandji tchi b’ kisi bi si .
Elles s’enduisent le visage et les membres supérieurs de kaolin mpesu et tiennent à la main le tchikunda : (grelot).
Le rythme est donné sur le ngoma
Hommes et femmes vantent avec détails et délices les joies de la sexualité. Les tabous et les masques tombent.

l’école de Etsaï village de Mboukou-massi
C’est l’histoire du cercueil qui danse. Cette école est une des émanations des peuples Téké, prouvant jusqu’où la responsabilité humaine ne peut se disculper dans les plus sombres moments de la vie. Ce cercueil peut dévoiler le responsable d’un crime ou déterminer la nature de la mort d’une personne.

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Interview de Mabio Mavoungou Zinga

L’artisanat

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